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29 janvier, par
Face à l’arrivée d’élèves mahorais après le cyclone Chido, des discours alarmistes stigmatisent ces jeunes comme sources de délinquance. Des élus reprennent des thèses d’extrême droite dénoncées par Sud Éducation Mayotte. Alors que des élus s’interrogent sur l’accueil de ces enfants, la peur de l’autre divise. Pourtant, solidarité et reconnaissance des racines partagées pourraient dépasser ces tensions.
Le samedi 25 janvier 2025, une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de Saint-Denis à La Réunion, répondant à l’appel du groupe « Stop Délinquance rapatriée à La Réunion ». Ils dénonçaient une supposée augmentation de la délinquance attribuée à l’arrivée de jeunes Mahorais, perçus comme responsables d’actes violents. Cette mobilisation met en lumière des peurs alimentées par des préjugés, souvent éloignées de la réalité.
Les manifestants ont exprimé leurs inquiétudes concernant les « nouveaux arrivants », des jeunes envoyés par leurs familles de Mayotte à La Réunion. Ces déclarations, mêlant préoccupations sécuritaires et propos virulents, révèlent une peur amplifiée par des stéréotypes. Historiquement, les originaires de l’archipel des Comores sont souvent évoqué par l’expression « bann Komor ». Lors de délits dans certains quartiers, les rumeurs accusent systématiquement ces populations, avant même les conclusions des enquêtes.
Cette stigmatisation s’est intensifiée après le passage du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte et ses infrastructures scolaires en décembre dernier. Face à cette situation, des familles mahoraises ont choisi d’envoyer leurs enfants à La Réunion pour poursuivre leur scolarité. Cs jeunes sont confrontés à des discours alarmistes et des accusations infondées.
Dans ce climat tendu, Patrice Selly, maire de Saint-Benoît, a proposé de conditionner à une décision du juge aux affaires familiales les prestations familiales pour les familles réunionnaises accueillant ces jeunes Mahorais.
Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, et Huguette Bello, présidente de la Région Réunion, ont également exprimé publiquement leurs inquiétudes concernant l’arrivée de ces élèves mahorais. Céline Sitouze, vice-présidente de la Région en charge de l’éducation, s’est interrogée sur cette décision : « Comment ces enfants vont-ils s’adapter après un tel traumatisme sur un territoire inconnu avec une culture différente ? Où seront logés ces enfants et leurs familles ? Au regard de nos très grandes difficultés à loger les familles réunionnaises, en attente pour certains d’un logement social depuis plusieurs années, il serait injuste que leurs demandes soient repoussées pour loger des familles encore plus sinistrées. »
Jean-Hugues Ratenon, député de La Réunion, a également exprimé ses préoccupations concernant la gestion de la surpopulation carcérale et les transferts de détenus de Mayotte vers La Réunion, appelant à une « solidarité nationale ».
Dans un communiqué daté du 27 janvier 2025, Sud Éducation Mayotte rappelle que les familles mahoraises priorisent avant tout l’éducation de leurs enfants. Elles ne comptent pas sur des prestations familiales. Le syndicat souligne que la majorité des élèves mahorais sont respectueux et bien éduqués. S’il arrive que l’éloignement familial déstabilise certains adolescents, cela ne justifie en rien de les étiqueter systématiquement comme “délinquants”.
La crainte exprimée par les manifestants repose souvent sur des amalgames. La délinquance à La Réunion ne date pas de l’arrivée de jeunes Mahorais ou Comoriens. Elle est le fruit de nombreux facteurs socio-économiques : chômage, précarité et manque d’accès à l’éducation.
La solution, comme le rappelle Sud Éducation Mayotte, n’est pas de stigmatiser une population vulnérable, mais de créer des conditions favorables pour que ces jeunes puissent réussir leur parcours scolaire.
La Réunion, comme Mayotte, est une terre de migrations et de métissages. Les Réunionnais eux-mêmes comptent parmi leurs ancêtres des populations venues des Comores. Cette histoire partagée devrait inciter à dépasser les préjugés et à bâtir des ponts.
La peur divise et fragilise une société. Mais elle peut aussi être transcendée, en s’appuyant sur des valeurs d’humanité et de solidarité. Les jeunes Mahorais venus chercher une éducation à La Réunion méritent un accueil digne. Ils sont des enfants à la recherche d’un avenir meilleur.
La Réunion doit être une île de solidarité et de fraternité, et non une « île à peur ». C’est dans cette ouverture que réside la clé d’un avenir commun, entre Réunionnais, Mahorais, et tous ceux qui partagent l’océan Indien comme horizon.
M.M.
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Messages
29 janvier, 13:34, par Kunta Kinté
Les réunionnais n’ont peur de rien ...
Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées !
30 janvier, 13:50, par syren
Bonjour
Y a-t-il un collectif pour cette vision d’inclusion des mahorais arrivés sur l’île ?
J’aimerais participer à la lutte contre les stéréotypes en tant qu’experte dans ce domaine et vivant à la Réunion/ mayotte depuis 15 ans.
Merci