Huguette Bello reçoit la communauté mahoraise

Plaidoyer pour une meilleure intégration

12 septembre 2008

Des mesures disciplinaires pourraient être prises à l’encontre d’une accompagnatrice d’un bus scolaire qui aurait eu un comportement discriminatoire envers des enfants d’origine mahoraise de la Grande Fontaine. Huguette Bello, qui a reçu en mairie une délégation de cette communauté mercredi matin, se dit scandalisée par cette affaire.

La Députée-maire de Saint-Paul estime ce dossier « trop sensible » pour rester sans réagir. De fait, elle est intervenue personnellement auprès de la société chargée du ramassage scolaire sur le secteur, afin de régler ce problème qu’elle assimile à du racisme. « Ce n’est pas de cette façon que nous allons gagner le combat de l’intégration de votre communauté », dit-elle, s’adressant directement aux habitants concernés.
L’histoire, c’est ce père de cinq enfants, dont trois scolarisés à l’école primaire de la Grande Fontaine, qui la raconte. Depuis la rentrée scolaire, ses petits se voient « systématiquement » refoulés à l’entrée du bus. « L’accompagnatrice, qui se base sur une liste de l’année dernière, dit ne pas retrouver le nom de mes enfants. Comme elle leur refuse l’accès au bus, je dois moi-même les accompagner, à pied à l’école distante d’environ trois kilomètres de la maison », explique le papa, désabusé. « Inadmissible », commente Huguette Bello, qui se veut l’avocate d’une minorité dévalorisée et discriminée.
Au-delà de ce problème particulier, la situation générale de la communauté mahoraise a été évoquée lors de la rencontre en mairie, en présence d’une quinzaine de représentants. Ceux-ci ont d’abord plaidé pour la création d’un lieu de culte. « On aimerait faire construire une mosquée sur la Grande Fontaine », expose l’un d’eux. Un terrain d’assiette serait disponible. « Mais il faudrait que l’on puisse inscrire ce projet dans le Plan Local d’Urbanisme », annonce Mme Bello. Par ailleurs, la communauté mahoraise demande à la municipalité la mise à disposition d’une salle (pourquoi pas le Case de Bouillon) pour leur medersa (enseignement du Coran).
Sujet sur lequel la Députée-maire s’accorde un temps de réflexion afin d’étudier la légalité de l’occupation d’un bâtiment communal à cette fin.
Les factures parfois trop élevées, le logement, mais aussi l’emploi étaient également au cœur de la discussion. Et la Députée-maire de Saint-Paul de suggérer une réunion avec le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour essayer de trouver des solutions à certains problèmes.

Correspondant

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