Enfants de La Creuse

Informations confidentielles révélées par Jean-Marie Jean-Philippe et José Cotche

10 février 2007

L’affaire des enfants de La Creuse revient sur le devant de la scène en ce deuxième mois de l’année. De nouveaux éléments ont été apportés par Jean-Marie Jean-Philippe de Rasin Anlèr et José Cotche de Génération Brisée. Ils nous les ont dévoilés en un lieu symbolique, sur le Parvis des Droits de l’Homme à Champ Fleuri Saint-Denis. Ces données se trouvaient être en possession de leur avocat. Ils prennent l’entière responsabilité quant à leur démarche d’information sur ce dossier.

A qui la faute ?

Un collectif d’enfants de La Creuse a fait un procès à l’Etat français, pour son rôle joué dans la déportation d’enfants réunionnais vers des départements ruraux français. Le plus médiatisé d’entre eux est La Creuse. La “terre promise”. L’État qui, dans ce dossier, s’en lave presque les mains, a vu le Tribunal administratif de Saint-Denis affirmer que la faute incombe au Conseil général. Une partie de ping-pong qui agace les premiers concernés dans cette affaire, les enfants de La Creuse. Pas ou peu de résultats au bout de 5 années de procédure.

« Ce n’est pas moi, c’est lui »

Sauf que maintenant, c’est au tour du Conseil général d’attaquer l’Etat. La collectivité épouse donc la démarche première du Collectif des enfants de La Creuse. Voilà ce qu’écrit le Conseil général pour sa défense dont une photocopie du document se trouve entre les mains de Jean-Marie Jean-Philippe et José Cotche : « La demande n’est en effet pas recevable, car elle doit être dirigée contre l’État français (...) dont la responsabilité (...) est entière (...) ce qui souligne son éventuelle responsabilité (...) en cas de violation (...) des traités internationaux (...) les services sociaux d’aide à l’enfance du département n’ont été que des exécutants subordonnés au Préfet et à l’administration déconcentrée de l’État (...) ».

La question des enfants de La Creuse à soumettre aux candidats à la Présidentielle

Ce n’était pas fini. Lisez un peu la suite : « (...) le Préfet était le représentant de l’État pour tout ce qui concernait les décisions d’admission, de placement et d’autres mesures de protection ou de tutelle de l’enfance en danger (...) ». Conclusion, cette affaire est loin d’être bouclée. Les candidats à l’élection présidentielle en campagne dans l’île auront à se prononcer sur cette tragédie. Un vœu des enfants de La Creuse !

J.-F. N .


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