
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Le développement passe par l’éradication de la pauvreté : c’est possible à La Réunion -4-
13 août 2022, par
Le volume des échanges humains et économiques entre La Réunion et ses voisins est dérisoire par rapport à ceux avec l’Europe. Pourtant, notre région doit connaître une importante croissance démographique et économique ces prochaines années, sans commune mesure avec l’Europe. C’est un atout pour lutter contre la pauvreté à La Réunion, à condition que des moyens soit mis en œuvre pour que l’horizon des Réunionnais ne se situe plus seulement à 10000 kilomètres de leur pays.
La Réunion a été peuplée par des représentants de civilisations d’Afrique, notamment Madagascar, d’Inde et de Chine avec un important apport européen. Pendant la plus grande partie de son existence connue, notre île était intégrée aux échanges entre les pays de la région. Cette situation a changé au cours des dernières décennies. Les évolutions statutaires différentes ont pesé. Tous nos voisins sont devenus des États indépendants alors que La Réunion est un département français. L’importation à La Réunion de la société de consommation occidentale grâce à d’importants transferts publics a creusé le fossé. Les trois quarts des importations dans notre île proviennent du continent européen, avec une nette prédominance de la France tandis que les échanges économiques avec nos voisins sont marginaux. Ils ne représentent au mieux que quelques points de pourcentage.
C’est également le cas des échanges humains. La Réunion est reliée à la France par une trentaine de vols de gros porteurs par semaine qui représentent l’essentiel du trafic aérien. Chaque année en moyenne, 12600 personnes émigrent en France tandis que 10800 immigrent depuis ce pays.
Or, le monde change. Les pays de notre région connaissent une importante croissance démographique. D’ici 30 ans, Madagascar comptera plus de 50 millions d’habitants, le Mozambique 65 millions et la Tanzanie 137 millions. A la fin du siècle, ces trois pays compteront respectivement 105 millions, 127 millions et 300 millions d’habitants. C’est-à-dire qu’à eux seuls, Madagascar, le Mozambique et la Tanzanie compteront une population aussi importante que l’Union européenne aujourd’hui.
Cette hausse de la population s’accompagne de la recherche d’une intégration économique. La Zone de libre échange continentale africaine a été créée depuis le 1er janvier 2021. A terme, ce seront 2,5 milliards de personnes qui vivront sur un continent traversé par des lignes de chemins de fer internationales, qui pourra s’appuyer pour se développer sur la richesse d’une jeunesse nombreuse et de plus en plus formée, ainsi que sur d’importantes richesses naturelles. Le partenariat avec la Chine dans le cadre du Forum de coopération Chine-Afrique permet notamment des transferts de technologies avec le pays qui est en passe de redevenir la première puissance économique mondiale et qui a repris le leadership mondial en termes d’innovation.
Mais pendant ce temps, les regards à La Réunion se tournent essentiellement vers l’Europe, un continent arrivé au bout de son développement et qui privilégie le partenariat avec les États-Unis, un pays manifestement en déclin.
Les relations de La Réunion avec ses voisins dépendent de décisions prises à Paris et à Bruxelles. Or, les intérêts de la France et de l’Union européenne ne sont pas les mêmes que ceux de La Réunion dans notre région. En témoignent les négociations des accords de partenariat économique entre l’UE et l’Afrique. En tant que région de l’UE, notre île devra ouvrir la totalité de son marché à ses voisins qui fabriquent les mêmes produits que nous et concurrencent directement notre économie. Ce sont des produits qui n’existent pas en Europe, car le climat n’y est pas tropical.
De ces décisions prises dans de lointains pays découlent également l’isolement de La Réunion dans sa région. Tous les voisins doivent justifier d’un visa obtenu avant le départ pour entrer à La Réunion, alors que pour les Européens, une simple carte d’identité suffit pour entrer et vivre dans notre île.
Les perspectives de développement de notre région peuvent être un atout pour lutter contre le chômage de masse à La Réunion, et donc un moyen de lutter contre la pauvreté. Ce sont en effet de nombreuses opportunités d’emploi dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, car La Réunion peut être aussi une source de transferts de technologie, en s’appuyant sur un butin de guerre de l’intégration à l’UE : l’élévation du niveau de formation des Réunionnais.
Ces pays pourraient également devenir les fournisseurs des importations nécessaires à la couverture des besoins que le développement des productions locales ne pourra satisfaire. S’approvisionner au plus près plutôt que depuis la lointaine Europe fera structurellement baisser les prix, à condition que la transparence soit faite pour que les intermédiaires ne profitent pas de la situation pour gonfler leurs profits. Ce sera un gain de pouvoir d’achat important, qui diminuera la pauvreté.
Cette évolution suppose plus de compétences pour les Réunionnais, afin qu’ils puissent discuter avec leurs voisins de l’avenir de leurs relations. Elle a également besoin d’une compagnie maritime régionale qui donnera les moyens aux Réunionnais de décider du lieu de leur approvisionnement.
M.M.
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)