
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Le 20 décembre dans “l’Humanité”
26 décembre 2005
Dans son édition du 20 décembre dernier, l’Humanité évoque la Fête réunionnaise de la liberté notamment à travers deux articles : le combat des enfants réunionnais de la Creuse et une interview de Françoise Vergès, vice-présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, sur ce sujet. On lira ci-après ces deux articles.
Aujourd’hui, les Réunionnais célèbrent l’abolition de l’esclavage. Les responsabilités de l’État dans le transfert d’enfants de l’île vers la métropole restent posées.
"Tu rentres directement de l’école, parce qu’il y a la voiture rouge qui guette". La voiture rouge, une deux-chevaux, était celle des services de l’enfance de La Réunion. De 1963 à 1981, plus de 1.600 bébés, enfants et adolescents ont été enlevés à leur famille et à leur milieu et envoyés à 13.000 kilomètres pour tenter d’endiguer l’exode rural en métropole. Même si Michel Debré, alors député de l’île, précisait qu’il devait s’agir d’orphelins ou d’enfants abandonnés, les services de l’État sont passés outre. Depuis plus de quarante ans, cette affaire pourrit en contentieux entre l’île et la métropole, entre des adultes agressés, lésés, déportés, traumatisés, et une justice qui éprouve des difficultés à la prendre à bras-le-corps. Il a fallu la demande faramineuse d’indemnisation déposée par Jean-Jacques Martial pour que le problème soit regardé d’un peu plus près en métropole. Et encore...
La justice doit faire son travail
À Saint-Denis de La Réunion a eu lieu, en juin dernier, le premier procès collectif où Me Damayantee Goburdhun a soutenu treize dossiers devant le tribunal administratif, mettant en cause l’État et ses représentants. "Le tribunal a donné raison à l’État", explique-t-elle, "en affirmant que l’aide sociale à l’enfance était un service départemental sous contrôle préfectoral et que le préfet n’était pas, alors, agent de l’État, mais exécutait simplement des décisions du département de La Réunion. Même le rapport de l’inspection générale des affaires sociales prouve que les décisions relevaient de l’État. Il n’y a aucun doute. Il faut que la justice fasse son travail." L’avocate a fait appel, en septembre, devant la cour de Bordeaux, puisque cette juridiction n’existe pas à 13.000 kilomètres de là. Elle a, parallèlement, engagé une procédure contre le département de La Réunion. "Pour avoir les deux fers au feu."
En métropole, l’association des Réunionnais de la Creuse cherche, depuis longtemps, à porter ses dossiers devant la justice. Dernière initiative : leur défenseur, Me Gilbert Collard, s’est adressé cet été au tribunal administratif de Limoges "pour violation des lois sur la famille et la protection de l’enfance, violation des conventions internationales, non-respect des droits de l’enfant". Neuf dossiers ont été déposés en août, d’autres en octobre. Selon l’avocat : "Il ne s’agit pas de discuter d’une image lointaine de la mémoire, mais de sa réalité. Michel Debré est une figure emblématique de la République et il a été l’initiateur d’une politique relayée par toutes les structures administratives. J’entends bien faire condamner l’État dans son entité, représentée par des préfets, non pas en tant qu’exécutants d’un conseil général, mais en tant qu’agents de l’État."
Le conseil général de la Creuse a déjà pris les devants pour tenter de s’exonérer des conditions d’accueil et du suivi des enfants, en commanditant une étude de sociologues - indépendants - qui ont été très mal reçus sur l’île, mais qui concluent : "Il est impossible de faire l’économie du débat, il y a trop de non-dits. Cette affaire est un moment de l’histoire de France que la France doit assumer."
Interview de Françoise Vergès dans “l’Humanité”
"Il faut décoloniser la République"
Pour Françoise Vergès, vice-présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, l’État garde de sérieux stigmates de ces années de colonisations.
o Estimez-vous que l’État est responsable de cette "déportation" des enfants et des conditions dans lesquelles elle a été mise en œuvre ?
- Françoise Vergès : L’État est responsable dans la mesure où il est chargé de protéger les citoyens et qu’il a autorisé qu’on enlève les enfants de familles pauvres, supposées ne pouvant subvenir aux besoins de leur progéniture, et parce qu’elles ne répondaient pas aux critères de l’éducation en métropole. Il a légitimé un régime d’exception. Comme il a laissé faire la corruption, il a laissé les institutions mener cette politique.
o Cet état d’exception, comment l’expliquez-vous ?
- Il est lié à l’esclavage et au colonialisme. Le statut colonial ne se termine pas en 1946. Quand les esclaves sont émancipés en 1848, les “citoyens” sont des colonisés. Pour chaque loi votée par le Parlement, il est précisé comment elle va être appliquée dans ces territoires, Réunion, Antilles... Il y a entrave au droit de vote, l’éducation est confiée aux frères, l’économie est maintenue dans un état lamentable. En 1946, le tableau est celui d’une colonie complètement abandonnée. Les acquis du Front populaire, par exemple, ne se sont pas étendus à l’Outre-mer.
o Que se passe-t-il en 1946 ?
- Dans un monde où monte partout la volonté d’indépendance, La Réunion demande, elle, l’égalité de traitement avec les autres départements de métropole. C’est une notion très ancrée dans les mentalités depuis les luttes pour l’abolition de l’esclavage et qui reste d’actualité. Une notion difficile à concevoir quand la dimension de l’esclavage et celle de la colonisation ne sont pas inscrites dans votre propre vie, votre propre culture. Cela donne une mesure du fossé qui sépare l’histoire des Réunionnais de celle des métropolitains. Dans le détail, il n’y a pas d’histoire commune. Le seul consensus repose sur la condamnation morale de l’esclavagisme et, dans le meilleur des cas, de la colonisation. Aujourd’hui, cette confrontation entre deux histoires, entre deux cultures, devient débat public. Tant mieux. Il faut parvenir à un tronc commun de connaissances, apprendre ce que signifie avoir vécu l’esclavage, comment s’est faite la représentation des Noirs en métropole, quel était le discours officiel...
o Cette occultation relève-t-elle de la méconnaissance, de l’ignorance, de la culpabilisation, du racisme ?
- La France, en tant que patrie des droits de l’homme, est fière d’avoir aboli l’esclavage, mais elle n’est pas très fière de l’avoir pratiqué. On a toujours l’impression que les esclavagistes sont américains, arabes, grecs... Le compte de ce qu’a rapporté l’esclavage, économiquement, à la France, n’a jamais été fait. Ce serait difficile. Mais la question ne se pose pas. C’est le silence. Chez les philosophes, l’esclavage, c’est l’Antiquité. Chez les historiens, c’est un point aveugle. Inconscient, parfois. Pour la colonisation, c’est plus compliqué. Depuis deux siècles, colonisation et République sont intrinsèquement liées. S’en prendre à l’une est toujours interprété comme une mise en cause de l’autre. Alors qu’il est essentiel de séparer les deux notions, qu’il faut "décoloniser notre République". Celle qui a inscrit, au fronton de ses mairies, liberté, égalité, fraternité, mais qui a régi un empire d’exception où il n’y avait ni liberté, ni égalité, ni fraternité, et qui en garde plus que de sérieux stigmates. Ce n’est pas simple. Mais nécessaire et urgent.
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