Appel à la solidarité avec les victimes des expulsions

Mayotte : le CRAN Réunion alerte de nouveau le gouvernement français

31 mai 2016

Dans un communiqué, le CRAN-Réunion sollicite les autorités politiques mahoraises, le Préfet, le recteur de Mayotte et ARS (agence régionale de santé) afin d’améliorer les conditions d’une prise en charge scolaire et sanitaire des personnes réfugiées sur la place de la République à Mamoudzou, à la suite de l’incendie de leurs maisons resté dans l’impunité.

Appel à la solidarité avec les victimes des expulsions

Le CRAN Réunion continuera à interpeler avec fermeté les autorités françaises concernant la barbarie qu’exercent les villageois Mahorais a l’encontre des familles comoriennes à Mayotte. On expulse illégalement des citoyens, des personnes âgées, des femmes et des enfants comoriens sont devenus la « chose » de la sauvagerie.

Le Mahorais déverse sa haine, sa frustration, sa colère singulière sur les gens faibles et pauvres matériellement, et ils le savent, ils en revendiquent les égards et les honneurs de ses horreurs. La France n’a plus besoin d’envoyer des juges à Mayotte, ni de créer des tribunaux, car les collectifs de villageois mahorais sont devenus des représentants de la loi et de la justice à Mayotte.

Une justice devenue l’ombre d’elle-même, une invisibilité qui témoigne de son incapacité d’assumer ses responsabilités. La situation sanitaire s’aggrave de jour en jour à Mamoudzou, les personnes entassées à la place de La république ne sont plus à l’abri d’une épidémie de gale ou de la gastro-entérite.

Les ordures, la promiscuité vont devenir des accélérateurs de maladies infectieuses, le sous-équipement sanitaire est le marqueur d’une humiliation caractérisée.

Les bénévoles sont impuissants et ne peuvent plus faire face à cette situation dégradante pour de nombreuses familles comoriennes.

Les droits internationaux des enfants à la scolarité et à l’éducation sont totalement bafoués dans un territoire soi-disant français, un grand nombre d’adolescents ne passeront pas le brevet des collèges 2016, les enfants sont déscolarisés. La France commet une faute envers des enfants en vertus de la convention internationale des droits des enfants de 1989. Un pays qui affiche fièrement l’enseigne des droits de l’homme ne cautionne pas une « guerre des pauvres ».

C’est pour cette raison, que le CRAN Réunion sollicite les autorités politiques mahoraises, le Préfet, le recteur de Mayotte et ARS (agence régionale de santé) afin d’améliorer les conditions d’une prise en charge scolaire et sanitaire pour ces personnes ; ainsi que la mise en place d’une cellule d’écoute psychologique (décret n°2013-15) pour l’ensemble des bénévoles et familles qui vivent ce traumatisme.

Le responsable du CRAN Réunion
Erick Murin

Le CRAN Réunion fait partie des organisations qui ont appelé au rassemblement samedi dernier pour la paix durable à Mayotte.

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Messages

  • Comme Mayotte est en retard sur de nombreux domaines, pourquoi par solidarité, le Département de la Réunion et élus locaux ne propose pas d’accueillir les familles expulsées de Mayotte à la Réunion ? Chaque fois qu’il est nécessaire, le Préfet de Mayotte délivre des laissés-passés aux comoriens dont la situation sanitaire exige un rapatriement sur la Réunion au frais de la caisse de sécurité sociale de Mayotte. Les structures de Mayotte étant asphixié, pourquoi ne pas partager la détresse de nos confrères et consœurs comoriens ensemble....


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