Mobilisation sur le parvis des Droits de l’Homme

Non à la lapidation de Sakineh

30 août 2010

Plusieurs associations et organisations se sont réunies ce samedi 28 août 2010 sur le parvis des Droits de l’Homme à Saint-Denis pour apporter leur soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Cette mère de famille de 43 ans a été condamnée à la lapidation par le gouvernement iranien pour « adultère et complicité » dans le meurtre de son mari.

Cette condamnation suscite depuis deux mois l’émoi dans de nombreux pays. Cet émoi s’est matérialisé par une journée internationale de soutien intitulée « 100 villes pour Sakineh ». A Paris, à Bruxelles ou encore à Washington, des centaines de personnes se sont mobilisées ce samedi 28 août pour demander à Téhéran d’épargner la mère de famille.

A La Réunion, ils étaient environ 100 femmes et hommes à se réunir sur le parvis des Droits de l’Homme à l’appel du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales (Cevif). D’autres associations et organisations étaient représentées, comme l’Union des femmes réunionnaises, l’association Femmes des Hauts, femmes d’Outre-mer (antenne locale du collectif Ni putes ni soumises) ou encore la Ligue des Droits de l’Homme. Parmi les personnalités présentes, on peut citer Huguette Bello, députe-maire de Saint-Paul, et Nassimah Dindar, présidente du Conseil général. Enfin, des anonymes avaient aussi fait le déplacement pour faire part de leur opposition au sort réservé à Sakineh.

Tour à tour, représentants d’association et responsables politique ont pris la parole pour condamner « toutes les formes de violences faites aux femmes ». Ils ont eu une pensée particulière pour Marie Béatrice Hoareau, Marianne Grondin et Claudine Gambier, 3 femmes assassinées en 2010 par leur conjoint à La Réunion. Puis les intervenants ont lu la Déclaration Universelle des Droits de la Femme et appelé à la mobilisation contre le sort réservé par la justice iranienne à Sakineh Mohammadi-Ashtiani. « Nous devons dire non à la barbarie et mettre un terme à la lapidation », a lancé une représentante d’association.
Pour l’heure, le gouvernement iranien a annoncé que l’exécution de la condamnation était suspendue en attendant un « réexamen de l’affaire ».


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