Lutte contre les inégalités

Lutter contre le « délit de faciès » ? Impossible selon Valls car trop coûteux !

10 novembre 2016, par Jean

Pour lutter contre les agissements racistes de certains éléments de la Police Nationale, François Hollande avait promis d’instituer un récépissé à remettre à chaque personne contrôlée afin d’éviter que les mêmes personnes fassent l’objet de contrôles systématiques du fait de leur apparence physique. Ce récépissé aurait permis également de dresser une statistique du type physique des personnes les plus fréquemment contrôlées.

Manuel Valls, Premier ministre.

Ces objectifs ont fortement déplu à Manuel Valls, ministre de l’intérieur puis à Manuel Valls, premier ministre. Pour rejeter cette promesse de François Hollande, Manuel Valls a déclaré que cela coûterait trop cher à l’État.

Pour un gouvernement se réclamant des idéaux que les luttes des forces progressistes ont fini par faire graver au fronton des bâtiments publics : « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ », l’argument du coût pour interdire à la République de protéger les libertés des citoyens français parce qu’ils ressemblent à des “étrangers”, porte atteinte à leur liberté d’aller et venir librement, constitue une discrimination remettant en cause le principe constitutionnel d’Égalité, et témoigne enfin d’une très curieuse conception de la Fraternité.

Manuel Valls et François Hollande semblent ne même pas se rendre compte du discours implicite de leur attitude : tous les Français sont égaux en droits mais les Français Noirs, Métis, et Maghrébins d’apparence sont tenus d’en apporter la preuve à tout moment.

Devant la Cour de Cassation, la défense du gouvernement a ajouté une discrimination supplémentaire : la dangerosité du quartier où résident ces Français à l’apparence si peu “française”.

Par son propos, la défense du gouvernement avait-elle conscience de plaider en faveur d’un apartheid pourtant dénoncé le 20 janvier 2015 en ces termes : « il existe « un apartheid territorial, social, ethnique » en France et une ’misère sociale » à laquelle s’ajoutent les « discriminations quotidiennes’ », par le citoyen Manuel Valls, en sa qualité de premier ministre.

Mais, j’y pense soudain, le “fameux” mégafichier qu’on a tenté, le 1er novembre, de nous imposer en misouk, ne serait-ce pas une façon de rétablir l’égalité entre tous les citoyens quelle que soit leur apparence ou leur résidence ? Tous fichés, tous suspects donc tous égaux, ENFIN !

Quand il ne nous reste que l’humour du désespoir c’est vraiment signe que la démocratie ne va pas bien.

Jean

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