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20 juin 2016, par
Depuis plusieurs semaines, des groupes de villageois chassent de manière arbitraire les personnes considérées comme des « clandestins » et détruisent leurs maisons et leurs biens. Ces agissements sont inadmissibles dans un Etat de droit digne de ce nom. Jusqu’à maintenant, les autorités laissent faire. Aucune interpellation n’a été effectuée par les forces de l’ordre. Par ailleurs, aucune poursuite n’a été engagée à l’encontre de ces groupes illégaux par le Procureur de la République.
Le Président de la République avait exprimé son inquiétude devant la dégradation du climat de sécurité à Mayotte. Les agissements commis par des groupes de villageois ont continué en toute impunité malgré la nomination d’un nouveau Préfet qui a dû recevoir des directives claires de la part des autorités françaises. Le Président de la République est un acteur de la vie politique et non pas un spectateur. On aurait espéré qu’un Président dit de gauche prenne des mesures fermes afin de rétablir l’ordre et la sécurité, le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine. Est-ce qu’on accepterait qu’en France des militants du Front National entrent dans les maisons pour chasser les travailleurs immigrés et détruire leurs biens ? Personne n’aurait accepté une telle atteinte des droits de l’homme en France métropolitaine . Et pourtant, c’est ce qui passe depuis plusieurs semaines à Mayotte.
Le gouvernement français a réagi en annonçant toute une série de mesures contre l’immigration dite clandestine. Les Comoriens qui se rendent à Mayotte ne peuvent pas être considérés comme des étrangers au regard du droit international. En effet, les Comores ont été admises au sein de l’ONU comme étant un pays composé de 4 îles : la Grande Comore, Anjouan, Mayotte et Mohéli. En tant que membre permanent du conseil de sécurité, la France aurait dû normalement respecter la décision prise par l’Assemblée Générale de l’ONU de reconnaître que le nouvel Etat est composé de 4 îles.
Je pense que la France a commis une grosse erreur en détachant Mayotte de son ensemble naturel. Par ailleurs, la départementalisation décidée par Nicolas Sarkozy a été mise en œuvre sous le coup de la précipitation et sans une réflexion approfondie sur les conséquences d’une telle décision. Même la Cour des Comptes a critiqué la mauvaise préparation de la départementalisation.
Aujourd’hui, on a coutume de distinguer les « Mahorais » et les « Comoriens ». Il n’existe pas un peuple mahorais à part. Les Mahorais sont une composante à part entière de la population comorienne. Ils parlent la même langue, pratiquent la même religion ainsi que les mêmes traditions que les autres habitants de l’archipel des Comores. Par ailleurs, les habitants de Mayotte ont de nombreuses relations de famille avec les populations des autres îles.
La politique consistant à éloigner Mayotte de ses îles sœurs a abouti aujourd’hui à une impasse totale. La politique d’expulsion massive pratiquée depuis 1995 par les gouvernements de droite et de gauche a abouti à un véritable fiasco.
La solution la plus viable à long terme consiste à aider les Comores à se développer et à réduire progressivement l’écart artificiel avec Mayotte. L’idée d’un plan Marshall proposé par le professeur André Oraison nous paraît tout à fait judicieuse. Il faudrait, par ailleurs, trouver une porte de soutien honorable au contentieux qui oppose la France et les Comores depuis 1975. Il serait souhaitable que Mayotte fasse partie à la fois partie de l’Etat comorien et de l’Etat français. Cela permettrait de mettre en place entre les 4 îles de l’archipel une libre circulation des personnes et des biens et de parvenir à un développement harmonieux et équilibré. Ce qui permettrait de mettre fin à la tragédie des accidents qui surviennent régulièrement sur le bras de mer qui sépare Mayotte et Anjouan.
En conclusion, la solution consistant à construire un mur entre Mayotte et ses îles sœurs est vouée à l’échec. La solution la plus intelligente et sans soute la plus courageuse consiste à construire un pont entre Mayotte et ses îles sœurs.
Mohamed Abdoul Housseini
Juriste
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