Amnesty International au rassemblement réunionnais contre le racisme

« Non à la haine. Non aux discriminations. Non au racisme »

3 décembre 2013

Hier, ’Témoignages’ a publié un compte-rendu du rassemblement organisé par plusieurs associations réunionnaises samedi dernier près du parvis des droits de l’Homme à Champ-Fleuri (Saint-Denis) pour combattre le racisme à La Réunion, en France et dans le monde entier. Nous avons également publié le discours prononcé à cette occasion par Virginie Hoarau au nom de la Ligue des Droits de l’Homme. Voici comme promis le texte lu devant les manifestants par trois représentant(e)s d’Amnesty International Réunion : la présidente, Monique Berthou ; la responsable du groupe Jeunes, Laetitia Hoareau ; et Stéphane Ducamp, membre du mouvement et président du Refuge. Les intertitres sont de ’Témoignages’.

Des représentants d’Amnesty International au rassemblement contre le racisme. « L’État français et tous ses élus, quel que soit leur parti politique, doivent publiquement, sans ambiguïté ni exception, condamner les propos haineux et les discriminations sous toutes leurs formes ».

Amnesty international appelle à manifester pour que le pays montre un autre visage, comme l’explique Geneviève Garrigos, présidente de l’ONG.

Depuis plusieurs mois, les discours qui véhiculent l’intolérance, le refus de la différence, l’appel à la haine raciale se sont multipliés à l’encontre des migrants, des demandeurs d’asile, des Roms, des musulmans ou des personnes dont l’orientation n’est pas hétérosexuelle.

Christiane Taubira, la garde des Sceaux, a même été récemment la cible de propos et écrits racistes.

Ces discours inacceptables alimentent les préjugés et les stéréotypes qui fondent les discriminations et condamnent à l’exclusion les plus vulnérables d’entre nous.

Un droit fondamental

Quelles soient fondées sur l’origine, la couleur de la peau, la nationalité, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance sociale, les convictions religieuses ou politiques, l’activité syndicale ou le niveau de ressources, les discriminations constituent, purement et simplement, une négation des droits humains au regard du droit international.

La prise de parole par des représentants d’Amnesty International. « Pour que le respect des droits et de la dignité soient une réalité pour toutes et tous ».
(photos L.B.)

Tous les êtres humains sont égaux en droits et en dignité. Ne pas subir de discrimination est un droit fondamental, que tous les États doivent respecter pour leurs citoyens ou toute personne résidant ou transitant par son territoire.

L’affaire de chacun

La tolérance, le respect de la différence sont un préalable indispensable au vivre ensemble et au maintien de l’État de droit.

Le contexte de crise économique et sociale ne peut être une excuse. Rien ne peut justifier de tels discours.

Nous devons tous les condamner avec la plus grande fermeté.

Nous devons tous condamner avec la plus grande fermeté les propos et les écrits insultants tenus à l’encontre de la garde des Sceaux.

C’est l’affaire de chacun.

Des mesures appropriées

L’État français et tous ses élus, quel que soit leur parti politique, doivent publiquement, sans ambiguïté ni exception, condamner les propos haineux et les discriminations sous toutes leurs formes. Ils doivent prendre toutes les mesures appropriées pour promouvoir et garantir les principes et valeurs liés aux droits humains.

Pour que le respect des droits et de la dignité soient une réalité pour toutes et tous.

Non à la haine. Non aux discriminations. Non au racisme.

Kisa i lé "Amnesty International" ?

Voici la présentation du mouvement par lui-même.

« Créé en 1961 par Peter Benenson, Amnesty International est un mouvement mondial et indépendant rassemblant 3 millions de personnes, qui œuvrent pour le respect, la défense et la promotion des droits humains.

En cinquante ans, Amnesty International a profondément évolué. Notre champ d’intervention, initialement limité aux prisonniers d’opinion, s’est étendu à l’ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948.

Prix Nobel de la paix en 1977, Amnesty International est indépendant de tout gouvernement, de toute tendance politique, de toute croyance religieuse et est donc en mesure de dénoncer les violations des droits humains partout dans le monde, en toute impartialité. Nous fonctionnons et finançons nos actions grâce au soutien financier de nos donateurs et de nos membres. Nous n’acceptons aucune subvention ou don des États, des partis politiques et ne sollicitons pas les entreprises ».

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