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En quelques mois, une commission a dénombré plus de 500 nouvelles victimes de l’exil forcé de jeunes enfants réunionnais
12 octobre 2016, par
Entre 1963 et 1982, les gouvernements qui se sont succédé à Paris ont organisé le déplacement forcé en France de plus de 2100 jeunes Réunionnais arrachés à leur famille ou dépendant de l’aide sociale à l’enfance en détresse. Ce nombre risque encore d’augmenter car une commission a été mise en place en février dernier pour recenser les victimes de cet épisode tragique de notre histoire, et leur donner des moyens de reconstruire une vie marquée par une enfance volée par décision d’État. Actuellement à La Réunion, cette commission entendra les victimes de cette politique jeudi de 14 heures à 16 heures au CCEE.
En 1968, Témoignages révèle que des enfants réunionnais sont enlevés à leur famille puis envoyés en France. Ce que notre journal qualifiait de « trafic d’enfants » a commencé en 1963 et s’est poursuivi jusqu’en 1982. Ces jeunes étaient exilés dans des départements ruraux en manque de population. C’est l’affaire des enfants de la Creuse. Nombreux sont ceux qui souffrent de graves séquelles. Une chape de plomb a existé sur ces faits jusqu’à ce que des victimes se mobilisent dans les années 1990.
Près de 50 ans après la révélation de ces faits tragiques, une commission a été mise en place par le gouvernement. Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en février 2014. Ce texte reconnaît la responsabilité morale de l’État, et vise à aider les victimes dans leur quête de réparation morale et mémorielle. Car dans de nombreux cas, ces jeunes ont perdu leur identité. Leur nom a été confisqué, et il est difficile de reconstruire l’histoire de leur vie.
La commission est présidée par le sociologue Philippe Vitale. Elle est composée de Prosper Eve, historien, Gilles Gauvin, docteur en histoire et professeur d’histoire-géographie, Wilfrid Bertile, agrégé de géographie, et Michel Vernerey, inspecteur général des affaires sociales honoraire.
Elle a pour but d’établir un tableau démographique pour connaître la population concernée par cette tragédie. Elle doit également identifier les contraintes dans la transmission des documents demandés par les victimes. Elle vise aussi à proposer des mesures pour les réparations morales et matérielles.
Cette commission a organisé hier une conférence de presse en présence de Réunionnais victimes de cette politique d’exil, dont Philippe Jean-Marie et Jean-Jacques Martial.
Cette rencontre avec la presse a tout d’abord permis de constater que le nombre des victimes est supérieur à ce qui était jusqu’alors admis par les autorités. Au moment de l’installation de la commission, il était officiellement de 1615 jeunes Réunionnais déracinés entre 1963 et 1982. En quelques mois de travail, il est passé à plus de 2100. Et c’est doute loin d’être un chiffre définitif. En effet, la commission appelle les Réunionnais de ces faits à se faire connaître. Une affiche a été diffusée dans les mairies de La Réunion. Une adresse mail permet également de contacter directement la commission : [email protected]
De 14 heures à 16 heures jeudi, la commission participera à une audition au siège du CCEE. L’objectif est de connaître les attentes des personnes concernées vivant à La Réunion. Philippe Vitale indique que d’après les premières auditions, les besoins concernent notamment l’accès au dossier et tout ce que cela implique. Cela veut dire retrouver les archives concernant la personne déplacée, mais aussi lui fournir des moyens pour se rendre à La Réunion.
M.M.
Pour contacter la commission temporaire d’information et de recherche historique des Enfants de la Creuse, une adresse mail : [email protected]
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