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Une crise alimentaire connue dans le monde entier
6 juin 2016, par
L’équivalent du double de la population de La Réunion subit une grave crise alimentaire à Madagascar. Cela se passe tout près de chez nous. Mais face au drame, c’est le silence des responsables politiques de La Réunion, de la COI, et de la nouvelle création de Paris : la France de l’océan Indien.
La semaine dernière s’est tenue à Rome la 154e session de la FAO. Cette rencontre au sommet dans le domaine de l’alimentation a permis de montrer que la situation à Madagascar est suivie avec attention. Le ministre de l’Agriculture de la Grande île a été reçu par le directeur général de l’organisation onusienne. Cela a permis de mettre en évidence les impacts du changement climatique sur le pays. Dans le Sud, la sécheresse a poussé près de 2 millions de personnes dans la famine. Dans le Nord, la succession des cyclones et des inondations détruit les récoltes.
Cette session du Conseil de la FAO a permis de rappeler que l’agriculture devra suivre le rythme inévitable de l’accroissement de la population mondiale. Aujourd’hui, la nourriture produite permettrait de faire manger à sa faim, toute la planète. Mais cette richesse est bien mal répartie. L’abondance est la cause des premières sources de mortalité dans les pays riches, alors que dans le reste du monde la sous-alimentation entraîne des catastrophes. De plus, un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée.
La FAO estime que la production d’aliments doit augmenter de 60 % au cours des 30 prochaines années pour nourrir tout le monde, à condition que cessent les gaspillages et que le partage des produits de la terre et de la mer soit équitable. La FAO souligne aussi que le changement climatique compromet cet objectif. Ainsi dans notre région, la sécheresse qui touche Madagascar et aussi l’Afrique australe risque d’entraîner une baisse des récoltes de 26 %. Cette pénurie pourra entraîner une flambée de prix et déboucher sur des révoltes lancées par la faim.
Cette actualité brûlante souligne la pertinence des prises de position publiques successives de Paul Vergès et du PCR la semaine dernière.
Le 30 mai, le sénateur a exposé l’ampleur de la crise alimentaire à Madagascar. Il a constaté que face à cette urgence, la solidarité des responsables de La Réunion n’est pas au rendez-vous. Il a aussi noté un paradoxe. Au moment où des millions de personnes souffrent de la faim dans notre région, la Commission de l’océan Indien discute d’un plan régional de sécurité alimentaire utilisant Madagascar comme pivot. Mais aujourd’hui, Madagascar est sur la liste des 37 pays ayant besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Les initiatives de l’organisation présidée par la France se font attendre. Qu’attend donc France Océan Indien pour agir ? Cette émanation d’un des pays les plus riches du monde a les moyens de son action.
Le 3 juin, le Parti communiste réunionnais a rappelé lors d’une conférence de presse que le changement climatique est le combat de l’avenir. En effet, la population de Madagascar subit les conséquences d’un problème dont elle n’est pour rien responsable. La France, l’ancienne puissance coloniale, n’a pas seulement pillé le pays et massacré une partie de la population. Tout comme les autres pays occidentaux, elle a construit sa prospérité sur la consommation massive de pétrole et de charbon qui sont à l’origine du réchauffement climatique, qui contribue aux dérèglements tels que les successions de sécheresses que Madagascar subit depuis plusieurs années. Le PCR a appelé à un nécessaire changement de civilisation face aux inévitables bouleversements causés par le changement climatique.
Devant cette crise, c’est toujours le silence à La Réunion. Une semaine après l’alerte lancée par Paul Vergès, toujours aucune nouvelle d’action de solidarité menées par les collectivités de La Réunion. Certaines ont pourtant les moyens. Il suffit de constater le prix du gaspillage de la construction d’une route en mer. Pour continuer le chantier, il a même fallu aller chercher des galets à Madagascar. Au lieu de continuer à exploiter ce pays au bénéfice des entreprises françaises qui ont obtenu de juteux marchés, la Région Réunion aurait mieux fait de consacrer des moyens conséquents à la lutte contre la famine dans le Sud de Madagascar.
M.M.
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