L’avenir des colos de vacances ?

4 août 2011

Le bénévolat, l’enthousiasme, l’engagement auprès des jeunes par période de 3 semaines avec une semaine de repos entre deux sessions. Cépa konform au droit européen. (…)

Qu’il y ait cette loi pour les 30% de colos gérées par les grosses structures (CE, EDF, SNCF, Renault, etc., bien sûr), mais pour toutes les autres, qu’on nous foute la paix !

J’ai été formé par la FOL, encadré des colos comme mono et perçu une indemnité (…) le salaire était dans le bonheur de s’occuper des autres, de sentir leur joie, leur éveil (on accueillait des enfants des orphelinats). On travaillait tous les jours jusqu’à tard le soir pour faire le bilan du jour et préparer les activités des autres journées. Une fois par semaine, nous montions une soirée spectacle, nous avions un jour de repos dans la semaine. (…)

Je ne me souviens pas avoir jamais ressenti de la fatigue. Le bonheur d’être utile, de rendre à la société un peu de ce qu’elle me donnait.
Mais quelle éducation civique donne-t-on aux enfants d’aujourd’hui pour que tout, même l’engagement militant, se monnaye ainsi ?

Quelle hypocrisie ! Sous couvert de protéger les jeunes volontaires d’une "exploitation" (l’engagement militant étant aux yeux des technocrates européens, une corvée subie) on liquide de facto tout le mouvement associatif issu de 1936.

Le pire et le plus révoltant étant que, dans une société d’ultra consommation, l’argument du portefeuille touchera sans doute bon nombre de monos militants et on enfoncera ainsi un peu plus dans la tête des jeunes qu’il faut à tout prix être payé plutôt que se mobiliser dans un devoir de solidarité militant.


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