Femmes communistes de La Réunion

« Libérez Ahed Tamimi »

6 février 2018

Des femmes du Comité central du PCR appellent à la mobilisation pour libérer Ahed Tamimi, jeune fille de 16 ans menacée de 10 ans de prison parce qu’elle a résisté à l’armée d’occupation israélienne en Palestine. Les Femmes communistes appellent à faire du 8 mars « une Journée de Solidarité avec les Femmes du monde entier victimes de violences et du non-respect de leurs droits comme de leur dignité. En particulier, les Femmes Palestiniennes et la jeune résistante Ahed Tamimi. »

Ginette Sinapin, Julie Pontalba, Firose Gador, Sergine Moutounaïck et Rose-Marie Sautron.

Ginette Sinapin, Julie Pontalba, Firose Gador, Sergine Moutounaïck et Rose-Marie Sautron ont présenté hier une action des Femmes communistes de La Réunion. Elles appellent à la mobilisation pour libérer Ahed Tamimi, jeune palestinienne menacée de 10 ans de prison parce qu’elle a résisté à l’armée qui occupe son pays.

Ces femmes membres du Comité central du PCR rappellent que dans tous les combats du PCR, les femmes ont été à l’avant-garde de la lutte. « Au titre des femmes communistes de La Réunion, nous ajoutons notre voix pour demander la libération de la jeune palestinienne », précise Julie Pontalba qui rappelle les faits concernant Ahed Tamimi.

Résistance à la colonisation

Les Palestiniens sont victimes d’une politique d’occupation et de répression depuis un demi siècle. Ce lundi, à l’ONU, à Genève, l’Afrique du Sud, qui a subi le régime d’apartheid avec l’emprisonnement du leader de l’ANC, Nelson Mandela, est intervenue pour déclarer : « Israël est le seul pays d’Apartheid dans le monde d’aujourd’hui ». Le régime inhumain d’apartheid d’Afrique du Sud comme celui d’Israël n’existeraient pas sans le soutien des puissances occidentales, les Etats Unis en tête. Ce sont les mêmes qui soutiennent la présence d’Israël comme Etat, mais refusent de reconnaître l’Etat Palestiniens et empêcher son entrée à l’ONU.

Dès lors Israël se sent encouragé à mener une politique d’occupation contrôlée par les militaires, d’enrichissement par la colonisation et de vol des terres des Palestiniens. Le rapport de force est inégal. Dans ces conditions, la résistance prend des formes multiples.

Le 15 décembre, la jeune Ahed Tamimi va manifester devant des soldats d’occupation après avoir appris que son cousin Mohamed, 14 ans, avait reçu une balle en caoutchouc dans la tête, tirée à faible distance, et qu’il a fallu lui ouvrir la boite crânienne. Accompagnée de sa mère et de sa cousine, elle s’en prend aux soldats présents et fini par donner une gifle à l’un d’eux. Les images font le tour du monde. Ahed Tamimi, 16 ans, est présentée comme une héroïne. C’en est trop pour les autorités israéliennes.

Dans la nuit du 18 et 19 décembre, les soldats effectuent une descente au domicile familiale et emprisonnent Ahed et sa mère. Ahed Tamimi passe devant un juge militaire le 31 janvier et se voit accuser de 12 chefs d’inculpation. Le procès devait avoir lieu le 6 février et il a été rapporté au 13 février. Elle risque 10 ans de prison car Israël a décidé de la sanctionner durement pour empêcher que son geste n’encourage d’autres à faire de même.

Journée de solidarité avec les femmes palestiniennes

Mais c’est trop tard, car l’opinion générale se trouve du côté de Ahed, de sa mère et sa cousine également incarcérées. Sa mère est accusée d’avoir filmé la scène et publié sur internet.

De nombreuses initiatives ont eu lieu dans le monde. « Nous voulons utiliser le délai du report du procès pour appeler à “Libérez Ahed”. Et, à travers elle, cela concerne sa mère et sa cousine, âgée de 20 ans », précise Julie Pontalba.

Firose Gador a ensuite donné lecture de la lettre du père d’Ahed Tamimi. Elle a ensuite présenté les propositions d’action des Femmes communistes.

1- Signez les pétitions.

2- Faire du 8 mars, une Journée de Solidarité avec les Femmes du monde entier victimes de violences et du non-respect de leurs droits comme de leur dignité. En particulier, les Femmes Palestiniennes et la Jeune résistante Ahed Tamimi.

3- Pour le 13 date prévue du procès de Ahed Tamimi, nous nous réservons le droit de prendre d’autres initiatives.

Lutte pour la liberté

« Tout ce qui concerne les femmes ne nous est pas étranger, ainsi que tout combat pour la dignité humaine. Nous réfléchissions à la façon de faire pour que ces actions soient pertinentes et qu’elles aient une suite », ajoute Firose Gador qui salue le niveau élevé de conscience politique de la jeune résistante palestinienne.

Les Femmes communistes rappellent qu’au-delà des violences, c’est le thème du combat pour la liberté. À La Réunion, beaucoup de femmes et d’hommes ont suivi ce chemin, notamment Paul Vergès très jeune. « Ici aussi à La Réunion, nous devons nous battre car rien n’est acquis », soulignent les femmes, « le combat de cette jeune de 16 ans devrait être un exemple pour tout le monde ». Cette liberté, c’est aussi le respect de la décision de l’ONU d’un État palestinien, pour qu’un peuple puisse vivre libre. Aussi les Femmes communistes sont pour la solution de 2 États : un État palestinien et un État israélien.

Et de conclure en rappelant que « le combat à ne pas oublier c’est aussi en tant que mère, pour protéger les enfants et leur donner une perspective ».

A la Une de l’actuParti communiste réunionnais PCR

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Entièrement d’ accord avec l’ initiative des camarades femmes, sur une question , celle d’ un état palestinien viable, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, au-delà de cette nouvelle action de répression de l’ état israélien à l’ encontre d’ une jeune patriote palestinienne ! Il est curieux - ou bien parfaitement symptomatique !!??? - de constater que certain correspondant de "Témoignages" , d’ habitude si disert sur la question de la Palestine reste comme " martin ki kousi ", lorsqu’il est question de dénoncer le caractère inhumain de la répression israélienne contre le peuple palestinien !

    Jean-Paul Ciret


Témoignages - 80e année


+ Lus