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par le Dr Raymond Vergès

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Le cap sur la professionnalisation

Services à la personne

mercredi 13 janvier 2010, par YVDE


A l’heure où les ex-employés de l’ARAST sont dans les difficultés et où le Parti communiste réunionnais préconise la mise en place d’un grand service à la personne, une formation consacre la professionnalisation de quatre-vingt CUI pro dans les secteurs d’assistant maternel/garde d’enfants, d’assistant de vie dépendance et d’employé familial qui emploient actuellement dans l’île 15.000 personnes en emploi direct. Une formation qui porte en elle la reconnaissance et la valorisation de métiers trop souvent qualifiés, à tort, de « petits boulots ».


Lundi soir à l’Etang-Salé, quatre-vingt personnes (soit un taux de réussite de 80%) ont reçu leur diplôme de certification professionnelle de niveau 5 (BEP et CAP) — gage de qualité de l’emploi direct. Une formation de 580 heures dispensée par Ariane Formation, un des établissements labellisés, dans les domaines d’assistant maternel/garde d’enfants, d’assistant de vie dépendance et d’employé familial.
Une formation sanctionnée par des diplômes remis par des membres de la commission paritaire de la Fédération des particuliers-employeurs (FEPEM) et de l’institut FEPEM venus dans l’île pour constituer le jury de cette formation. La FEPEM entend structurer le secteur. Lequel, selon un des intervenants, est « une voie d’avenir pour La Réunion » où elle s’appuie sur une solidarité familiale et où elle peut créer des emplois que l’on doit « faire reconnaître ». Et de ce point de vue, la formation est un formidable moyen de reconnaissance.
Les trois certifications comportent une partie commune pour offrir aux employés de ces secteurs « des passerelles » et la possibilité de Validation des acquis et de l’expérience (VAE). Laquelle peut être utilisée, parce que ces domaines de compétences sont souvent acquis « sur le tas ». Ce qui n’est pas suffisant.

Centre de ressources

La certification apporte « une satisfaction personnelle », « une valorisation professionnelle », « un diplôme » et « une certification niveau 5 (BEP et CAP) ». C’est aussi un titre reconnu par les professionnels et les branches qui pourrait permettre de valoriser le salaire, actuellement très légèrement (quelques centimes) au-dessus du SMIC.
La FEPEM entend s’implanter dans l’île pour structurer un secteur intéressant aujourd’hui 20.000 particuliers qui emploient 15.000 salariés, assistants maternels compris. Un délégué territorial a été nommé.
Il sera également créé un Centre ressources, sans doute itinérant, en collaboration avec l’Agence nationale des services à la personne. Un guichet unique pour aider à la structuration et à la professionnalisation d’emplois souvent précaires qu’il convient de pérenniser. Un outil important pour aider au développement. Enfin, un relais assistant de vie dépendance, actuellement en phase de création, lieu d’échanges ouvert à toutes et à tous, permettra aux employés de ce secteur de briser l’isolement dans laquelle ils sont trop souvent confinés.
José Macarty, responsable d’Ariane Formation, a dit sa fierté d’avoir été choisi par les branches FEPEM pour mener cette formation et d’être « centre référent pour ces trois certifications ». Il a souligné le sérieux des résultats sans complaisance et la garantie apportée par un jury composé de socio-professionnels.

YVDE


Paroles de certifiées

Les stagiaires, des CUI pro, ont fait montre d’une motivation à travailler dans ces secteurs (assistant maternel/garde d’enfants, assistant de vie dépendance et employé familial) et d’une implication dans la formation. Ce lundi soir à l’Etang-Salé, ils ont souvent reçu leur 1er diplôme… le couronnement de beaucoup d’efforts.

• Maryvonne Payet, Terre-Sainte

« Un métier d’avenir… »

« Je suis bien contente d’avoir obtenu ce diplôme. Cependant, je suis inquiète quand je vois l’ARAST qui se casse la figure. Mais je pense que le métier d’assistant de vie dépendance est un métier d’avenir quand même, surtout avec le vieillissement de la population. On aura besoin de nous pour s’occuper des personnes âgées ».

• Annaelle César, Colimaçons

« C’est un plus… »

« La formation s’est très bien passée. Nous avons beaucoup appris. J’espère maintenant trouver un travail avec le diplôme d’employée familiale polyvalente que je viens d’obtenir. De toute façon, c’est un plus ».

• Gisèle, Terre-Sainte

« Une porte ouverte sur l’emploi… »

« La formation nous a apporté beaucoup d’expérience que nous n’avions pas auparavant. Nous avons obtenu un diplôme d’Assistant maternel/garde d’enfants pour la suite de notre parcours professionnel. C’est une porte ouverte sur l’emploi ».

• Sylvanie Honorine, Saint-Leu

« Cela a été enrichissant… »

« J’avais déjà des connaissances dans le domaine de la Petite enfance. Je me suis orientée sur la certification d’employée familiale. Cela a été enrichissant. J’ai le projet d’ouvrir une micro-crèche, même s’il n’y pas de lien particulier avec la certification que je viens d’obtenir. J’ai déjà pris rendez-vous pour me procurer la réglementation ».

• Samantha Ethève, Montvert les Bas

« J’ai compris que c’est un vrai métier… »

« J’ai déjà travaillé dans l’accompagnement scolaire. Cette formation m’a permis d’approfondir mon expérience avec les enfants. J’ai passé la certification Assistant maternel/garde d’enfant. Maintenant, je vais essayer de trouver du travail avec les enfants. Je crois que j’ai plus de confiance en moi, plus d’expérience. J’ai compris que c’est un vrai métier. On ne peut pas faire n’importe quoi avec les enfants ».

Vanessa Clain, Ravine des Cabris

« Je conseille de suivre cette formation… »

« C’est un point positif pour le métier que je veux faire, par apport à la sécurité, au bien-être de la personne, à la connaissance de la réglementation (tenue du cahier de vie, respect de l’intimité de la personne…). J’ai obtenu la certification d’Assistant de vie dépendance. J’ai fait un stage pratique dans une structure. Cela me sera utile même pour un emploi direct. Mon but, c’est d’aller de l’avant, d’apporter un plus aux personnes âgées qui sont trop souvent délaissées. Je conseille de suivre cette formation. Nou la gingn fé, akoz pa lé zot ? ».


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