Droits humains
Les pauvres principales victimes d’Ava à La Réunion
Importants dégâts à Maurice, les prix des fruits et légumes vont monter
/ 9 janvier 2018
La presse de l’île Maurice indique que l’agriculture a subi d’importants dégâts à cause de la tempête Ava. Les pertes seraient d’au moins 30 % sur les récoltes de légumes prévues. Les prix vont donc monter. La Réunion se situe à 200 kilomètres de Maurice et elle a été concernée par la même tempête. Les pauvres seront encore ceux qui connaîtront la plus importante perte de pouvoir d’achat en raison d’un phénomène météo habituel dans le climat tropical qui est celui de La Réunion.
La presse de l’île Maurice indique que l’agriculture a subi d’importants dégâts à cause de la tempête Ava. Les pertes seraient d’au moins 30 % sur les récoltes de légumes prévues. Les prix vont donc monter. La Réunion se situe à 200 kilomètres de Maurice et elle a été concernée par la même tempête. Les pauvres seront encore ceux qui connaîtront la plus importante perte de pouvoir d’achat en raison d’un phénomène météo habituel dans le climat tropical qui est celui de La Réunion.
L’île Maurice a subi des dégâts à cause du passage au large de la tempête Ava, devenue cyclone lorsqu’elle a frappé Madagascar. C’est notamment l’agriculture qui a été touchée. D’après la presse mauricienne, l’impact est sérieux.
Le Défi brosse ainsi un tableau des activités qui ont été affectées par les grosses pluies. Ainsi, l’on apprend que les agriculteurs ont suspendu leurs activités à cause des plantations de légumes qui ont été submergées d’eau.
Pour sa part, le quotidien Le Mauricien rapporte les propos de quelques agriculteurs qui estiment que leurs plantations ont été affectées à hauteur de 30 % à cause des grosses pluies des derniers jours. « Je ne serais pas étonné si les dégâts dépassaient les 50 %, au retour du soleil, dans quelques jours », indique un agriculteur. Dans ce même journal, d’autres agriculteurs parlent de la perte de la fertilité du sol « avec les pluies qui ont charrié les nutriments qui se trouvent dans le sol au pied des plantes, déposés en forme de fertilisants par les planteurs ».
D’autres, encore, parlent de « catastrophe » dans l’agriculture et selon eux, « tôt ou tard on devra importer certains légumes, comme ça a été le cas dans le passé ».
30 à 50 % de pertes à Maurice
Par conséquent à Maurice, la production maraîchère va donc diminuer, ce qui poussera à l’importation. Les prix vont donc augmenter.
La Réunion se situe à 200 kilomètres de Maurice. Et pendant plusieurs jours, elle a subie les fortes pluies amenées par Ava. La filière des fruits et légumes ne sortira sans doute pas indemne de cette épisode. Lorsque de tels faits se produisent, les prix augmentent systématiquement. Celui des tomates peut devenir si élevé que pour la plupart des familles, il n’est plus question de les acheter fraîches mais plutôt en boite de conserve importée. Il arrive même que des salades doivent être importées de France car celles qui devaient être récoltées ont été détruites par les dégâts des eaux.
Plus de 40 % de la population dans la pauvreté
La Réunion compte plus de 40 % de sa population sous le seuil de pauvreté. Face à la vie chère, elle est condamnée à se contenter du minimum pour survivre. Plus les revenus sont faibles, plus la part de l’alimentation est élevée dans le budget. Ce qui signifie que tout renchérissement du prix de la nourriture constitue une perte plus importante de pouvoir d’achat pour les plus démunis de nos compatriotes.
Or les autorités de la santé publique recommande de manger fruits et légumes frais. Après plusieurs jours de pluies amenées par le sillage d’une tempête tropicale, une grande partie de la population n’a plus les moyens de suivre cette recommandation de santé publique.
Aussi les pauvres subissent une double peine. Car non seulement les sommes qu’ils perçoivent leur donne juste de quoi survivre, mais en cas d’événement climatique ils n’ont plus accès aux produits frais.
Lutter contre la pauvreté
La tempête qui a concerné La Réunion n’est pas un phénomène exceptionnel. C’est une des caractéristiques du climat tropical que connaît notre île. Mais face aux effets négatifs du climat, les pauvres sont toujours les plus vulnérables. Quand ils vivent dans une maison individuelle sur le terrain familial, ils n’ont pas tous la possibilité de s’assurer. Ils risquent donc de perdre leurs biens en cas de sinistre. Et quand les répercussions se font sentir sur le prix de la nourriture, alors ils voient encore leur pouvoir d’achat se restreindre et doivent se priver de produits de première nécessité que les autres classes de la population peuvent encore acheter.
Ceci rappelle l’urgence de lutter contre la pauvreté, c’est d’ailleurs le point prioritaire des Objectifs du développement durable adoptés en 2015 par les Nations Unies. Les gouvernements se sont engagés à respecter ces objectifs, notamment celui de la France. Autrement dit des actions doivent être menées pour que les pauvres cessent d’être systématiquement victimes des conséquences de la météo.
M.M.