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Yamile Hernandèz, 36 ans, franco-colombienne vivant à La Réunion depuis 5 ans, mère de famille et étudiante en Master Interculturalité à l’Université
24 mai 2007
« La seule solution pour tous les séquestrés ne passera que par le dialogue humanitaire. Avec les armes, c’est sûr, on va finir par tous les tuer. » Yamile est assurée de ce qu’elle avance.
C’est avec la même force de conviction qu’elle a rejoint, il y a 3 ans, la Fédération Internationale des Comités d’Ingrid Bétancourt qui, dans 35 pays, défend la libération des 3.000 otages séquestrés à ce jour en Colombie.
« La Réunion est un exemple magnifique »
A La Réunion, elle est parvenue à tisser un réseau de sympathisants dont la commune du Port qui, il y a deux ans, nommait Ingrid Bétancourt Citoyenne d’honneur de la ville. Elle dit ne jamais avoir douté du fait qu’Ingrid soit encore en vie. Elle soutient également que si Nicolas Sarkozy veut poursuivre les tentatives de médiation entamées par son prédécesseur, qu’il parvient à s’asseoir autour d’une table avec le président Uribe et des observateurs nationaux, c’est une très bonne chose, « mais la revendication en faveur de la solution humanitaire reste la même. C’est la seule solution pour établir le dialogue et c’est pour cela qu’il faut la mobilisation internationale pour Ingrid et les autres séquestrés. » Yamile ne peut parler d’Ingrid sans parler de la situation de son pays, ne peut vivre à La Réunion en se détachant de ceux restés là-bas. « Nous sommes fatigués, fatigués en Colombie de cette violence, poursuit-elle. Que cherche-t-on ? La paix ? Ou tuer les personnes qui dérangent, éliminer les boucs émissaires ? (...) Pour moi, La Réunion est un exemple magnifique ou les gens arrivent à vivre ensemble malgré leurs différences. C’est à ça qu’il faut qu’on arrive en Colombie, qu’on arrive à construire le dialogue social... »
« Mon peuple est admirable »
« ...Là, les élites, mais aussi les classes moyennes, vivent dans des quartiers fermés. On se plaint de l’insécurité mais au lieu de chercher des solutions, on s’enferme. On exacerbe le nationalisme colombien, crée des ennemis. Là-bas, il y a des petits clans partout, des petits chefs partout. Il faudra à un moment donné que les dirigeants, les élites, s’associent pour savoir quel pays nous voulons construire ensemble. La peur opère une déshumanisation, mais les Colombiens sont pourtant des êtres humains, comme vous et moi ; des êtres humains qui vivent l’enfer de ne pas pouvoir sortir de peur d’être tué ou kidnappé. Si j’ai adhéré à la Fédération c’est aussi parce que le kidnapping en Colombie est devenu un business. Cela a commencé avec les narcotrafiquants, mais maintenant c’est n’importe qui, car on ne croit plus à la loi. On a, dans les textes, une démocratie des plus modernes mais tellement d’impunité, d’injustices. Un taxi, on lui vole son outil de travail ou on kidnappe son enfant car on pense qu’il est riche car il peut gagner de l’argent tous les jours. Il faut que les élites bougent comme Ingrid l’a défendu. Il faut rappeler, comme beaucoup de personnes que je rencontre ici qui sont déjà partis en Colombie, en Amérique latine et qui me le rappelle, que mon peuple est admirable. Il se lève chaque matin avec le sourire, avec la foi, c’est un peuple qui s’entraide. C’est ça que je veux rappeler : que mon peuple a besoin d’aide car il le mérite. C’est pourquoi je pense qu’il est du devoir de la communauté internationale - même si elle ne peut pas s’ingérer dans la politique, arrivant avec les solutions qui seraient les meilleures pour nous - de prendre en compte l’humain, l’égalité, le droit au respect et à la dignité des plus vulnérables. Le peuple souffre. C’est là que l’on a besoin de l’aide internationale pour qu’elle lui dise : "vous n’êtes pas seuls, vous avez besoin d’un endroit de dialogue, on va vous aider à l’établir et peut-être après vous aider à établir des relations durables avec les pays extérieurs". »
Propos recueillis par Stéphanie Longeras
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