Migrations

Migrations : La position de l’État

9 décembre 2004

(Page 2)

Pour M. Lachaud, sous-préfet de Saint-Denis de La Réunion en charge du dossier des migrations, les services de la Préfecture doivent "veiller à l’équilibre des communautés qui vivent à La Réunion". Qu’entend-t-il par là ?

"Cet équilibre a deux dimensions, estime M. Lachaud : premièrement, un équilibre entre la communauté nationale française et les étrangers sur notre sol ; un problème qui se pose aussi bien au niveau européen qu’au niveau de l’île. Deuxièmement, un équilibre au niveau de la population réunionnaise, dont les origines et les cultures sont très différentes. Si ce double équilibre n’est pas respecté, on va vers une montée de la xénophobie".
Comment s’exerce concrètement cette politique ? Pour M. Lachaud, il s’agit d’appliquer la loi de novembre 2003 affirmant que les étrangers en situation irrégulière sur le sol français doivent être reconduits à la frontière. Et le sous-préfet de citer des chiffres : sur 750.000 habitants, il y a actuellement à La Réunion 8.164 étrangers en situation régulière, dont 30% de Malgaches, 25% de Mauriciens, 15 à 20% de Comoriens ; il y a également quelques Chinois, Indiens etc... ainsi que 13 à 15% de ressortissants de l’Union européenne.
Il y a annuellement environ 30.000 entrées et autant de sorties de personnes de nationalité étrangère qui effectuent des séjours de trois, huit, quinze jours selon les cas.
"Au 1er décembre dernier, pour cette année, nous avons eu 45 personnes en situation irrégulière qui ont été reconduites à la frontière. Mais nous avons également eu 52 cas de situations irrégulières qui ont été régularisées pour des raisons médicales ou sociales", conclut M. Lachaud, pour qui, "au-delà des cas particuliers, il serait intéressant de débattre démocratiquement et sereinement de ce problème des migrations à La Réunion".

Propos recueillis par L. B.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus