Combat contre le racisme

La sensibilisation par l’éducation

22 mars 2005

La journée mondiale de lutte contre le racisme a été célébrée hier. À La Réunion, un collectif d’associations a élaboré une semaine d’éducation contre le racisme pour sensibiliser jeunes et adultes à cette cause.

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De petites actions à grandes portées. C’est ainsi que le collectif d’associations contre le racisme espère marquer la célébration de la journée mondiale contre le racisme et l’antisémitisme. Une série de “mini-actions” a donc été organisée à travers l’île. Parmi les plus marquantes, la réalisation d’une grande fresque à La Possession par l’association ACCES, ainsi qu’une opération cartes postales et des ateliers d’écriture organisés par la Ligue Réunion - Fédération des Œuvres Laïques (LR-FOL), dans le cadre d’une campagne intitulée “si on s’la jouait fraternel”.
La LR-FOL a par ailleurs bénéficié d’une subvention de 600 euros pour le tirage spécial de l’affiche nationale du 21 mars, avec une déclination réunionnaise. Ces affiches sont à retirer à la LR-FOL, à la Ligue des Droits de l’homme ou à la Direction départementale de la jeunesse et des sports de La Réunion (DDJS).
À noter aussi les échanges interculturels organisés par le centre de loisirs des jeunes de Saint-Denis entre des jeunes de La Réunion et de Maurice. Enfin, des réalisations de dessins, des récitations de poèmes et des échanges culturels seront proposés par l’association “Les Francas” à la commune Prima ce mardi 22 mars et à Bois-rouge ce mercredi 23 mars.
Dans la conférence de presse tenue hier par le collectif, Serge Fabresson, conseiller technique et pédagogique à la DDJS de La Réunion, a rappelé que le combat contre le racisme passe par l’éducation civique. Notant que les actes racistes sont en augmentation en métropole, il estime qu’il faut rester vigilant à La Réunion, où des attitudes racistes sont notées vis-à-vis des populations mahoraises, comoriennes et malgaches. Serge Fabresson indique que cette année, dans certains collèges et lycées, il y a eu "des mots forts", à l’encontre de certains jeunes. Ces mots, à caractère raciste, portent en fait sur les origines ethniques des élèves, notamment des Comoriens. Autre observation, "les filles sont victimes de discriminations et sont mises à l’écart". Mais Serge Fabresson reste néanmoins optimiste. "On ne va pas pour autant crier au loup. Le combat continue et passe par une éducation citoyenne qui prône l’ouverture et la tolérance".
Pour rappel, la journée mondiale de lutte contre le racisme, la xénophobie et les discriminations a été décrétée par l’Organisation des États-Unis en mémoire des 69 personnes tuées en Afrique du Sud en 1960, alors qu’elles manifestaient pacifiquement contre l’apartheid.


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