Les centres pénitentiaires...

... milieu d’intervention pour la prévention SIDA

24 mars 2007

Le milieu de la prison est un des terrains de prévention de l’Association Réunionnaise pour la Prévention Sida (ARPS). L’accès à l’information sur cette maladie, il ne l’avait quasiment pas jusqu’en 2001. Cette année coïncide avec les débuts des activités de l’ARPS en milieu carcéral. Le public est composé de jeunes en échec scolaire, des adultes bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) et des migrants.

Des détenus sans informations

À La Réunion près de 50% des détenus le sont suite à un abus sexuel. 15% en France ! Il s’agit pour les intervenants de cette association de réduire
l’incidence VIH-Sida et des hépatites en milieu carcéral. Pas seulement ! Car les buts sont multiples. Par exemple faire acquérir aux détenus une meilleure connaissance leur corps ; les amener à une réflexion sur leurs comportements sexuels ; leur faire prendre conscience des conduites à risques.

Une formation thématiqu
Avec les personnes incarcérées, les intervenants parlent franco. L’anatomie et la physiologie des organes génitaux de l’homme et de la femme sont étudiées. Les infections sexuellement transmissible (IST), le SIDA, la contraception et l’interruption volontaire de grossesse, pour les femmes et les prises de risques pour les hommes aussi. Ses sujets font chacun l’objet de module de formation. La participation à ces ateliers est spontanée.

Intervention auprès des femmes détenues

L’année dernière, des femmes du centre pénitentiaire de Saint-Denis ont échangé au tour d’un temps pour parler et s’informer de la sexualité. Même genre d’intervention au centre de détention de la Rivière des Galets au Port avec le même public avec “Questions de sexualité”. Une convention a même été passée avec ce centre en décembre 2006. Car ne bénéficiaient de ce panel de formation que les détenus majeurs et non les mineurs. Désormais, c’est chose faite !

Formation au cœur de l’action

Les intentions sont on ne peut plus simples cette année pour l’ARPS. Déjà, elle va renforcer la capacité de formation de son équipe salarié et bénévoles. Puis la mise en place des modules de formations sur des thématiques essentielles : la pilule du lendemain, le sexe et la loi, la promotion du préservatif, le dépistage du SIDA, les stratégies de prévention.

La présence de l’ARPS dans les prisons est une nécessité. Elle n’est plus à démontrer car la prévention s’opère sur tous les fronts comme dans les villes des hauts, les établissements scolaires, l’université, auprès des prostituées, des homo-bisexuels, des multipartenaires et des échangistes et du grand public. Pas le temps de se tourner les pouces !

J.-F. N.

Source : Activité 2006 et projets 2007 ARPS


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