Journée Internationale de la Femme

Mettre un terme « aux abus, aux injustices »

12 mars 2007

Arlette Laguiller, Marie-George Buffet, Ségolène Royal ou Dominique Voynet, le vote d’Huguette Bello se portera sur l’une de ces candidates pour le premier tour de l’élection présidentielle. Une annonce de la Présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises lors de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, hier matin au Gymnase Moulin Joli à La Possession. Adhérents et sympathisants ont écouté une Huguette Bello très remontée contre Nicolas Sarkozy.

Roland Robert, Maire de La Possession, en préambule, a souligné certains des combats menés par l’UFR pour le respect de la personne. Par exemple, un défilé, ici, pour dénoncer l’apartheid en Afrique du Sud. La parole est donnée ensuite à Nathalie Dompy, une agricultrice des Hauts de Saint-Leu. Son discours se termine ainsi : elle s’étonne de la non-présence des femmes sur la liste qui, aujourd’hui, est au commande de la Chambre de l’Agriculture. La parité se trouve bafouée. En tout cas, c’est la pensée de cette agricultrice. Aujourd’hui, elle a « un trou dans sa trésorerie ». La cause : Gamède.

Première manifestation en 1974, au Tampon

Le relais est passé à Huguette Bello. Cette Journée Internationale de la Femme, l’UFR la perpétue depuis le siècle dernier. Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues du Tampon en 1974. La demande de l’égalité entre les hommes et les femmes était l’une des revendications. Et de meilleures conditions de vie pour « les plus démunis d’entre nous ». Lutte menée entre autres par Isnelle Amelin, fondatrice de cette association. Mouvement déclenché par l’Internationale des Femmes Socialistes au début du siècle dernier.
L’UFR est fidèle à ses idées : mettre un terme « aux abus, aux injustices ». Pour y arriver, il faut une « lutte soutenue ». S’ouvriront alors les portes d’une société « plus juste entre les citoyens ». Dans cette élection, les femmes d’une manière générale ont leur mot à dire. « C’est simple, c’est une échéance majeure entre toutes. Nous nous retrouvons en situation d’avoir à faire un choix de société, et il nous faut dire celui qu’on fait, dire ce que nous voulons pour notre pays et pour notre peuple », insiste Huguette Bello.
Ce rendez-vous électoral est d’une grande importance. Elle va « conditionner notre sort de citoyens et citoyennes, celui des pères et mères de famille, celui de nos enfants qui vont à l’école et des plus grands qui seront en formation professionnelle, des jeunes qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail, et par dessus tout, des milliers et des milliers des nôtres qui, en âge, en capacité de travailler et en dépit des promesses et des slogans servis par le pouvoir en place, sont bel et bien restés au bord du chemin, quand on venait nous dire, la bouche en cœur, et nous répéter à l’envi qu’il n’en resterait pas un seul laissé à l’abandon ».

Tout se décide à l’Élysée

C’est dans les salons de l’Élysée que tout se décide et s’élabore pour les 5 années à venir. Celles qui viennent de passer, pour Huguette Bello, ont un goût amer. Elle regrette les comportements de Nicolas Sarkozy à l’encontre des jeunes des banlieues, sans papiers et immigrés. Sans oublier la remise en cause des 35 heures ! La coupe est pleine.
Les Réunionnais savent ce qu’ils veulent. Une nouvelle fois, la Présidente de l’UFR est revenue sur les chantiers prioritaires : « un dispositif cohérent de lutte contre le chômage ; le lancement de programmes conséquents d’actions pour combattre la pénurie de logements ; l’adoption d’une loi-cadre énergique visant à donner un coup d’arrêt aux vagues de violence que subissent beaucoup de femmes » tous les jours. Pour freiner le chômage, elle avance la piste de « la préférence régionale ».

Jean-Fabrice Nativel


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