Journée mondiale des droits de l’enfant

Nelson Mandela : « Nous devons à nos enfants... une vie sans violence et sans peur »

20 novembre 2008

Par la résolution 836IX du 14 décembre 1954, l’Assemblée Générale des Nations Unies a demandé à tous les pays d’instituer une Journée des droits de l’enfant, comme symbole de fraternité et de compréhension entre les enfants du monde. Il a été stipulé également que ce jour doit promouvoir les idéaux et les objectifs de la Charte du respect et de la bonne santé des enfants dans le monde.

La date du 20 novembre marque l’adoption de la Déclaration des Droits de l’Enfant en 1959, et la Convention des Droits de l’Enfant en 1989.
En 2000, les dirigeants des pays du monde déclarent les priorités suivantes pour 2015 :

- réduire de moitié la pauvreté

- freiner l’extension du VIH/SIDA

- fournir une éducation de base.
Même si ces objectifs concernent tous les êtres humains, ils sont d’abord destinés aux enfants.

Le 12 septembre 2008 à Genève, l’UNICEF publie ses données qui montrent que la mortalité infantile chez les moins de 5 ans continue à baisser.
L’UNICEF estime une baisse de 27% de la mortalité infantile qui est passée de 93/1000 en 1990 (12 millions de décès) à 68/1000 en 2007 (9,2 millions de décès). Dans les pays développés, le taux est de 6/1000.
Le directeur de l’Unicef, Ann M. Veneman, déclare : « depuis 1960, la mortalité infantile globale a diminué de 60%, et cette tendance continue, cependant, il nous reste du chemin à parcourir ».
La sous-alimentation contribue à 30% de la mortalité infantile dans le monde. Même si des efforts ont été faits pour diminuer ce fléau depuis 1990, 148 millions d’enfants sont sous-alimentés dans les pays en voie de développement. Afin de s’assurer que ces enfants survivent, les efforts pour apporter les valeurs nutritionnelles vitales aux femmes, aux nouveaux-nés et aux enfants doivent s’accélérer.

Quelques pays ont réduit la mortalité infantile de 50% en prenant les mesures adéquates : le Laos, le Bangladesh, la Bolivie et le Népal.
Une baisse de la mortalité infantile est à noter dans certains pays d’Afrique. L’Erythrée, par exemple, a diminué son taux de 52% de 1990 à 2007, tandis que le Malawi, le Mozambique, le Niger et l’Ethiopie l’ont diminué de 40% sur la même période.
Cependant, les taux de mortalité infantile les plus élevés restent en Afrique. En Sierra Leone, qui détient le taux le plus élevé au monde, 262 enfants sur 1.000 meurent avant l’âge de 5 ans.
Des données récentes indiquent des améliorations encourageantes sur les interventions de santé de base comme l’allaitement exclusif et immédiat, les traitements contre la rougeole, les moustiquaires traitées contre les insectes pour prévenir la Malaria, et la prévention contre le VIH/SIDA. On s’attend à ce que ces interventions diminuent de manière significative la mortalité infantile.
C’est dans ce sens que se tient en ce moment à New York une assemblée d’experts, de parlementaires et de représentants de gouvernements, des ONG et les représentants des Nations Unies. L’UNICEF tient en effet une conférence sur “Comment rendre efficace la législation sur le droit des femmes et des enfants”.

A La Réunion

A La Réunion, le taux de mortalité était de 6,6 pour mille en 2006. Il était de 32,4 pour 1.000 en 1974. Cependant, nous sommes bien au-dessus de celui de la métropole qui est 3,6 pour 1.000.
Cependant, il est à noter que les violences, mauvais traitement et abandons d’enfants sont en constante augmentation de notre île où l’on est passé de 90 délits constatés en 2003 à 111 en 2007, soit une augmentation de 23,3% en 5 ans. Cela reste beaucoup trop élevé.
Cette Journée internationale des droits de l’enfant doit nous faire réaliser qu’un enfant est un être humain à part entière, et que nous devons tout faire pour lui assurer un avenir meilleur.

(Source : INSEE Réunion)


La Journée Internationale à La Réunion

Parmi les manifestations annoncées, coup de projecteur sur celles de Saint-Paul et de Sainte-Suzanne.

• A SAINT-PAUL
Le jeudi 20 novembre 2008 à la Médiathèque de Saint-Paul
Au 110 Boulevard du Front de Mer
Au programme :
9h30 : accueil
10h : conte
10h30 : chant
Les différents projets pédagogiques et éducatifs effectués au sein des différentes structures de la commune sont présentés par les marmailles du 18 au 22 novembre.

• A SAINTE-SUZANNE
Les Francas et la Ville de Sainte-Suzanne organisent, en partenariat avec le Conseil général, la CAF, l’Éducation nationale et d’autres partenaires institutionnels et associatifs, la “13ème Journée Internationale des Droits de l’Enfant et de la Citoyenneté” qui se déroulera aujourd’hui 20 novembre 2008 sur le site du Bocage à Sainte-Suzanne.
Au programme :
9h15 : Accueil des participants. Remise de tee-shirts et passeports
9h30 : Présentation du parcours de motricité pour les Maternelles, du jeu de l’Oie pour les Primaires et du Rallye pour les collégiens.
9h45 : Départ des Rallyes
12h00 : Retour des Rallyes
13h30 : Discours officiels
14h00 : Remise des récompenses
14h10 : Chant réalisé les enfants
14h30 : Spectacle de “Slam la kour”
15h00 : Départ des classes dans leurs écoles


Des chiffres qui font peur


- Dans le monde, plus de 250.000 enfants sont des enfants-soldats

- Tous les ans, 500.000 enfants deviennent aveugles à cause d’une carence en vitamine A, qui peut se guérir avec des cachets qui coûtent seulement quelques centimes d’euros

- Plus d’un million d’enfants sont en prison. Souvent, ils n’ont pas commis de crime

- Tous les ans, plus de 10 millions d’enfants deviennent des réfugiés à cause des conflits

- 6 millions d’enfants meurent chaque année avant l’âge de 5 ans de causes facilement réversibles. Cela représente 16.000 enfants par jour

- Plus de 50 millions d’enfants n’existent pas officiellement car leurs naissances n’ont pas été déclarées

- Plus de 120 millions d’enfants ne vont pas à l’école

- Plus de 140 millions d’enfants sont des orphelins. 15 millions d’entre eux ont perdu un ou les deux parents à cause du SIDA

- Plus de 240 millions d’enfants travaillent (dont 70 millions qui ont moins de 10 ans), la plupart dans des conditions dangereuses

- Environ 270 millions d’enfants n’ont pas de soins, de docteurs, ni d’hôpitaux

- Plus de 300 millions d’enfants n’ont jamais entendu la radio, regardé la télévision, lu un journal ou utilisé le téléphone

- Plus de 400 millions d’enfants n’ont pas d’eau potable à boire

- Plus de 500 millions d’enfants n’ont pas accès à des toilettes

(Source : UNICEF)


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