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Nouvelles du front des luttes chagossiennes après la mission mauricienne à l’ONU
8 octobre 2016
Le Comité Solidarité Chagos La Réunion a publié hier une note d’information faisant état des derniers événements concernant la lutte menée depuis plus de 40 ans par les Chagossiens, chassés de leur pays à cause de la construction de la base militaire de Diego-Garcia. Voici le contenu de cette note.
Notre dernière note d’information, en date du 12 septembre dernier, faisait état de la décision des Chagossiens et de leur dirigeant Olivier Bancoult de faire partie de la délégation de Maurice à la 71éme session des Nations Unies (qui s’est ouverte le 13 septembre). Aujourd’hui, la délégation est de retour. Il est donc utile de faire un point sur les différents événements qui se sont produits durant cette période intense. On verra que deux choses ressortent du fil du récit : le gouvernement britannique continue à louvoyer, mais il subit une pression internationale accrue pour régler de façon juste le problème des Chagos.
D’abord parlons d’une rencontre qui s’est passée à Londres le 15 septembre dernier, avant le départ pour New York. La ministre des Territoires d’outre-mer, Baroness Anelay, avait proposé à Olivier Bancoult cette rencontre, en assortissant cependant son invitation d’une condition troublante : qu’il vienne seul, en tête-à-tête ! La partie britannique voulait à l’évidence poursuivre ses habituelles intimidations envers les Chagossiens. Au final, Olivier Bancoult s’est rendu à ce « rendez-vous suspect » non pas seul, mais accompagné de plusieurs de ses camarades chagossiens qui luttent comme lui pour le retour aux Chagos. Bien lui en a pris… puisqu’on vient d’apprendre que ce jour-là, pour le dissuader d’accompagner le premier ministre Jugnauth à l’ONU, les Britanniques ont tenté de le soudoyer. C’est au cours d’une conférence de presse tenue le 4 octobre à Port-Louis qu’Olivier Bancoult a révélé le pot-aux-roses : « Elle (la ministre) m’a dit qu’elle avait de bonnes nouvelles pour moi : 20 000 livres sterling pour les Chagossiens de Maurice. Je lui ai répondu que je n’étais pas venu résoudre le problème d’un groupe de Chagossiens mais de la population entière ». Aux dernières nouvelles, Londres a démenti, mais le leader chagossien a maintenu ses accusations, qui pourraient bien être rapidement étayées par un enregistrement audio.
Cet épisode surréaliste confirme que Londres voulait à tout prix éviter que la voix des Chagossiens se fasse entendre à l’ONU. C’est que la décision du Premier ministre Jugnauth d’intégrer la cause chagossienne à la revendication de souveraineté de l’Etat mauricien a changé la donne et mis Londres dans une position inconfortable. La suite, qui s’est déroulée à New-York, montre à quel point Londres craignait que la Cour internationale de Justice fût saisie, sur demande de l’Etat mauricien, après débat et vote à la majorité des 2/3 de l’assemblée générale. Londres le craignait encore plus après l’inscription de la question le 14 septembre à l’agenda de la 71e session.
Londres va alors s’employer à éviter d’être soumis à cet avis consultatif rendu par la Cour de La Haye, qui s’appuierait indiscutablement sur le droit international positif et qui aurait une très grande force morale. La Première Ministre Theresa May envoie son ministre des Affaires étrangères Boris Johnson pour une rencontre avec Anerood Jugnauth le 22 septembre. Le 22 septembre, c’est la veille du jour où celui-ci doit prononcer son discours à la tribune de l’assemblée générale et formaliser sa demande de saisine de la Cour internationale. Au cours de cet entretien, Boris Johnson, tout en étant « jovial et plein d’humour » (!), va souffler le froid puis le chaud face à la partie mauricienne, à laquelle Jugnauth a associé Olivier Bancoult. Il avance d’abord des doutes sur la possibilité d’une cohabitation des Chagossiens et des occupants de la base de Diego Garcia. C’est Olivier Bancoult qui lui répond, à l’invite de Jugnauth : « Des Philippins, des Sri Lankais, des Singapouriens et des Britanniques y vivent déjà. Il n’y a ainsi « aucun problème » à ce que les Chagossiens puissent en faire de même, et même y travailler ». Mais il se veut ensuite rassurant quand il affirme que les Britanniques sont réellement disposés à trouver un terrain d’entente. Sa formule est reprise par la presse mauricienne : « We will make it work » (« Nous allons faire en sorte que cela marche »).
L’entretien Jugnauth - Johnson traduit-il une prise de conscience (extrêmement tardive !) des Britanniques quant au crime qu’ils ont perpétré depuis 50 ans contre le peuple chagossien ? Ou relève-t-il d’un opportunisme froid pour sauver les meubles et contourner l’option d’une saisine de la Cour internationale de justice ? Toujours est-il que le Premier ministre mauricien a décidé d’accepter l’ouverture de négociations. Des négociations, dit-il, qui n’excluent pas, si elles venaient à tourner en rond, le « retour sur le tapis » de la demande mauricienne d’avis de la Cour internationale de justice, comme initialement annoncé par Port-Louis depuis le mois de juin.
Il faut savoir que la négociation a été prônée par le président de l’assemblée générale, M. Peter Thomson (des îles Fidji). C’est lui qui a incité les deux protagonistes britannique et mauricien à trouver une solution négociée d’ici juin 2017. Et la suggestion a été acceptée. Si l’option de négociation soulage évidemment la partie britannique, il n’en est pas moins vrai qu’elle sort affaiblie de cette passe d’armes, même avortée. Des négociations, placées sous les projecteurs onusiens, représentent un pas en avant : on se souvient que jusque-là Londres avait toujours refusé les négociations préconisées par le Tribunal de la Mer à propos de la création illégale du Parc Marin.
Et l’autre fait positif à souligner, c’est la présence des Chagossiens à ces négociations. Cette participation des Chagossiens, chèrement acquise après des années et des années de luttes, est de toute première importance. Elle donnera toute la force nécessaire à leur exigence de retour. Elle doit être confirmée sur la durée des négociations.
Cela dit, de nombreuses questions restent aujourd’hui sans réponse. Tout particulièrement celles ayant trait au véritable positionnement des USA, à deux mois de la date butoir (30 décembre 2016)
pour le renouvellement du bail de location Grande-Bretagne-USA sur Diego Garcia.
Il faut à partir de ces toutes prochaines semaines, que toutes les personnes révoltées par l’injustice infligée aux Chagossiens fassent connaître leur combat et fassent pression pour la seule issue possible : le retour des Chagossiens aux Chagos.
Pour le Comité Solidarité Chagos La Réunion
Georges Gauvin, président
Alain Dreneau, secrétaire
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