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Huguette Bello
22 septembre 2006
La députée Huguette Bello soutient l’initiative d’un groupe de parlementaires pour l’élaboration d’une loi-cadre regroupant toutes les problématiques relatives à la violence entre hommes et femmes dans nos sociétés. ’Les associations de femmes ne sont pas les seules à pouvoir agir’ contre ce fléau, qu’Huguette Bello qualifie volontiers ’d’universel’, exemples à l’appui : c’est une affaire d’État. Et un beau sujet pour les prochaines élections.
Pourquoi une loi-cadre ?
- C’est une solution prévue dans la Constitution. Il est vrai que des textes existent en France mais ce sont des textes épars qui se juxtaposent et qui quelquefois peuvent être détournés. Un projet de loi contre les violences est absolument nécessaire. L’Espagne a eu ce courage politique de faire un seul texte donnant toutes les mesures-clés. En Europe, jusqu’à présent, c’est le seul pays qui l’ait fait. L’autre pays qu’on peut donner en exemple est le Canada. Ce sont les deux seuls pays du monde occidental à s’être dotés d’un texte permettant de traiter la question de façon transversale et globale.
C’est aussi une demande pressante de l’ONU ?
- L’ONU ne cesse d’inciter les États à travailler pour le respect des femmes. Elle a lancé un appel en ce sens, que 163 pays ont signé - dont la France, où pour autant les droits des femmes ne sont pas mieux respectés. La réponse apportée par l’Espagne, depuis 2004, est une réponse globale, par approches multi-disciplinaires : de la prévention aux sanctions, les réponses incluent l’assistance juridique, un suivi économique pour les femmes qui perdent leur emploi à la suite de violences ; cela va jusqu’à un programme spécialisé pour l’administration pénitentiaire et le recrutement de 400 juges spécialisés.
La situation qui prévaut, ici notamment, laisse penser qu’il y a encore beaucoup de batailles à mener dans nos sociétés pour arriver à ce projet de loi
- Ce n’est pas demain la veille, en effet. Mais ce n’est pas qu’une question de luttes sociales, c’est une affaire d’État. Les hommes politiques ne se prononcent quasiment pas sur le problème des hommes violents. Or, un tiers des femmes dans le monde est victime de violences. En France, chaque mois, six femmes sont tuées sous les coups de leur compagnon. Quand on voit la réalité des violences contre les femmes aux États-Unis, et même en Suède, un pays par ailleurs exemplaire par le rôle que les femmes jouent dans la vie politique, on se dit que ce n’est pas un problème propre aux seuls pays du Sud. En Israël, tous les 9 jours, une femme meurt sous les coups. 59% des plaintes au japon proviennent de femmes victimes de violences. Les pouvoirs publics doivent vraiment impulser des campagnes d’information et de sensibilisation, plus spécialement envers les hommes. Il faut commencer tôt à diffuser une culture de résolution pacifique des conflits. On voit de plus en plus de jeunes garçons pratiquant des discriminations envers de très jeunes filles. C’est vrai aussi que les couches sociales les plus touchées sont celles qui sont par ailleurs le plus malmené sur le plan économique, mais la violence traverse et concerne toutes les catégories sociales. Les associations de femmes ne sont pas les seules à pouvoir agir. C’est pourquoi nous en appelons à l’État : c’est une affaire d’État.
Nous disposons de peu de chiffres sur ces phénomènes à La Réunion. Ils sont pourtant très fréquents, et souvent très violents. Qu’en dites-vous ?
- Une enquête dit que 9% des femmes en France et 15% à La Réunion sont victimes de violences. Ce que je crois, c’est que les chiffres sont dans presque tous les cas en dessous de la réalité. C’est un problème universel. Ce qu’on doit dire aux femmes : la première gifle est la gifle de trop ! Il est important aussi de considérer la situation des enfants. Ils sont souvent les victimes co-latérales dans ces violences. Nous n’avons pas de chiffres pour La Réunion, mais en France 65% des enfants de conjoints en bagarre sont eux aussi des victimes, et parmi eux, 10% d’adolescents.
Propos recueillis par P. David
Collectif d’associations de femmes
Réunir la Commission départementale
Le Collectif d’association réuni samedi au siège de l’AMAFAR aux Camélias a souhaité engager une réflexion collective après les exemples de violences qui ont secoué la société réunionnaise dernièrement.
Elles ont aussi entrepris une démarche commune demandant au Préfet et à la Présidente du Conseil général, qui co-président la Commission départementale de lutte contre les violences (CoDeLV), de réunir cette Commission et d’écouter les propositions que les différentes associations souhaitent y faire. La demande s’adresse aussi à la Déléguée régionale pour les droits des femmes, Frédérique Lebon.
Les associations projettent notamment une "marche blanche" pour le 25 novembre. "Si n’importe quelle autre communauté sociale subissait le même nombre de morts, chaque mois (6 femmes tuées sous les coups, chaque mois, en France), ce serait un cas d’urgence civile et politique depuis longtemps", a déclaré hier à “Témoignages” Huguette Bello, Présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises (UFR).
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