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Journée mondiale de l’élimination des violences contre les femmes
25 novembre 2017, par
Ce samedi se déroule la Journée mondiale de l’élimination des violences contre les femmes. Elle a lieu dans un contexte marqué par une parole qui se libère au sujet des violences sexuelles, à la suite notamment des révélations concernant les actes répréhensibles perpétués par un puissant producteur d’Hollywood, Harvey Weinstein. Les violences ne concernent pas uniquement cet aspect. Dans un système violent, les femmes sont celles qui sont les plus touchées par la violence du chômage et plus globalement par les inégalités.
La parole se libère, et la Journée mondiale de l’élimination des violences contre les femmes se déroule dans un contexte où des victimes de viol et de violence sexuelle portent l’affaire sur la place publique en dénonçant leurs auteurs. La journée internationale de l’ONU vise en effet en premier lieu à lutter contre les violences physiques subies par les femmes. Ces violences touchent toutes les catégories sociales, elles se déroulent notamment au sein de la famille, mais aussi dans le monde du travail et de la politique. Depuis les révélations des victimes d’Harvey Weinstein, des voix s’élèvent pour dénoncer des actes perpétrés par des hommes qui pensaient que leur pouvoir politique et financier leur garantissait une impunité pour infliger des violences à des femmes.
Une autre violence visant les femmes est plus subtile. Elle se situe dans la nature même d’un système dominant inégalitaire. Il se rappelle notamment au vu et au su de tous par la diffusion légale de messages sexistes, où le corps de la femme est utilisé pour vendre des marchandises.
En septembre 2016, 83.650 femmes étaient inscrites à Pôle emploi en tant que personne immédiatement disponible pour occuper un emploi, contre 78.520 hommes. Chez les moins de 25 ans, ces chiffres étaient respectivement de 11.060 et de 10.020. Or, les femmes sont moins présentes dans la population active. Certaines s’en retirent pour s’occuper des enfants notamment. Elles n’apparaissent donc pas dans les statistiques.
Le chômage reste une violence pour les travailleurs qui le subisse. Il se traduit notamment par une perte de revenu. Il est massif dans notre île depuis plusieurs décennies. Il est responsable du fait que près de la moitié de la population réunionnaise vit en dessous du seuil de pauvreté. Ainsi dans la précarité qui est infligée à la majorité des Réunionnais, les femmes le sont encore plus.
Cette situation n’existe pas qu’à La Réunion. Selon le rapport annuel de l’Organisation internationale du travail (OIT), « Tendances mondiales de l’emploi des jeunes 2017 », « en 2017, le taux mondial d’activité des jeunes femmes est de 16,6 points de pourcentage inférieur à celui des jeunes hommes. Les taux de chômage des jeunes femmes sont aussi nettement plus élevés que ceux des jeunes hommes et les écarts entre les sexes pour les jeunes NEET (qui ne travaillent pas ni ne suivent d’études ou de formation) sont encore plus grands. À l’échelle mondiale, le taux de NEET chez les jeunes femmes est de 34,4 pour cent, contre 9,8 pour cent chez les jeunes hommes ».
Cette inégalité se perpétue également dans l’emploi. Une étude de l’INSEE citée par l’Observatoire des inégalités indique qu’en France, une femme gagne en moyenne 18 % de moins qu’un homme à travail égal. « Tous temps de travail confondus (temps partiels et temps complets rassemblés), les salaires féminins valent en moyenne 74,3 % des salaires masculins, selon les données 2012 du ministère du Travail », indique l’Observatoire des Inégalités, « Les femmes touchent donc 25,7 % de moins (100 %-74,3 % = 25,7 %) que les hommes. Vu autrement, les hommes touchent 34,6 % de plus (100 divisé par 74,3). ». C’est au niveau des cadres que cette inégalité est la plus grande, avec une différence de 40 %. La plus faible est relevée dans les employés, avec un écart de 8 %. L’Observatoire des inégalités rappelle que c’est dans ce secteur que la main d’œuvre féminine est la plus nombreuse, elle y est largement majoritaire.
Cet écart est lié notamment au fait que le travail à temps partiel touche les femmes en majorité, alors que ce temps partiel est bien souvent imposé. « Le premier facteur explicatif des inégalités de salaires provient des différences de temps de travail. Les femmes sont quatre fois plus souvent en temps partiel que les hommes : leur revenu – tous temps de travail confondus – est logiquement inférieur à celui des hommes. De plus, le temps de travail des hommes est aussi accru par les heures supplémentaires qu’ils effectuent plus souvent que les femmes. Pourtant, même en ne comparant que les salaires à temps complet, les femmes perçoivent encore 16,3 % de moins », rappelle l’Observatoire des inégalités qui conclut : « si l’on tient compte des différences de tranches d’âge, de type de contrat, de temps de travail, de secteur d’activité et de taille d’entreprise, environ 10,5 % d’écart de salaire demeure inexpliqué selon les données du ministère du Travail. Cette différence de traitement se rapproche d’une discrimination pure (ou « toutes choses égales par ailleurs ») pratiquée par les employeurs à l’encontre des femmes ».
Le système qui est responsable de ces inégalités est aussi en place à La Réunion.
Ces faits relativisent le principe de l’égalité, érigé comme fondement de la République. Manifestement, il ne s’applique pas aux femmes.
Face aux violences physiques et économiques, les femmes se sont organisées pour lutter. Cela donna lieu à la création à La Réunion d’une section de l’Union des femmes de France qui se transforma en 1958 en Union des femmes de La Réunion, UFR.
L’UFR était alors née du rassemblement de victimes de la pauvreté. La préoccupation principale des femmes de l’époque était de se battre pour arriver à nourrir leur famille. Les principales revendications des fondatrices de l’UFR portaient d’ailleurs sur la gratuité des livres scolaires, l’augmentation des salaires et l’accès aux allocations familiales.
Depuis 60 ans, la situation de notre île s’est améliorée dans le domaine de l’accès aux soins, à l’éducation et à des services de base comme l’eau, l’électricité ou le téléphone. Dans le domaine social, la lutte des progressistes avec les femmes en première ligne a permis d’obtenir l’accès aux mêmes droits sociaux qu’en France.
Mais tous ces acquis n’ont pas permis d’en finir avec les inégalités subies par les femmes, car elles sont inscrites dans la nature même d’un système qui a pour fondement l’exploitation de l’homme par l’homme. C’est pourquoi une autre politique est nécessaire pour que tous les êtres humains puissent enfin avoir tous les mêmes droits.
M.M.
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