8 mars 2023

Journée internationale des droits des femmes à la Section PCR du Port

9 mars 2023, par Kalouma

Évocation des luttes des femmes réunionnaises pour conquérir des droits nouveaux, ateliers de macramé ou de crochet : ce sont quelques-unes des activités qui ont réuni les membres de la section du Port, hier, pour la journée des droits des femmes.

Au lendemain d’une journée de grèves et de mobilisations qui avait arrêté presque toute l’activité portuaire et de nombreuses administrations, les conversations du mercredi étaient encore très tournées vers les luttes syndicales du moment, les barrages filtrants, les manifestations…
A la section portoise du PCR, de tels récits cimentent la culture commune depuis des décennies.

L’exposition accrochée aux murs du local rappelle l’histoire des luttes des femmes de La Réunion et en particulier du Port, où se sont affirmées la plupart des conquêtes en matière de droits des travailleurs, dans la période contemporaine : depuis les années 30-40 qui ont préparé le vote de la loi du 19 mars 1946, jusqu’aux mobilisations des femmes de l’UFR, dans les années 70, pour l’emploi des jeunes Réunionnais. Les femmes sont montées au créneau pour leurs enfants, parce que le pouvoir en place, à l’époque, n’avait que le chômage ou l’exil par le BUMIDOM à leur proposer.

Cette exposition, proposée à la médiathèque du Port pour le 8 mars 2017, a été interdite par le cabinet du maire ! Black out sur le passé de nos luttes, qui cependant continue de vivre dans bon nombre de mémoires !

Ninine Michaud retrouve, sur les anciennes photos en noir et blanc, des visages connus. Elle met un nom pratiquement sur chaque visage et lorsqu’elle n’est pas très sûre, Michèle Picardo vient à la rescousse : « Voici Paulette et Gilberte Adois, au temps des “pionniers” du Port ; elle, c’est Mme Lerivain (« Maman Jessie »), et ici, on voit Marinette Lebeau, bann Torinière, Georgette Cerveau, Monsieur Padre, Madame Machuel, Madame Félicité… »

Elles étaient des centaines à défiler dans les rues du Port, il y a plus de quarante ans. Beaucoup ont disparu aujourd’hui et le souvenir de leurs combats fait partie de la culture populaire portoise et réunionnaise à transmettre à la jeunesse.
C’est pourquoi l’exposition va rester accrochée quelque temps encore. Les Portois pourront la voir en particulier le mercredi, jour où la permanence est ouverte au public.

Kalouma

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