La FAO au premier Sommet humanitaire mondial

Lien entre sécurité alimentaire et adaptation au changement climatique

24 mai 2016

Au Sommet humanitaire mondial hier à Istanbul, la FAO insiste sur l’importance d’investir prioritairement dans la prévention des crises et dans la résilience rurale pour réduire les besoins humanitaires.

Une Ethiopienne et son enfant, en janvier dernier lors de la visite du secrétaire général de l’ONU dans une région victime de la sécheresse. Les femmes sont toujours en première ligne.

« L’agriculture, la sylviculture et la pêche sont des secteurs essentiels pour garantir la sécurité alimentaire et pour protéger les moyens de subsistance. Ces secteurs jouent également un rôle fondamental en modifiant la manière dont nous appréhendons les risques et les crises, notamment les catastrophes naturelles, conséquences du changement climatique » a déclaré hier le Directeur général de la FAO José Graziano da Silva lors du Sommet mondial sur l’action humanitaire.

« La sécurité alimentaire et nutritionnelle, le développement durable, la résolution des crises humanitaires, des conflits et la réconciliation : il s’agit des différentes facettes du même et unique défi » a-t-il indiqué.

« Pour résoudre les conflits, il faut tout d’abord trouver des solutions politiques et cela signifie que les Etats et les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités » a précisé M. Graziano da Silva.

« Pour dépasser ce que nous faisons habituellement, nous devons élargir notre champ d’interventions - en complétant, en soutenant et non en remplaçant - l’action humanitaire » a-t-il ajouté. « Nous devons investir prioritairement dans la prévention et la résilience, de manière précise, pour contribuer à réduire les futurs besoins humanitaires »

Au Sommet mondial sur l’action humanitaire, la FAO a pris plusieurs engagements importants. Il s’agit notamment d’intensifier le travail de l’Organisation lié à la protection sociale et aux programmes de transfert d’argent, en les reliant à l’agriculture et au développement rural et en multipliant les initiatives qui établissent un lien entre la sécurité alimentaire et les mesures d’adaptation au changement climatique.

Dans ce contexte, M. Graziano da Silva a rejoint aujourd’hui le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et d’autres hauts-fonctionnaires des organisations de l’ONU présents au Sommet pour signer le document « Passer à l’action : Combler le fossé entre l’action humanitaire et le développement - Changer la vie des gens : fournir de l’aide et réduire la dépendance. »

Le Passage à l’action fait référence, entre autres, à une nouvelle manière d’appréhender le travail humanitaire et est évoqué dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU « Une humanité unique, une responsabilité partagée ».

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