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18 % de la population de la République dans la grande pauvreté se concentre à la Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique et à La Réunion : échec d’un cadre vieux de 76 ans
9 août 2022, par
A La Réunion et dans les anciennes colonies devenues département en 1946, la pauvreté n’est pas une fatalité, elle est le résultat de politiques décidée dans le cadre de l’intégration et qui ont pour résultat une pénurie d’emploi. En septembre et octobre prochain auront lieu d’importantes rencontres pour l’avenir de La Réunion : les signataires de l’Appel de Fort-de-France sont invités par le président de la République et le Sénat auditionnera des responsables politiques, notamment de La Réunion, dans la perspective d’une révision quasi inévitable de la Constitution. La situation sociale à La Réunion rappelle qu’il est plus que souhaitable que l’objectif principal de l’évolution possible du cadre des relations avec la France dans la République soit de donner les moyens aux Réunionnais de décider de remettre en cause un système qui produit cette pauvreté.
INSEE Focus n°270 paru le 11 juillet compare la pauvreté dans les anciennes colonies devenues département avec la situation en France. Voici un extrait :
« Au seuil national, le taux de pauvreté monétaire est 2 à 4 fois plus élevé en outre-mer qu’en France métropolitaine, en lien avec des niveaux de vie plus faibles dans les DOM [Audoux et al., 2020]. La privation matérielle et sociale y est également de 3 à 5 fois plus fréquente [Robin, 2020]. Les écarts se retrouvent de manière accentuée sur la grande pauvreté. En 2018, la part des personnes vivant en logement ordinaire en situation de grande pauvreté est de 10 % en Martinique, 12 % en Guadeloupe, 14 % à La Réunion et atteint 29 % en Guyane, département le plus fortement touché, contre 2 % en France métropolitaine. Au total, 18 % de la population française (hors Mayotte) en situation de grande pauvreté en logement ordinaire vit dans les DOM historiques (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion), alors que ces territoires rassemblent seulement 3 % de la population. »
L’INSEE note également que :
« Outre sa dimension monétaire, la caractéristique majeure de la grande pauvreté par rapport à des situations moins aiguës de pauvreté est la fréquence de privations, y compris pour des besoins fondamentaux comme la nourriture ou l’habillement pour 4 à 8 personnes sur 10 en situation de grande pauvreté. »
Cette grande pauvreté résulte principalement de la situation de l’emploi : c’est la pénurie. Déjà au milieu des années 1970, 25 % des travailleurs étaient totalement ou partiellement en situation de chômage à La Réunion. Il en découle une précarité qui se reproduit de génération en génération, avec des revenus proches des minima sociaux pour une part importante de la population. Ceci a pour effet une retraite qui est au mieux égale au minimum vieillesse pour les personnes victimes de la pénurie d’emploi.
Si la France était confrontée à pareille situation, nul doute que le projet de loi sur le pouvoir d’achat aurait été d’une toute autre nature. Mais ce n’est pas le cas. Des députés de La Réunion ont demandé des adaptations de ce projet de loi à cette situation spécifique. Elles ont été refusées au nom du risque de « rupture d’égalité ». Le cadre institutionnel actuel montre ses limites, alors qu’une partie importante de la population vit dans des conditions intolérables.
En septembre et octobre prochain auront lieu d’importantes rencontres pour l’avenir de La Réunion : les signataires de l’Appel de Fort-de-France sont invités par le président de la République et le Sénat auditionnera des responsables politiques, notamment de La Réunion, dans la perspective d’une révision quasi inévitable de la Constitution. La situation sociale à La Réunion rappelle qu’il est plus que souhaitable que le premier objectif de l’évolution possible du cadre des relations avec la France dans la République soit de remettre en cause un système qui produit cette pauvreté. La République a d’ailleurs ratifié les Objectifs de développement durable de l’ONU, dont le premier est l’éradication de la grande pauvreté d’ici 2030.
L’évolution du cadre peut se traduire par de plus grandes responsabilités pour les Réunionnais. Il est important que ces nouvelles compétences puissent donner les moyens de décider d’une politique adaptée pour lutter contre la grande pauvreté, puisque les 76 années du cadre actuel n’ont pas permis de relever ce défi.
Pour élaborer ces mesures dans la concertation la plus large, le PCR propose depuis 2018 la Conférence territoriale élargie aux forces vives. Elle sera le lieu d’élaboration d’un projet réunionnais qui ne manquera pas de faire de la lutte contre la pauvreté une priorité.
M.M.
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