
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
À propos de l’affaire du Tropic Guest House du Tampon
25 août 2004
Ainsi que nous l’écrivions dans notre édition d’hier, malgré les menaces qui pèsent sur le Tropic Guest House du Tampon, structure d’accueil pour personnes handicapés, rien n’est définitif. Certes, le rapport des inspecteurs de la DRASS est lourd de menaces, mais en l’état, rien n’est figé et le sort de la structure n’est absolument pas scellé.
Après la mobilisation de dimanche et la manifestation qui s’en est suivie, l’heure est aux contacts tous azimuts. Ainsi, lundi, une rencontre a eu lieu au Conseil général avec la présidente, Nassimah Dindar et lundi soir, le conseil d’administration de l’association Frédéric Levavasseur s’est réuni. Hier matin, des contacts téléphoniques ont eu lieu avec la DRASS et ce matin, une rencontre est prévue avec le secrétaire général de la Préfecture. Réunion au cours de laquelle de nouvelles propositions seront formulées pour que le projet de centre d’accueil temporaire voit effectivement le jour.
D’ici là, les responsables du projet ont bon espoir que les choses évoluent favorablement et que la position prise par les inspecteurs de la DRASS dans leur rapport trouve un certain assouplissement. En effet, le 9 août dernier, deux inspecteurs et un technicien de la DRASS accompagnés d’un médecin de la CGSS visitaient la structure pour une visite de conformité.
Dès le lendemain, c’est un rapport de 10 pages qui est rédigé et qui conclut... à la non conformité des lieux, demandant de "différer la mise en fonctionnement", évoquant "l’importance des modifications à apporter" sans pour autant pouvoir "fixer de délai".
Pour Raphaël Bianco, directeur général de l’association Frédéric Levavasseur, qui porte le projet, "on nous a imposé des normes sans rapport avec le projet et en écrivant cela, on nous a coupé les ailes". D’où, estime Raphaël Bianco, ce "sentiment d’indignation et d’injustice à juste titre" qui a abouti à la manifestation de soutien de dimanche dernier au Tampon.
Cette manifestation, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes - alors qu’à l’autre bout de l’île, à Sainte-Marie, se tenait une autre manifestation plus festive, celle-là, sur le thème du handicap - n’a pas été inutile, loin s’en faut. "Cette mobilisation, bien plus qu’un mouvement d’humeur, a permis une écoute positive, une prise de conscience réelle et la mobilisation des élus politiques de tous bords a permis de faire avancer les choses et de renouer le dialogue" estime Raphaël Bianco qui avoue sentir chez les différents interlocuteurs "une volonté de trouver des solutions". Une perspective dont on ne peut que se réjouir car chacun sait que les besoins en termes d’accueil des personnes handicapées, qu’ils soient enfants, adolescents ou adultes, sont énormes. "C’est bien simple, si vous regardez entre Saint-Denis et Bois d’Olives à Saint-Pierre, vous n’avez aucune structure d’accueil pour adultes handicapés, c’est le désert" fait remarquer Raphaël Bianco.
Si pour les adultes, c’est le désert, la situation n’est guère plus brillante pour les enfants et les adolescents pour lesquels la demande est très forte. "Un retard qui nécessite un rattrapage avec de gros moyens financiers, car là où l’on crée 20 places en Métropole, on ne peut en créer que la moitié environ à La Réunion avec la même enveloppe. Et l’écart s’est creusé et s’est même amplifié depuis près de vingt ans" souligne Raphaël Bianco.
Le directeur général de l’association Frédéric Levavasseur fait également remarquer que si en Métropole, il est possible de tabler sur une éventuelle “solidarité” régionale, voire internationale avec les pays frontaliers, l’insularité de La Réunion exclut cette possibilité. "Toutes les DRASS successives ont tenté de trouver des solutions en partenariat avec les associations et parfois, il y a des couacs" note Raphaël Bianco en faisant allusion au dossier d’agrément du Tropic Guest House.
S. D.
Petit rappel historique
Pour bien comprendre qui est qui et qui fait quoi, il est nécessaire de se replonger dans un petit rappel historique sur la structure Tropic Guest House et l’association Frédéric Levavasseur.
En juillet 2001, Pascal Butet, Marc et Jolette Hauchevorne constituent au Tampon une SARL baptisée “Tropic Guest House”. Il s’agit d’une table et chambre d’hôte accessible aux personnes handicapées, leur offrant des activités de tourisme et de loisirs et de vacances en famille ou avec des amis.
Au fil du temps, et malgré plus de 900 clients, la bonne volonté et la générosité de cœur ne suffisent pas pour atteindre l’équilibre financier. Avec le soutien du président de la République, les promoteurs du projet se tournent alors vers la DRASS, le Conseil général et le secteur médico-social pour trouver une solution et poursuivre leurs activités.
C’est alors que sur proposition du DRASS (directeur) de l’époque, intervient l’association Frédéric Levavasseur qui œuvre déjà dans le médico-social et se propose alors de reprendre la base "pour en faire un projet de service médico-social répondant aux orientations de la loi de 2002" et préparer un projet de dossier d’agrément de la structure en tant qu’établissement médico-social “innovant”.
En novembre 2002, et malgré l’unanimité des membres du Comité régional d’orientation sanitaire et sociale (CROSS) le projet est ajourné "pour manque de références administratives".
Le 25 juillet 2003, un nouveau projet est soumis au CROSS, indiquant les conditions d’hébergement, d’encadrement et de financement et fait l’objet d’un avis favorable avec réserves. Le 24 mars 2004, un premier arrêté préfectoral reconnaît que tous les critères d’agrément sont remplis, et que l’établissement "répond aux besoins des enfants et adolescents handicapés" mais l’autorisation est cependant refusée au prétexte que le financement est impossible au regard de certains textes.
Sur recours de l’association Frédéric Levavasseur, la Préfecture prend un nouvel arrêté préfectoral en date du 29 avril dernier donnant un agrément de... 18 mois.
Sur la base de cet arrêté, l’association procède donc au recrutement du personnel, soit 11 personnes.
Le 9 août, visite de conformité de la DRASS qui aboutit au rapport du 10 août, remis le 17 août à l’association, lequel rapport décrète l’établissement non conforme. L’association, par le biais de son directeur général Raphaël Bianco, parle de "dégâts humains, matériels et financiers" et déplore "l’avortement d’un projet avant même son fonctionnement, la perte d’un outil innovant avant même d’avoir pu l’éprouver, les illusions perdues pour des enfants, des familles, des professionnels qui se sont investis au delà du raisonnable, le tout dans un paysage médico-social reconnu comme déficitaire en places et en services".
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)