Plainte du Collectif contre les injures racistes

« On ne peut pas laisser passer »

22 juin 2010, par Edith Poulbassia

Une plainte pour injures raciales et incitation à la haine raciale a été déposée hier au tribunal de Champ Fleuri par un collectif de citoyens choqués par les propos d’un fonctionnaire de l’Education nationale à la barre du tribunal il y quelques jours.

Deux semaines après la tenue de propos racistes par un fonctionnaire dans l’enceinte du tribunal, un collectif a décidé de déposer plainte. Une plainte pour « injures racistes et incitation à la haine raciale », précise Emilie Assati. Le fonctionnaire de l’Education nationale, jugé pour atteintes sexuelles, s’était en effet justifié en déclarant : « Je suis blanc et, de toute façon, ici c’est des nègres et toutes des p... et c’est comme cela qu’il faut faire ».
Suite à ces propos rapportés par la presse, un « collectif de citoyens » s’est constitué. La porte-parole, Sylvie Mouniata, raconte : « J’ai été très choquée, comme d’autres personnes, ce qui a donné naissance à un petit groupe. Nous avons recueilli une vingtaine de signatures. Si on ne fait rien, personne ne bouge, aucune association. Or, on ne peut pas tolérer ce genre de comportement, notamment dans l’enceinte d’un tribunal. On ne peut pas laisser passer ».
Pour autant, le collectif n’a pas voulu commenter le silence du procureur face aux propos proférés par l’accusé.
Le collectif reste ouvert à tous et tente de mobiliser, notamment via internet. « Tout le monde est concerné, c’est un problème fondamental », insiste Sylvie Mouniata, qui assure avoir même obtenu le soutien d’Antillais. Le collectif réfléchit aux actions à venir.

EP


Des propos « racistes et scandaleux »

Voici le texte de la plainte du Collectif contre les injures racistes adressée au procureur de la République.

« Nous soussignés,
Avons l’honneur déporter à votre connaissance les faits suivants :
La mardi 8 juin 2010 à 14h00, au Tribunal Correctionnel de Grande Instance de Saint-Denis, un enseignant, dénommé Serge Copy, qui paraissait pour délits sexuels, a tenu des propos rapportés par la presse (éditions du 9 t 10 juin) : « Je suis blanc et, de toute façon, ici c’est des nègres et toutes des p... et c’est comme cela qu’il faut faire ».
Face à la violence de ces propos racistes et scandaleux, il est inacceptable que dans un pays où le métissage est particulièrement reconnu comme un don pour la coexistence puisse se produire une telle situation, d’autant que cela s’est passé dans l’enceinte même d’un tribunal.
C’est la raison pour laquelle nous portons plainte pour que soit réprimé et poursuivi l’auteur de tels propos. »


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Ce ne sont que des laches ils payerons ici bas et dans l’au dela n’en doutais pas mes soeurs la justice de Dieu swt vous apaisera le coeur Courage et ne lacher rien vouys etes dans votre bon droit dans ce pays ou les lois n’ont d’égal que le dégout de l’odeur des égouts dsl pour la forme mais c’est bien mieux qu’une insulte cru

  • Qu’à fait la Justice d’ici depuis 2 semaines pour expulser cet individu, qui au delà de ses propos n’accepte pas qu’en France puissent vivre d’autres personnes différentes.

    Aurait-t-il droit plus que d’autre à un laisser passer dans cette affaire, j’espère qu’on ne va pas le "Blanchir" puisqu’il est déjà Blanc, c’est une couleur qui se salit trop vite :

    "qu’on le renvoie là d’où il vient et qu’on l’accueille chez lui avec tambours et trompettes en retour des colonies."

  • je ne comprends pas qu’une personne condamnée pour attouchements sexuels puisse prendre la parole dans un tribunal et tenir en plus d’être un pédocriminel des propos racistes en toute impunité sans réaction de la part du procureur et du juge.

  • Monsieur Serge COPY, en plus d’être un pervers et un détraqué sexuel, est un RACISTE invétéré. Que pouvons-nous vraiment pour ce pauvre diable qui a sans doute essuyé quelques "NON" sans équivoques de la part de ces mêmes belles "négresses" et "p...." dont ce petit monsieur aurait bien aimé avoir les faveurs, sur la seule base de sa prétendue ’blancheur’.
    M. COPY ferait mieux de consulter vite-fait un psychologue à la charge de l’Education Nationale car c’est très dangereux d’avoir un tel énergumène auprès des enfants, en plus.

  • il ne faut pas laisser passer et poursuivre jusqu’à ce qu’il y ait une condamnation.

    grace à la jurisprudence la collectivité se chargera de condamner les futurs propos d’autres petits racistes dans son genre et il ne faut pas que ces malades pensent qu’ils peuvent s’en tirer et qu’ils ne seront pas poursuivi.

  • la complicité des magistrats doit aussi etre soulignée et donner lieu à des poursuites pour non intervention


Témoignages - 80e année


+ Lus