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Perspectives des migrations internationales 2012 de l’OCDE
12 juillet 2012
Le dernier rapport de l’OCDE sur les migrations décrit une baisse des flux durant la crise, ce qui contribue à rendre inopérant les quotas puisque les travailleurs sont moins nombreux à se diriger vers les pays en ralentissement économique. Il s’avère que ce sont les pays d’Europe qui sont les plus touchés par la crise, et c’est justement vers ces pays et particulièrement la France que s’organise chaque année l’émigration de milliers de jeunes Réunionnais. Cela signifie qu’ils sont destinés à faire partie de la catégorie la plus touchée par le chômage dans cette période de crise en Europe.
La récession économique a frappé les immigrés de plein fouet, et presque instantanément, dans la plupart des pays de l’OCDE. Les faits semblent indiquer que, globalement, l’impact de la crise économique sur le chômage a été plus prononcé pour les immigrés que pour les personnes nées dans le pays. Dans l’ensemble de la zone OCDE, le taux de chômage des personnes nées à l’étranger a augmenté de quatre points de pourcentage entre 2008 et 2011, contre 2.5 points pour les autochtones. L’aggravation du chômage de longue durée des immigrés est un facteur encore plus préoccupant. Dans la majorité des pays, les immigrés contribuent pour une part allant de 14% à 30% à la hausse du chômage de longue durée, un chiffre qui, le plus souvent, est bien supérieur à la part qu’ils représentent dans l’emploi total.
La crise a affecté de manière variable les différentes catégories d’immigrés. Le plus souvent, les femmes ont été moins touchées que les hommes — dans plusieurs pays, on a vu un nombre croissant de femmes immigrées prendre un emploi afin de compenser les pertes de revenus des hommes.
S’agissant du niveau de qualification, les travailleurs étrangers faiblement qualifiés ont davantage souffert que leurs homologues moyennement ou très qualifiés. Ces écarts sont liés non seulement à la répartition des emplois par secteur, mais aussi à la nature des emplois qu’occupent les immigrés (il s’agit souvent d’emplois temporaires) et à leur ancienneté plus faible, qui permettent aux employeurs de les licencier à moindres frais.
Les jeunes immigrés sont particulièrement vulnérables
Entre 2008 et 2011, l’augmentation de la part des personnes qui ne sont ni dans l’emploi, ni scolarisées, ni en formation (NEET, ou not in education, employment or training) — indicateur permettant de mesurer le chômage dans cette catégorie de population — a été très marquée chez les immigrés, et plus particulièrement en Grèce, en Espagne, en Suède, en Irlande et en Italie. Dans la majorité des pays, en outre, l’incidence des emplois temporaires a augmenté de façon plus sensible chez les jeunes nés à l’étranger que chez leurs homologues autochtones ou chez les adultes étrangers (25-54 ans). De même, dans un certain nombre de pays, la part des emplois à temps partiel dans l’emploi total s’est accrue davantage chez les jeunes immigrés que chez les jeunes autochtones.
Pendant la crise et durant la phase de redressement, l’adoption de politiques visant spécifiquement à aider les jeunes à trouver un emploi et à le conserver est encore plus importante pour les jeunes immigrés peu qualifiés, qui cumulent plusieurs handicaps (faible niveau de qualification, faible maîtrise de la langue, accès limité aux réseaux), risquant ainsi davantage de se voir un jour confrontés au chômage et de percevoir des revenus plus faibles tout au long de leur vie (effet dit de « stigmate »).
Les flux migratoires à destination des pays de l’OCDE
Les chiffres totaux de l’immigration permanente ont baissé en 2010, pour la troisième année consécutive, dans 23 pays de l’OCDE et dans la Fédération de Russie. Il s’agit cependant d’un déclin globalement modeste (-3% par rapport à 2009), et le nombre d’entrées — plus de 4,1 millions — a dépassé celui des années antérieures à 2005 pour lesquelles on dispose de statistiques standardisées. Les chiffres préliminaires montrent que l’immigration augmente de nouveau en 2011, dans la plupart des pays européens de l’OCDE — à l’exception de l’Italie —, ainsi qu’en Australie et en Nouvelle-Zélande, le Canada enregistra une baisse sensible, après des chiffres record en 2010.
