
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après la Journée mondiale contre la pauvreté de l’ONU, la Journée mondiale des pauvres de l’Église
20 novembre 2017, par
Le 17 octobre, c’est la Journée mondiale contre la pauvreté sous l’égide de l’ONU. Hier, à l’initiative du Vatican était organisée la première Journée mondiale des pauvres. Ses actions rappellent que la lutte contre la pauvreté est un sujet fondamental. Être pauvre n’est pas une fatalité, c’est la conséquence de la domination du capitalisme dans le monde. Le fait révélateur est que l’Église s’empare du sujet et hier à La Réunion, des milliers de personnes ont donc écouté un message sur cette question correspondant à l’idéologie du Vatican. Les responsables politiques vont-ils continuer à abandonner le terrain de la lutte contre la pauvreté ?
Le capitalisme s’est aujourd’hui diffusé dans le monde. Ce système repose sur l’exploitation d’une majorité de la population au profit d’une minorité. Quand ce système s’est considérablement développé voici 150 ans, les pauvres étaient les ouvriers et les paysans qui, en échange d’un salaire, produisaient des richesses considérables qui ont permis à une minorité d’élever considérablement son niveau de vie. Cette exploitation a pris d’autres formes. À La Réunion, elle se manifeste en particulier par l’exclusion du travail en échange d’une allocation pour survivre. Aujourd’hui, près de la moitié des Réunionnais vit en dessous du seuil de pauvreté. Les monopoles de la grande distribution, des télécoms et de l’énergie notamment ont mis en place un système qui leur permet de récupérer à leur profit les maigres indemnités versées aux travailleurs privés d’emploi et aux retraités.
Dans le monde, la lutte contre la pauvreté est une cause prioritaire dans de nombreux pays. Ainsi en Chine, le Parti communiste au pouvoir a réussi à faire sortir plusieurs centaines de millions de personnes de la misère. Du côté de l’ONU, les États membres ont décidé que la lutte contre la pauvreté soit le premier Objectif du développement durable. Rappelons que l’écrasante majorité des membres de l’ONU sont des pays en développement qui étaient auparavant des colonies. Ces États ont donc subi pendant de nombreuses années le pillage de leurs ressources humaines et naturelles, ce qui explique pourquoi la majorité de la population était pauvre au moment de l’indépendance. Avec la mise en place du néo-colonialisme dans le monde, la pauvreté est restée importante dans les pays qui subissent ce régime. C’est notamment le cas à La Réunion. En conséquence, la pauvreté se développe.
Dans notre île en 2013, le Comité de l’Appel de l’Ermitage avait fait de la lutte contre la pauvreté une priorité en cherchant à apporter des réponses sur le plan politique et économique. Combattre la pauvreté ne consiste pas uniquement à en atténuer la violence, mais aussi à remettre en cause le système qui la produit.
Le 17 octobre était jusqu’à présent la seule date au niveau international mettant à l’honneur la lutte contre cette injustice. C’est en effet la Journée mondiale contre la pauvreté sous l’égide de l’ONU. Cette année, le Vatican a choisi lui aussi une date, le 19 novembre. Le pape François a ainsi inauguré hier la première Journée mondiale contre la pauvreté. 4.000 pauvres du monde entier ont été conviés à une rencontre à Rome. Cette initiative a été répercutée à La Réunion. Des milliers de personnes ont donc été invitées dans les églises à commémorer cette Journée des pauvres. La Vatican met en avant la notion d’amour : « n’aimons pas en parole mais par des actes ».
Cet événement interroge car 2017 marque le 100e anniversaire de la Révolution d’Octobre. En brisant les chaînes de l’exploitation, les révolutionnaires voulaient construire une société qui faisait de la lutte contre la pauvreté une priorité. Ce sont en effet les classes les plus exploitées qui étaient les forces vives de la révolution. Elles s’étaient organisées avec les communistes, sur la base d’un programme de combat contre la pauvreté. Il n’était pas question d’amour mais d’agir concrètement en remettant en cause le système qui produit la pauvreté en s’appuyant sur le marxisme. Mais les résistances au changement sont telles que la pauvreté continue de faire des ravages, notamment à La Réunion.
Cela pose la responsabilité des responsables politiques à La Réunion. Dans le monde, la lutte contre la pauvreté est l’objectif numéro un. L’Église déploie son action dans ce domaine. La classe politique réunionnaise va-t-elle rester à la remorque et son action principale se résumera-t-elle à venir soutenir la 2e Journée mondiale des pauvres qui aura lieu le 19 novembre 2018 ?
La moitié des Réunionnais sont confrontés à la pauvreté. La Réunion ne peut rester une exception dans les pays en développement, sa classe politique doit assumer ses responsabilités et étudier les initiatives qui réussissent dans la lutte contre la pauvreté. Elles s’appuient notamment sur l’organisation des pauvres afin qu’ils arrivent à trouver eux-mêmes des solutions, le pouvoir politique ayant pour rôle de soutenir leurs initiatives. C’est une action concrète qui peut être portée par les députés, car la France a signé les Objectifs du développement durable et s’est donc engagée à mettre fin à la pauvreté. Faire voter une loi fixant à quelques années l’éradication de la pauvreté à La Réunion, nul doute que c’est une réponse aux attentes de la population.
M.M.
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Messages
21 novembre 2017, 22:41, par Bertrand de Kermel
Cher Monsieur,
Je suis aussi attristé que vous, et je vous livre ci-après une information qui m’a donné envie de vomir lorsque j’en ai pris connaissance.
Selon « La Lettre de l’expansion » du 3 mai 2010, lors du sommet des Chefs d’Etats Européens du 25 mars 2010, « le seul point sur lequel la Commission et les Etats membres se mirent d’accord sur le projet « UE 2020 », fut la suppression des objectifs chiffrés de baisse de la pauvreté que Barroso enterrera sitôt les négociations ouvertes » (sic)
Ces bons à rien avaient juste oublié que 2010 avait été déclarée avec force tambours et trompettes que 2010 serait « l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale ».
Barroso, qui, depuis a intégré Goldman Sachs en raison de ses bons et loyaux services s’est comporté ce jour là comme un laquais. Delors n’aurait jamais supporté une telle demande arrogante et méprisante pour le Président de la Commission.
Il aurait surement remis vertement en place les chefs d’Etats.
Si j’écris « ces bons à rien », c’est parce que personne n’a démenti, ni déposé plainte contre le journal qui avait publié information, preuve qu’elle était exacte. Heureusement, c’est le Président du Conseil Européen, Monsieur Van Rompuy, qui remit bon ordre à cette infâmie.