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Le 3 novembre au Port, conférence du professeur André Oraison sur le problème chagossien
29 octobre 2010, par
Le professeur des Universités André Oraison, spécialisé en droit international public, s’intéresse depuis plus de 40 ans aux problèmes de l’océan Indien. A ce titre, il a suivi de très près le drame du peuple chagossien, peuple qui a été déporté de ses îles natales de l’archipel des Chagos, pour faire place nette à l’implantation de la gigantesque base militaire américaine de Diego Garcia. Il donnera une conférence le mercredi 3 novembre prochain à 18 heures, à la médiathèque Benoîte Boulard du Port, sur le thème : “Les habitants des Chagos : des “Palestiniens” de l’océan Indien”.
Cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités du Comité Solidarité Chagos La Réunion (CSCR), qui s’est constitué au Port en février dernier (1), avec pour objectif de faire connaître auprès d’un public réunionnais de plus en plus large, l’histoire, les luttes et les droits du peuple chagossien.
Avant sa conférence, “Témoignages” a posé trois questions à André Oraison.
La conférence que vous allez tenir le 3 novembre au Port, comment et avec qui a-t-elle été décidée ?
- Quand j’ai appris par “Témoignages” — que je lis quotidiennement et avec qui je collabore depuis des décennies — que s’était créé à La Réunion un Comité de solidarité à la cause chagossienne, je me suis réjoui de cette belle initiative. Et j’ai tout de suite été décidé à apporter mon aide à cette jeune association, investie dans un aussi noble combat. J’ai donc pris contact avec des responsables du Comité pour leur dire que j’étais prêt à mettre mes connaissances au service du Comité et des Chagossiens. Dès les premières rencontres, a été adoptée l’idée de tenir des conférences sur le problème chagossien, afin de rapprocher par une meilleure information les Réunionnais de leurs frères des Chagos.
Comment êtes-vous “entré en solidarité” avec les Chagossiens ?
- Suite à ma thèse de droit international public soutenue en 1969, j’ai été amené à m’intéresser aux nombreux problèmes qui existaient dans l’océan Indien : problèmes de décolonisation, de militarisation, de coopération…, conflits entre les anciennes puissances coloniales et les nouveaux pays indépendants de la région à l’exemple de Tromelin, de Mayotte, de Juan de Nova… et des Chagos. J’ai donc forcément été amené — au-delà de la question de la base de Diego-Garcia — à étudier de plus près le problème des Chagos et donc le sort des Chagossiens rejetés à Maurice et aux Seychelles. Je suis allé visiter les Ilois dans les faubourgs de Port-Louis (Baie-du-Tombeau, Roche-Bois, Pointe-aux-Sables…), ainsi que dans les faubourgs de Victoria aux Seychelles. Olivier Bancoult, leur leader, je l’ai rencontré pour la première fois au Port, en 1979, lors d’une réception organisée par Paul Vergès. Olivier Bancoult nous expliquait qu’il n’avait même pas le droit de s’exprimer sur les médias mauriciens. C’était la première fois que sa voix allait être entendue sur la scène internationale.
Pour la conférence de mercredi, par quel “angle d’attaque” allez-vous nous parler du problème chagossien ?
- Le titre de la conférence vous donne déjà un début de réponse. Nous nous intéresserons en premier lieu au drame vécu par les Chagossiens. Nous nous efforcerons de montrer l’intensité de ce drame, celui d’un peuple dépouillé de sa terre d’origine, de tout ce qui faisait sa vie et sa culture, un peuple déporté par deux grandes puissances (la Grande-Bretagne et les États-Unis) qui prétendent donner des leçons de morale au monde entier. Nous montrerons également l’autre face de leur situation, la lutte qu’ils mènent depuis des décennies, comment ils se battent par tous les moyens légaux pour obtenir le droit au retour dans leur pays natal.
A.D.
(1) voir “Témoignages” du mardi 9 février 2010.
Résumé de la conférence : « Les habitants des Chagos : des “Palestiniens” de l’océan Indien »
L’histoire tragique des Chagossiens est celle d’un petit peuple de l’océan Indien dont les droits les plus élémentaires ont été sacrifiés sur l’autel des intérêts des Occidentaux, au nom de la raison d’État. Pour permettre la création d’une importante base militaire américaine à Diego Garcia, l’île principale des îles Chagos, les Britanniques ont été amenés — à l’initiative des États-Unis — à "déplacer" par la ruse et pour finir par la force tous les habitants de cet archipel. Ces derniers ont été "évacués" entre 1967 et 1973 avec le minimum de publicité des îles Diego Garcia, Peros Banhos et Salomon et dirigés, pour la plupart, vers Maurice avec la complicité des autorités politiques locales. Ainsi, après avoir été victimes d’une première déportation réalisée par des Français au XVIIIe siècle pour des raisons économiques dans le sens Mascareignes-Chagos, les Chagossiens sont de nouveau victimes, deux siècles plus tard, d’une deuxième déportation réalisée cette fois-ci par les Britanniques pour des raisons stratégiques dans le sens inverse Chagos-Mascareignes. Beaucoup parmi eux sont déjà morts en exil dans les bidonvilles des capitales mauricienne et seychelloise et, parmi les survivants nés aux Chagos, combien peuvent espérer revoir les lieux de leur enfance avant de mourir ? Il est bien difficile de répondre à un tel questionnement. Mais pour les Chagossiens, « l’espoir au cœur humain est toujours vivace » et il reste une dernière carte importante à jouer sur le plan juridique puisque l’affaire des exilés des Chagos doit encore être examinée par la Cour européenne des droits de l’homme dans le cadre du Conseil de l’Europe.
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Messages
1er novembre 2010, 04:18, par andrun
Comme deux fois apatrides, les chagossiens sont déportés de Droit par la Loi des Etats : Français, Anglais, Américain.
Je souhaite véritablement que la Cour Européenne de Justice saura leur rendre celle de la dignité humaine.
La Réunion a déjà trop de problèmes, je pense que c’est pour cela que le phénomène des Chagossiens n’a pas pris suffisamment d’ampleur, peut-être aussi par manque des médias.
Je remercie au passage le journal Témoignages du PCR d’avoir pris en considération leur cas.
2 novembre 2010, 19:32, par Paul Le Miere
Ce forum debat est la bienvenue car meme si les Chagossiens nont pas de titres de terres ,ils ont ete bel et bien deportes et Dieu Merci ,il existe a ce jour des documents dument repertories a L’Archive National de l’ile Maurice demontrant qu’ une famille mauricienne possede toujours des parts indivis et invendues dans au moins six iles eparses des chagos et aussi dans les plantations a Mini Mini Diego Garcia et cela vient prouve clairement que le titre que possede les Anglais en achetant de Chagos Agalega Co Ltd nest pas100% clear et une injonction a la cour de Londres par le Gouvernement Mauricien est plus que necessaire aujourdhui afin que L’ile Maurice retrouve sa souvereignete et empecher le renouvellement du bail qui expire en 2016 et avec tous les dommages collateraux qui en decoulent.
Pour des plus amples renseignements ne pas hesiter de me contacter.
4 novembre 2010, 23:19, par Léon
Ceci n’a que peu de rapport avec l’article, encore que... - Avez-vous remarqué à quel point ces deux messieurs, sur la photo, se ressemblent ? Deux frères -de couleur différente et avec le même sourire. Racistes de tous poils, y compris ceux qui considérez les Chagossiens comme quantité négligeable, réfléchissez un peu... Vous ne vous sentez pas un peu idiots, là ?