Pauvreté : Les vœux pieux de Nicolas Sarkozy

19 octobre 2007

Au menu du président pour faire reculer la misère : compter les années de bénévolat dans les associations pour la cotisation de retraites ou encore favoriser la générosité privée... Et que fera le gouvernement ?... Mystère. La solidarité nationale est en berne.

« Je veux..., Je veux... »

Le Président Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi 17 octobre qu’il voulait que les années de bénévolat soient prises en compte dans le calcul des retraites, lors d’un discours sur la pauvreté prononcé devant le Conseil Économique et Social (CES). « Je veux que les années de bénévolat dans les associations valident des années de cotisation de retraites », a-t-il déclaré. « Je veux que des étudiants qui consacrent du temps à des associations soient valorisés dans les examens qu’ils passent avec des bonifications des points », a-t-il également annoncé.

« Favoriser la générosité privée »

« Je veux que notre société récompense ceux qui se dévouent pour les autres et sanctionnent ceux qui empoisonnent la vie des autres », a ajouté le chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy a également fait part de son souhait de « favoriser la générosité privée ».

817 euros par mois

Nicolas Sarkozy devait rappeler, devant le Conseil économique et social, l’objectif fixé au gouvernement de réduire d’un tiers en 5 ans le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté (817 euros par mois), qui sont aujourd’hui 7,1 millions. Le président devrait également évoquer le "Grenelle de l’Insertion" dont il a confié l’organisation au Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch.

Sacrifice des plus pauvres

Le mouvement ATD-Quart Monde, dont le fondateur, le Père Joseph Wresinski, a lancé en 1987 le premier rassemblement contre la misère au Trocadéro, s’est félicité lundi que Nicolas Sarkozy ait choisi ce jour pour présenter ses objectifs.
Mais, comme la majorité des associations de lutte contre l’exclusion, ATD-Quart Monde réaffirme ses craintes de voir « sacrifiés » les plus pauvres au profit des plus proches de l’emploi.
Des personnes démunies, militantes d’ATD, vont remettre à Nicolas Sarkozy, en marge de son discours, une "déclaration de solidarité" rédigée par des défenseurs des Droits de l’Homme et signée déjà par 114.000 personnes.
Le chef de l’Etat a déjà reçu lundi à l’Elysée une douzaine d’associations de lutte contre la misère.


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