Après l’intervention de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies

« Les réparations du colonialisme sont obligatoires »

22 novembre 2019

Colonialism Reparation se félicite que la Rapporteuse spéciale des Nations Unies ait éclairci les obligations des États Membres en matière de droits de l’homme pour ce qui concerne les réparations dues au titre de la discrimination raciale qui trouve son origine dans l’esclavage et le colonialisme et demande que tous les États membres suivent ses recommandations pour l’implémentation des réparations du colonialisme et de l’esclavage, en tenant compte de leur impact durable dans le présent.

Une ville malgache après le passage de l’armée française en 1947.

Le 22 décembre 2018 l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé la résolution 73/262 (Appel mondial pour une action concrète en vue de l’élimination totale du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée et de l’application intégrale et du suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban) dans laquelle [...] se félicitant de l’appel à réparations adressé à toutes les anciennes puissances coloniales, conformément aux paragraphes 157 et 158 du Programme d’action de Durban, en vue de remédier aux injustices historiques que sont l ’esclavage et la traite des esclaves, y compris la traite transatlantique des esclaves, [...] encourage la Rapporteuse spéciale [...] à lui présenter, ainsi qu’au Conseil des droits de l’homme, des rapports à ce sujet [...].

Le 29 octobre 2019 la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Tendayi Achiume a donc présenté la relation A/74/321 (Formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance raciale) à la Troisième commission (Commission sociale, humanitaire et culturelle) de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Après une analyse approfondie des formes contemporaines de discrimination raciale héritées de la traite transatlantique et du colonialisme a éclairci que les obligations des États Membres en matière de droits de l’homme pour ce qui concerne les réparations dérive, pour citer seulement les plus importants, de la Déclaration concernant l’instauration d’un nouvel ordre économique international, de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, de la Résolution sur la Responsabilité de l’État pour fait internationalement illicite et de la Résolution sur les Principes fondamentaux et directives concernant le droit à un recours et à réparation des victimes de violations flagrantes du droit international des droits de l’homme et de violations graves du droit international humanitaire. Après avoir mis en évidence quelques exemples et modèles ainsi que les résistances politiques et juridiques elle a donc énumérée une série de recommandations pour la mise en œuvre des réparations du colonialisme et de l’esclavage de la part des États membres.

Colonialism Reparation se félicite que la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ait éclairci les obligations des États Membres en matière de droits de l’homme pour ce qui concerne les réparations dues au titre de la discrimination raciale qui trouve son origine dans l’esclavage et le colonialisme et demande que tous les États membres suivent ses recommandations (points 55 à 63 du rapport) pour l’implémentation des réparations du colonialisme et de l’esclavage, en tenant compte de leur impact durable dans le présent.

Colonialism Reparation

Colonialism Reparation fait partie du mouvement pour la condamnation, la réconciliation, les excuses et le dédommagement du colonialisme.
Colonialism Reparation donne impulsion, soutient et diffuse des activités nonviolente directes à créer la conscience de la situation mondiale actuelle et favorise de cette manière la réalisation de l’objectif :

• que les nations colonisatrices condamnent son passé colonial en le reconnaissant comme crime contre l’humanité et que les nations colonisées fassent pression pour que cela arrive
• que les nations colonisatrices se réconcilient avec leur passé en prenant définitivement distance en présentant officiellement leurs excuses aux nations colonisées
• que les nations colonisatrices dédommagent pour les atrocités et les injustices commises les nations colonisées en permettant une amélioration des conditions économique et sociales.

Il est nécessaire et apprécié la contribution de tous ceux qui reconnaissent l’importance de cette activité pour la création d’un climat d’amitié et collaboration entre les peuples et comme précédent extrêmement positif au niveau de relations internationales, en favorisant la suprématie de la "force des droits" sur le "droit de la force".

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