Nouvelle tragédie à Mayotte après un naufrage de ’kwassa-kwassa’

L’urgence du changement avec une politique de co-développement régional solidaire

22 mai 2012

Les drames, voire les tragédies humaines se multiplient dans notre région de l’océan Indien. Après les catastrophes suite aux cyclones ou aux fortes pluies à Madagascar et aux Comores, après les sécheresses suivies de famines et d’épidémies de paludisme dans la Grande Île, un nouveau naufrage de migrants anjouanais vient de faire une vingtaine de victimes, dont plusieurs enfants. La prise en compte de ces problèmes atroces fait partie de la politique nouvelle à mettre en œuvre d’urgence, en solidarité avec les peuples frères de notre environnement régional.

Samedi dernier, en fin de journée, s’est déroulé le naufrage d’un "kwassa-kwassa" au large de Mayotte. Selon les premiers résultats de l’enquête, 43 personnes se trouvaient à bord de ce canot de pêche à moteur. Peu après, les corps de 5 naufragés ont été retrouvés en mer — dont 2 adultes et 3 enfants — et 15 personnes ont été déclarées disparues ; 19 autres ont pu être sauvées.
Les naufragés sont des migrants venus de l’île d’Anjouan aux Comores. Ils font partie de ces milliers de sœurs et frères comoriens qui chaque année fuient leur pays à cause de la misère et des maladies dont ils sont victimes.
Cette tragédie s’ajoute aux autres événements pénibles survenus dans notre région ces derniers mois : la crise du paludisme et la sous-alimentation à Madagascar, qui ont fait déjà de nombreux morts ; les dégâts humains et territoriaux des cyclones dans la Grande Île et dans l’archipel des Comores, etc.

Non à l’indifférence

La misère, les maladies, les épreuves terribles auxquelles sont confrontés les peuples de notre région ainsi que les effets de la mondialisation capitaliste et du réchauffement climatique vont avoir des conséquences de plus en plus préoccupantes. Tout cela se passe à côté de nous ; et qu’en faisons-nous ? Restons-nous indifférents ?
Le Parti communiste réunionnais a depuis des décennies combattu cette indifférence et il a attiré l’attention des gouvernements français sur la nécessité de mettre en œuvre une politique globale et partenariale pour un co-développement régional solidaire. Lorsque des dirigeants du PCR ont participé à des rencontres avec des responsables politiques de la région pour préparer une telle politique de façon concertée, ils ont parfois été insultés par des "grands chefs" parisiens.

Une page à tourner

Comme on le voit, il est urgent de tourner cette page de notre Histoire. Cela peut et doit se faire dans le cadre de la politique du changement réclamée par une large majorité de Réunionnais et annoncée par le nouveau président de la République. Et cette politique de co-développement régional solidaire est inscrite dans le contrat spécifique — et unique dans toute la République — signé par François Hollande avec les Réunionnais.
Voilà une des nombreuses tâches essentielles qui seront celles — entre autres — des prochains députés de La Réunion, élus le 10 et le 17 juin 2012. Et c’est ce que les candidats du PCR dans les sept circonscriptions annoncent dans les documents qu’ils remettent aux électrices et électeurs pour faire appliquer ce contrat.

Correspondant

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