M. Ban a souligné qu’aucune société, qu’elle soit riche ou pauvre, n’est préservée contre les dangers du racisme qu’il a qualifiés de « déni pur et simple des droits de l’Homme ». Soulevant la question de l’intolérance dans ses formes diverses, le secrétaire général de l’ONU a déclaré que le racisme « peut être institutionnalisé, comme l’Holocauste nous le rappellera toujours », mais, a-t-il insisté, le racisme peut se manifester sous des couverts plus subtiles à « la haine d’une catégorie particulière de gens comme, par exemple, l’antisémitisme, ou encore l’islamophobie plus récemment ».

L’ONU regrette l’absence de certains pays occidentaux…

Ban Ki-moon a vivement déploré l’absence des Etats-Unis et de huit autres nations occidentales qui ont décidé boycotter cette conférence. Il a exhorté la communauté à combattre l’antisémitisme et l’islamophobie. Outre les Etats-Unis et Israël, l’Australie, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et la Pologne sont absents. L’Allemagne, qui boycotte également ces travaux, a accepté toutefois d’y occuper un poste d’observateur.
Le document, entériné vendredi par le Comité préparatoire de la conférence, ne fait pourtant plus mention d’Israël, tandis que le paragraphe sur la mémoire de l’Holocauste était maintenu.
La Haut commissaire de l’ONU aux Droits de l’Homme, Navi Pillay, a pour sa part « exprimé (sa) gratitude à la délégation de Palestine ainsi qu’à l’Organisation de la Conférence islamique pour la flexibilité dont ils ont fait preuve ».
« J’espère que les Etats-membres qui, à mon grand regret, ne sont pas ici, se joindront malgré tout aux efforts pour rendre tangibles les changements dans les vies des victimes du racisme », a déclaré Mme Pillay, qui assure le secrétariat général de la conférence.

… de même qu’elle déplore les déclarations du président iranien

Le secrétaire général de l’ONU a également déploré dans un communiqué les déclarations, contre Israël, tenues lundi par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. « C’est profondément regrettable que mon plaidoyer pour regarder vers un avenir d’unité n’ait pas été écouté par le président iranien », a-t-il observé. « C’est à l’opposé des objectifs de cette conférence » contre le racisme, a insisté M. Ban.

« Nous devons tous rejeter un tel message, aussi bien dans sa forme que sur le fond. Nous devons joindre nos mains et travailler ensemble pour mettre sur pied un programme constructif et substantiel pour combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance », a conclu le secrétaire général de l’ONU.

Risham Badroudine