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Etude sur l’enfermement des étrangers en Europe
8 novembre 2016
Sous-traitance et privatisation de l’enfermement des étrangers : étude réalisée par Lydie Arbogast pour Migreurop avec le soutien de la Rosa Luxemburg Stiftung (bureau de Bruxelles).
Les années 2000 – à la faveur notamment du contexte provoqué par les attentats du 11 septembre 2001 – ont vu se développer au sein de l’Union européenne un véritable « marché de la sécurité migratoire », fruit de la convergence des intérêts des dirigeants politiques européens qui cherchent à militariser les frontières et de ceux des principaux professionnels de la défense et de la sécurité. Au sein de ce marché, l’enfermement des populations migrantes occupe une place croissante. En présentant, à travers l’analyse des pratiques dans plusieurs pays européens (Royaume-Uni, France, Italie), les diverses facettes de la privatisation de la détention des étrangers dans l’UE, cette étude décrypte les enjeux de cette « sous-traitance », tant du point de vue des conditions de vie et du traitement des personnes migrantes enfermées que sur le plan des conséquences symboliques et politiques de ces choix.
Combien coûte un exilé par jour ? C’est une question qui revient en permanence lorsque, pour traiter la question des personnes migrantes, on adopte une politique fondée sur des calculs de rentabilité et non sur une approche humaine. Cette politique prévaut dans de nombreux domaines d’intérêt général : éducation, transports, énergie et eau. Pour pouvoir proposer chaque service à un prix aussi bas que possible, c’est toujours la même méthode qui est employée : la privatisation, puisque seule la concurrence entre entreprises privées apporte les prix les plus bas.
Cependant, on sait bien que dans un système capitaliste, les entreprises recherchent le profit. Et pour pouvoir proposer des prix en apparence attractifs, il leur faut souvent économiser sur d’autres aspects. En matière de politique de gestion des migrations, les droits de l’Homme et le principe de sollicitude sont parfois délaissés au profit des bénéfices que cherchent à générer les entreprises. Ces dernières années, l’enfermement des exilés est devenu une « filière très porteuse », dont tirent profit un certain nombre d’acteurs privés, notamment des multinationales.
A côté de cela, les coûts sociaux de ce « modèle commercial » sont supportés par la société dans son ensemble. Tout d’abord au détriment des migrants eux-mêmes, qui font souvent face à des approvisionnements insuffisants, des privations de droits et de libertés et des situations de violence. Mais également au détriment des employés des prestataires de services, qui doivent assurer des tâches comme la sécurité, le ravitaillement et l’administration des lieux d’enfermement pour migrants.
Cette étude présente des cas parfois choquants du commerce qui est fait en Europe sur le dos des exilés, ainsi que les conséquences de la recherche du profit. On y trouve des exemples qui mettent en lumière les dérives actuelles : au Royaume-Uni, où le système de détention des migrants est fortement privatisé et rappelle l’industrie carcérale américaine ; en Italie, où les autorités publiques sous-traitent la gestion et les services liés à la prise en charge des migrants détenus à des acteurs privés et où le scandale « Mafia Capitale » a révélé la mainmise des réseaux mafieux sur le marché de la rétention ; ou en France, où une société de construction a engagé des travailleurs migrants sans-papiers pour construire un centre d’expulsion, dans lequel ces mêmes migrants ont ensuite été placés pour être expulsés du territoire.
De plus, le rapport présente les conséquences politiques de la privatisation de l’enfermement des étrangers. Les ONGs sont susceptibles d’être instrumentalisées par les autorités publiques en charge qui se mettent à distance de leurs responsabilités. L’étude décrit en détail la tendance à l’externalisation et la privatisation des centres de détention pour migrants au sein de l’UE, ainsi que leurs conséquences sur les personnes enfermées elles-mêmes mais aussi sur les politiques et sur la société.
En particulier, elle met en garde contre le fait que si les grandes multinationales continuent à s’occuper des questions de sécurité, il deviendrait presque impossible de changer de poli - tique et nous en subirions tous les conséquences.
Martin Schirdewan Directeur – Florian Horn Chargé de projets Rosa-Luxemburg-Stiftung, Bureau de Bruxelles
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