
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
4 décembre 2020, par
Les travailleurs pauvres constituent un angle mort dans la lutte contre la pauvreté. Nous pouvons les définir comme ceux dont le fruit de leur travail ne permet pas d’avoir des ressources nécessaires à leur subsistance. En 2018, le seuil de pauvreté pour une personnel seule est de 855 euros. La grande majorité des aides à domicile se situent de ce fait sous le seuil de pauvreté.
Le secteur de l’aide et le soin à domicile est le premier employeur privé à la Réunion. Il y a sur l’île à peu près 15000 bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie. Le secteur emploie donc autour des 45 000 personnes. Pour comparaison le BTP emploie sur l’île 18 000 personnes et la filière canne génère 12 000 emplois. Sans faire de bruit, le secteur de l’aide à domicile est devenu le premier employeur de l’île réparti entre secteur public, associatif, lucratif, coopératif et les emplois directs.
Les aides à domicile ont été professionnalisées et disposent toutes d’une formation certifiante ou qualifiante. Elles s’occupent au quotidien des personnes qui ne peuvent plus faire seuls les actes de la vie quotidienne. C’est un métier de cœur mais qui nécessite une technique. Et là ou le bât blesse est la faiblesse des rémunérations. Le travail est d’abord à temps partiel, la moyenne des contrats de travail est de 100 heures. Mais cette durée est souvent due à la pénibilité du métier mais aussi la nécessité des bénéficiaires d’avoir les prestations aux mêmes moment de la journée. Mais ce travail est très peu rémunérateur, sur la base du SMIC mensuel à peine majorée. Les salaires nets dépassent rarement les 800 euros mensuels.
Mais dans ce panorama, il est important de faire un focus sur le secteur public où on a réinventé le travail à la tâche. Dans certains CCAS, les aides à domicile ne sont payées que sur les heures réellement effectuées, faisant fi de toutes les dispositions du code du travail. Par exemple on peut être payé sur la base de 150 heures en mars mais 60 heures en avril. Celles-ci sont les « raleuses de pioche « du temps moderne.
Mais peut-on agir pour ces travailleuses ? La réponse est clairement oui. Le secteur est financé par le conseil départemental qui fixe le coût horaire et assure le contrôle des opérateurs. Au lieu de se préoccuper d’elles, le Président du conseil départemental s’est fendu d’un courrier à chacune pour annoncer des primes, alors que les opérateurs n’ont reçu aucun financement pour cela. Il profite aussi en dehors de toute règle de droit pour récolter les coordonnées personnelles mais également pour leur envoyer directement des chèques services. Il faudrait se demander si le fait d’assurer en direct une part de rémunération ne peut être assimilée à la création d’un lien de subordination faisant d’elles les employées de la Collectivité.
Au-delà des stratégies de communication du Président du Conseil Départemental, quel est son vrai levier d’action pour sortir ces travailleuses de la pauvreté ? Le levier est le tarif. Il n’est déjà pas harmonisé ce qui crée une rupture d’égalité mais il est placé sous le tarif de "convergence national". Pour faire simple, il est autour de 19 euros à la Réunion alors qu’il est en moyenne autour de 21 euros en France. Une vraie politique de lutte contre la pauvreté pour les aides à domicile consisterait à aligner le tarif à effet immédiat, et de s’assurer que l’augmentation aille au paiement des salaires. Cette mesure permettrait à celles-ci de pouvoir disposer de 1800 euros de plus par an, soit un 13ème et un 14ème mois.
En cette période d’orientation budgétaire, laissez de côté vos chèques cadeaux, et alignez les tarifs pour améliorer les conditions de vie de 45 000 foyers. Les travailleuses ne veulent que la juste rémunération de leur labeur. C’est cela agir concrètement contre la pauvreté.
David Gauvin
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Nou la di lotro-zour : Tikarl-la in marmay la teknik, Tikok : in marmay lé plis poèt-poèt ! Sa lé bon, mé soman, l’inn konm lot i pé fé gingn aou (…)
Mézami fitintan lo mo « dékonèr » lété konm i di in galissism pars li té pliss in mo la lang franssèz popilèr la rante an missouk dan la lang (…)
Les 132 régions européennes de la coalition "EUregions4cohesion" rencontrent les vice-présidents exécutifs de la Commission Européenne, Raffaele (…)
C’est avec stupéfaction et colère que nous découvrons la volonté du gouvernement de faire des économies sur la prise en charge des affections de (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)