Après un nouveau crime conjugal

L’UFR dénonce la violence contre les femmes

6 septembre 2004

Sous la signature de Marie-Hélène Berne, l’UFR (Union des femmes réunionnaises) a publié samedi dernier le communiqué suivant : "Trop, c’est trop ! Battue à mort à coups de poings et coups de pieds.... L’horreur n’en finit pas. Une victime de plus, tuée par celui qui partageait sa vie , une brute qui la frappait quotidiennement dans la petite case du chemin Valentin à Saint-André .
Marie-Danièle de Saint-André, Florence du Tampon, Brigitte de Saint-Denis, la jeune femme de Saint-Joseph... en quelques semaines la liste est trop longue de ces femmes victimes d’individus violents qui ne connaissent que les coups et les armes comme moyen de communication, et considèrent leurs compagnes comme des objets qu’ils peuvent briser quand ils sont en colère.
La prison telle qu’elle existe à La Réunion n’est pas le lieu où le violent peut réfléchir et se remettre en question. Les certificats de bonne conduite se distribuent un peu facilement et le prisonnier doux comme un mouton avec les gardiens redevient le monstre qu’il est, face à une femme et des enfants sans défense.
Les associations de femmes n’en finissent pas de dénoncer toute cette violence qui déferle sur les foyers réunionnais. L’UFR souhaiterait qu’un vrai débat s’installe, et que les médias audiovisuels contribuent à la démarche en invitant tous ceux qui sont concernés : enseignants, assistants sociaux, personnel médical, policiers, magistrats, syndicats, organisations socioculturelles, associations féminines...
La violence conjugale qui tue n’est pas un fait divers que l’on pourrait banaliser, notre société est malade de toute cette haine aveugle qui transforme un compagnon en assassin".


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