
C’était un 30 juin
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Saïd Ahamadi, maire apparenté socialiste de Koungou (Mayotte)
10 novembre 2005
Le maire de la commune mahoraise de Koungou préfère le terme de ’nouveaux arrivants’ à celui de ’clandestins’. Il les accueille volontiers dans sa ville et milite pour la régularisation de leur séjour dans l’île car, dit-il, ’ils prennent une part active dans le fonctionnement de l’économie de Mayotte’.
o Vous condamnez l’utilisation du qualificatif "clandestins" pour les étrangers en séjour irrégulier à Mayotte.
- Saïd Ahamadi : Oui parce qu’au vue de nos traditions, cela ne signifie pas grand-chose. Je dirais presque que c’est un non-sens. Les populations des 4 îles (Grande Comore, Mohéli, Anjouan, Mayotte - NDLR) sont toutes apparentées de près ou de loin. Les déplacements entre les îles ont toujours existé. Nous n’avons jamais besoin de papier pour le faire. C’est normal, nous n’avons pas la culture de l’écrit. Nos traditions se transmettent oralement. Bien sûr les temps ont changé. Mayotte a choisi de rester française. Ce choix est définitif. Nous sommes profondément ancrés dans l’ensemble français et il est tout à fait exclu qu’il en soit autrement. Mais les traditions, et notamment celles de déplacements, demeure. Cela ne devrait pas poser de problème particulier, nous sommes habitués à l’immigration depuis des lustres. Il faudrait autoriser les gens à se déplacer librement...
o Vous pensez donc que l’immigration n’est pas un problème ?
- Je dirais que le problème est ailleurs. Nous avons à faire face à une progression galopante de notre démographie. Cette pression, si elle n’est pas contrôlée, risque effectivement de peser. Plutôt que de reconnaître ce fait et d’admettre qu’ils se sont trompés dans leurs prévisions ou qu’ils n’en ont pas fait, certains hommes politiques préfèrent plaquer sur la réalité mahoraise un problème totalement importé, celui de l’immigration dite clandestine.
o Vous dites aussi que cette immigration est une chance pour Mayotte.
- Et je le maintiens. Toutes nos forces vives sont ailleurs. Attirés par les minima sociaux comme le RMI et les allocations familiales, les Mahorais sont partis en masse et continuent à partir pour la Métropole ou La Réunion. Je suis contre cette immigration sociale car elle affaiblit Mayotte, mais c’est ainsi : l’île s’est vidée de ses bras. Les nouveaux arrivants, je préfère ce terme à celui de "clandestins", comblent ce vide. C’est en ce sens que l’immigration est un bienfait pour Mayotte.
o Il se dit pourtant que les jeunes Mahorais diplômés ont du mal à trouver du travail car ils sont en concurrence avec les Anjouanais qui acceptent de travailler pour des salaires très bas.
- Il ne s’agit en aucun cas d’un phénomène de masse. D’une part, beaucoup de jeunes Mahorais sont plus intéressés par la société de consommation que par le travail. D’autre part, en tant que maire, je ne compte plus le nombre de personnes, surtout des femmes, qui viennent me voir pour me demander un CES (contrat emploi solidarité - NDLR) juste pour 3 ou 4 mois, le temps de gagner de quoi payer leurs billets d’avion et celui de leurs enfants pour aller à La Réunion. Toutes ces personnes ne reviendront pas à Mayotte, même si elles sont victimes de vexations et d’injures racistes à La Réunion.
o Vous le disiez vous-même, Mayotte est française et elle applique donc la législation française. Or un étranger ne peut séjourner sur le territoire français sans titre légal de séjour. Que proposez-vous ?
- La régularisation de tous les nouveaux arrivants. Je ne parle pas bien sûr des délinquants ou des personnes qui ont des choses à se reprocher. Les autres, ceux qui travaillent, qui produisent de la richesse et qui sont intégrés dans la société mahoraise doivent avoir la possibilité de séjourner légalement chez nous.
En raison de l’abondance de l’actualité, l’article sur l’Histoire des Comores sera publié dans notre prochaine édition.
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