S’agissant des pays membres de l’OCDE, l’année 2011 a été marquée par une aggravation de la situation économique de plusieurs pays de la zone euro — en particulier Grèce, Irlande, Italie, Portugal et Espagne —, ce qui a nourri les spéculations quant à une hausse de l’émigration à partir de ces pays. D’après les données disponibles à ce jour, il semble que cette augmentation ait bien eu lieu, mais qu’elle soit restée modeste. Les départs d’autochtones ont également été assez faibles, sauf en Irlande, où les obstacles linguistiques à l’émigration sont peut-être moins importants.
Les migrations au titre de la libre circulation et les migrations de travail reculent, mais les flux de migrations temporaires de travailleurs restent importants
En 2010, les migrations au titre de la libre circulation, en forte baisse depuis 2007, ont représenté 20% du total des migrations permanentes. La baisse de la demande des employeurs a entraîné par ailleurs une diminution de l’immigration de travail, qui n’a concerné que 21% du total des flux. Globalement, ce sont les migrations pour raisons familiales qui ont constitué la principale catégorie d’entrées en 2010, avec 36% des flux (45% si l’on tient compte des familles accompagnant les travailleurs immigrés). Les migrations pour raisons humanitaires n’ont représenté que 6% du total dans l’UE et 13% aux États-Unis.
En règle générale, les migrations temporaires de travailleurs sont directement liées à la situation économique. Après avoir effectivement beaucoup diminué en 2008 et en 2009, elles n’ont enregistré qu’une légère baisse de 4% en 2010. Cette catégorie de migration concerne aujourd’hui quelque 1.9 million de personnes, chiffre nettement supérieur à l’estimation de 1,4 million relative aux migrations permanentes à des fins d’emploi.
Les contingents d’étudiants étrangers continuent d’augmenter tandis que le nombre de demandeurs d’asile reste stable
Contrairement aux migrations permanentes et aux migrations temporaires de travail, le nombre d’étudiants étrangers a continué de progresser en 2009, affichant une hausse de 6%, pour atteindre plus de 2,6 millions dans les pays de l’OCDE et la Fédération de Russie. L’Australie a remplacé la France à la troisième place du classement des grands pays de destination, après les États-Unis et le Royaume-Uni. Les étudiants internationaux représentent en moyenne plus de 6% de l’ensemble des étudiants dans les pays de l’OCDE. À elles deux, la Chine et l’Inde fournissent plus du quart des étudiants internationaux, qui constitueront à l’avenir un vivier important de main-d’œuvre immigrée.
En 2010, les arrivées de demandeurs d’asile dans les pays de l’OCDE ont été légèrement moins nombreuses qu’en 2009, et très en deçà des niveaux élevés observés au début des années 2000. La crise économique n’a donc pas entraîné une forte augmentation des demandes d’asile. C’est la France qui, en 2010 encore, a accueilli le plus de migrants de demandeurs d’asile, devant les États-Unis et l’Allemagne. Le principal pays d’origine a été la Serbie, suivie par l’Afghanistan et la Chine. En 2011, la tendance s’est toutefois inversée avec une hausse de plus de 20% des demandes d’asile, suite notamment au « Printemps arabe » et à une augmentation de celles émanant de ressortissants afghans.
Les gouvernements réexaminent leurs politiques migratoires et notamment leurs politiques d’intégration
Face à l’évolution de la conjoncture économique et à la sensibilité croissante de l’opinion publique quant aux questions d’immigration, plusieurs pays ont durci leurs politiques migratoires en 2010-11. Certains gouvernements récemment installés ont renforcé le contrôle du processus d’immigration et restreint les possibilités d’installation à long terme pour les migrants dont les perspectives d’emploi sont faibles. Plus généralement, de nombreux pays ont réexaminé leur liste de métiers en pénurie, ainsi que leurs programmes en matière de travail temporaire, et renforcé les contrôles vis-à-vis des employeurs. Les systèmes d’attribution de points sont davantage orientés sur la demande, et les filières axées sur l’offre sont devenues plus restrictives.
L’intégration reste une priorité absolue dans les politiques d’immigration des pays de l’OCDE. Certains ont adopté un large éventail d’initiatives à cet égard, depuis l’instauration de stratégies globales au niveau national jusqu’aux mesures destinées à affiner et à ajuster les plans d’action et les programmes d’intégration existants. L’accent est mis tantôt sur les immigrés installés, tantôt sur les nouveaux arrivants. Ces politiques donnent fréquemment la priorité à l’intégration sur le marché du travail et renforcent les aspects éducatifs, notamment l’apprentissage de la langue.
