La CEDEAO s’insurge contre le trafic des êtres humains

6 avril 2009

Les ministres en charge des questions traitant du trafic des êtres humains dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont adopté vendredi, une politique destinée à doter la région d’un instrument juridique pour la protection et l’assistance aux victimes de cette pratique.

Selon un communiqué publié à l’issue de leur réunion à Accra, au Ghana, le nouvel instrument juridique, un document de 28 pages, vise à instaurer et à maintenir un environnement convivial et favorable offrant aux victimes un accès équitable aux infrastructures qui faciliteront leur intégration et leur permettront de devenir des membres actifs de leur société.

La politique engage les Etats membres à faciliter le rétablissement des victimes du trafic des hommes et des pires formes du travail des enfants à leur maximum d’utilité dans les domaines physique, psychologique, social, professionnel, et un bien-être économique à travers un programme d’assistance durable, souligne le communiqué.

Selon le communiqué, il s’agit d’un instrument global pour la protection des personnes victimes de trafic en leur donnant une assistance qui leur fournira des outils appropriés pour leur intégration dans leur différentes communautés.

La réponse des Etats

Les 12 principaux domaines d’intervention retenus par la politique sont relatifs aux stratégies d’accueil, à l’identification, au logement, à la santé, à l’assistance, à la recherche des parents, au retour, au rapatriement, à l’intégration, à la responsabilisation, au suivi, à l’entretien et au désengagement des victimes.

Y figurent également les mesures préventives, les droits et responsabilités des victimes et le rôle des différents acteurs, dont le gouvernements, la société civile, le secteur privé structuré, les autres pays, les bailleurs de fonds, les communautés locales, la presse et les particuliers.

La Politique régionale de protection et d’assistance aux victimes du trafic des êtres humains en Afrique de l’Ouest est la réponse des Etats de la sous-région face aux défis posés par ce fléau.

Toutes les régions du monde concernées

En 2001, la sous-région avait adopté un plan d’action pour combattre le trafic d’êtres humains, suivi en 2006 de l’adoption d’un plan d’action conjoint avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le souci d’unir leurs efforts dans la lutte contre ce trafic dans les deux régions.

La même année, un accord de coopération multilatéral dans la lutte contre le trafic des êtres humains, surtout des femmes et des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre, a été signé et une unité de lutte contre le trafic a été mis sur pied par la Commission de la CEDEAO.

Dans son message à l’ouverture de la réunion, le président de la Commission de la CEDEAO, le Dr Mohamed Ibn Chambas, a dénoncé le trafic d’êtres humains comme étant le plus grave défi à la sécurité et au bien être des femmes et des enfants dans le monde du moment qu’il concerne toutes les régions du monde et entraîne la privation des victimes de leur dignité et de leurs droits fondamentaux en tant que hommes.


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