
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Lettre de la sénatrice de La Réunion au président de la République
26 janvier 2017
Face au drame de la famine qui frappe actuellement le Sud de Madagascar, la sénatrice de La Réunion, Gélita Hoarau, a adressé une lettre au Président de la République, François Hollande, par ailleurs Président de la COI, pour qu’il intervienne en faveur des victimes de la faim de la Grande Île.
« Monsieur le Président de la République,
Pour la troisième année consécutive, la région du Grand Sud de Madagascar vit des conditions climatiques d’extrême sécheresse, provoquant une perte agricole de 80 %. En 2016, cette conjoncture météorologique s’est empirée avec l’impact d’El Nino qui a étendu la période sèche.
Cette situation exceptionnelle a amené, José Graziano Da Silva, Directeur Général de la FAO, à tirer la sonnette d’alerte sur la menace de famine, en aout 2016.
Aujourd’hui, l’insécurité alimentaire n’est plus un risque mais bien une réalité catastrophique pour près de 1,4 million de Malgaches, dont 850 000 sont dans un état grave d’insuffisance alimentaire, c’est-à-dire nécessitant une aide d’urgence.
Incapables de faire face à une flambée des prix de produits de base et de l’eau, et acculés par la faim, certains Malgaches augmentent la morbidité en consommant des produits impropres à la consommation.
Monsieur le Président de la République, le 2 décembre dernier, se clôturait à Paris la Conférence des Bailleurs et Investisseurs pour Madagascar, amenant l’espoir de la reconstruction du pays exsangue après une période d’instabilité politique. Des accords de financement pour répondre à la sécheresse ont été, certes, conclus mais restent insuffisants au regard de l’ampleur des enjeux. En effet, selon le Programme des Nations Unies pour le Développement, il faudrait 177 millions d’euros sur trois ans pour aider le Sud malgache à se développer et faire face à la faim.
Ce drame touche plus fortement les plus jeunes. Ceux échappant à la mort subissent des retards de développement autant physiques qu’intellectuels. L’UNICEF chiffre à 660 millions d’euros la perte annuelle, liée à la malnutrition, en termes de productivité pour la Grande Île.
Dans ces conditions, il est difficile, voire utopique, d’imaginer une quelconque croissance inclusive et durable pour un pays qui voit l’avenir de sa jeunesse, force vive, hypothéquée.
Aussi, Monsieur le Président, j’appelle à votre sollicitude pour, d’urgence, venir en aide à une population touchée par la famine. Aucune conscience ne peut accepter que l’on meure de faim en ce 21e siècle, de surcroît, dans un pays membre de la Commission de l’Océan Indien (COI), aujourd’hui, présidée par la France.
Persuadée que vous agirez avec générosité, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma très haute considération. »
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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Messages
26 janvier 2017, 12:07, par Michel M
Voila encore une fois la triste réalité d’un peuple déchiré par la malnutrition d’un côté et de l’autre par une minorité de nantis avide de richesse par tous les moyens possible, y compris par la destruction de la flore locale ( extinction des forêts pour la vente illégale de bois rares, forcément avec des répercussions sur les sols agricoles ). Cette situation très critique doit nous interpeller, Réunionnais descendants des esclaves malgaches et africains. Nos cousins, juste à côté, dans le sud de Madagascar, meurent de faim. En réaction, dans l’opinion public, l’indifférence fait place à l’incompréhension. Chacun continue d’assister aux gaspillages alimentaires, notamment lors de la destruction de denrées alimentaires sur le point d’être considérés comme périmés. Il est vrai qu’ici à la Réunion, tous ne vivent pas dans un confort idéal. Nos 180 000 chômeurs et les 40% de la population concernés par la pauvreté peuvent en témoigner, mais on ne meurt pas de faim. Alors comment peut on rester silencieux, face à une telle catastrophe alimentaire ? Comment fermer les yeux, lorsqu’à côté l’enfant n’a plus la force de pleurer, affaibli par les morsures de la faim. Comment se regarder dans un miroir après des vacances dans la Grande île en apprenant qu’on été très proche de nos cousins désespérés, affamés et déconsidérés. Tortu y voi pas son keu, mais rien y empêche a lu fait un demi-tour pou regard son kamade la tombé et donn a lu un coup de main pou relever.
27 janvier 2017, 13:46, par Didier
Gélita Hoarau a-t-elle reçu une réponse du président Hollande et quelle est-elle ?
27 janvier 2017, 14:01, par Didier
J’ai lu sur le net que Madagascar faisait partie des pays où la récolte de l’impôt sur le revenu était parmi les plus basses du monde. Ne parlons pas des pauvres qui tentent de survivre avec un euro, voire moins par jour, et qui n’ont pas les moyens de payer l’impôt, mais des riches, du pays ou étrangers, des exploiteurs qui sucent le sang des Malgaches.
C’est d’abord eux qu’il faudrait obliger à payer. Ce sont eux qui détournent l’argent réalisé sur le sang et la sueur des travailleurs malgaches et qui entretiennent d’excellentes relations d’affaires avec les capitalistes français et réunionnais. C’est des intérêts de ces gens-là, et non des pauvres, dont discutent et que défendent les politiciens de la zone Océan indien et les représentants de l’impérialisme français au sein de la Commission de l’Océan Indien.
Alors demander à l’Etat français de venir au secours de ceux qui meurent de faim à Madagascar, oui, mais il faudrait aussi que les populations touchées par la faim contrôlent l’utilisation de ces fonds. Sinon,ceux-ci risquent une fois de plus d’être détournés par la mafia locale.