La Chine représente près de 10% des flux d’immigration
En 2010, la Chine s’est classée une nouvelle fois au premier rang des pays d’origine des flux à destination de la zone OCDE : près d’un migrant sur dix était un citoyen chinois. Viennent ensuite la Roumanie, l’Inde et la Pologne, qui ont représenté chacune environ 5% du total.
Impact du vieillissement de la population sur les migrations
Il ne suffit pas, pour aborder la question du vieillissement de la population et le rôle de l’immigration pour faire face à ce défi, de s’interroger sur le nombre de travailleurs dont on dispose pour remplacer ceux qui prennent leur retraite. Si l’on examine la contribution des migrations à l’évolution de la main-d’œuvre — plutôt qu’à celle de la population en âge de travailler — en termes de niveau d’éducation et de métiers, il est manifeste que le marché du travail change trop rapidement pour que les déséquilibres démographiques constituent, à eux seuls, un indicateur fiable des besoins futurs des employeurs.
Le niveau de formation des nouveaux entrants sur le marché du travail s’est avéré nettement supérieur à celui des retraités au cours de la période 2000-10. Le bagage scolaire des nouveaux immigrés se situait entre les deux, la proportion de travailleurs très instruits étant plus élevée chez les nouveaux immigrés que chez les retraités. Dans la plupart des pays, toutefois, les immigrés contribuent davantage au maintien de la population active qu’au relèvement du niveau de qualification.
Se pose également la question des types de professions qui seront disponibles à l’avenir, et des compétences qui seront nécessaires, par rapport aux emplois et aux qualifications antérieurs. Au cours de la décennie considérée, les nouveaux immigrés ont représenté 15% des entrées dans les professions à forte croissance en Europe, et 22% aux États-Unis. Ils jouent donc un rôle important dans les secteurs les plus dynamiques de l’économie, y compris lorsque l’immigration est essentiellement indépendante de la demande. Cependant, un nombre plus élevé d’immigrés ont pris des emplois dans les métiers marqués par le plus fort déclin — 28% en Europe et 24% aux États-Unis. Dans certains pays, les chiffres sont beaucoup plus élevés pour les emplois peu qualifiés, ce qui risque de conduire à une segmentation du marché du travail.
Importance croissante des migrations d’origine asiatique vers les pays de l’OCDE …
Vers le milieu des années 2000, 17% des immigrés âgés de plus de 15 ans dans les pays de l’OCDE étaient originaires d’Asie ; en 2010, 30% des flux d’entrée concernaient des personnes venues de cette région. C’est par ailleurs d’Asie, et notamment d’Inde et de Chine, qu’arrivent bon nombre des immigrés qualifiés se rendant dans les pays de l’OCDE. Il est fort probable que l’Asie restera, à court terme, une importante région source de travailleurs hautement spécialisés. À plus long terme, cependant, et à mesure qu’elle se développera, l’Asie produira davantage de travailleurs qualifiés, mais créera aussi les conditions qui leur permettront de rester et qui pourront en outre attirer des travailleurs qualifiés originaires d’autres régions du monde.
… et enjeux futurs pour les systèmes d’immigration de travail en Asie
La gestion des flux de travailleurs peu qualifiés en Asie est difficile en raison d’un important excédent de main-d’œuvre et de possibilités d’emploi limitées, ce qui rend fréquente la constitution de rentes et fait augmenter, pour les personnes les moins instruites, le coût de la migration qui représente alors une part importante des gains escomptés à l’étranger. Certains dispositifs, comme le système coréen de permis de travail, parviennent à surmonter ces difficultés. Parallèlement, certains pays d’origine voient dans les Philippines un modèle permettant de résorber leur surplus de main-d’œuvre sur le marché du travail mondial — dans différents secteurs, vers des destinations différentes et à des niveaux de qualification différents — tout en protégeant leurs droits. Du fait que la demande de main-d’œuvre immigrée faiblement qualifiée augmente peu dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dans la zone OCDE et en Asie, les possibilités d’augmenter sensiblement le volume de migration dans cette catégorie pourraient en fait s’avérer limitées.
À l’avenir, les pays d’Asie seront aussi confrontés à différents défis, notamment pour gérer l’augmentation des migrations pour raisons familiales et les migrations au titre du mariage, mais aussi pour élaborer des stratégies d’intégration plus globales : il est en effet de plus en plus courant que les migrants très qualifiés, comme ceux qui le sont moins, s’installent définitivement ou tout au moins pour des périodes plus longues.
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