Bilan meurtrier depuis le début de l’année

Plus de 2400 morts noyés dans la Méditerranée

1er juin 2016

Au cours de la semaine écoulée, plus de 1000 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée. C’est la semaine la plus meurtrière depuis 4 ans. L’Organisation internationale des migrants lance un appel à l’urgence humanitaire. Ce drame est une des conséquences de la guerre lancée depuis 2003 par les dirigeants occidentaux au Moyen-Orient, accentuée par celle lancée par Nicolas Sarkozy en Libye en 2011.

Hier, l’Organisation internationale des migrants a fait le point sur le nombre de traversées clandestines de réfugiés en Méditerranée. Depuis le 1er janvier, ce nombre est deux fois plus important que sur la même période l’année dernière. L’OIM estime à 204.311 le nombre de personnes qui ont mis leur vie en jeu pour arriver en Europe par la mer au cours des 5 premiers mois de l’année 2016, contre 91.860 de janvier à mai 2015. Celui des victimes est également en augmentation. L’OIM recense 2.443 décès depuis le 1er janvier, soit 600 de plus.

Plus de 13.000 personnes sauvées en une semaine

Au cours de la semaine précédente, au moins 1.000 personnes sont mortes noyées entre les côtes d’Afrique et d’Italie, estime l’OIM. Ces 8 derniers jours ont été la période la plus meurtrière depuis que la crise des migrants se soit accélérée depuis 4 ans.

Plus de 13.000 personnes ont été secourues en mer entre le 23 et le 29 mai, ce qui porte à 47.600 le nombre de réfugiés qui ont été sauvés de la noyade. Le plus grave accident remonte à mardi avec le naufrage d’un bateau en bois sans moteur sur lequel avait embarqué 500 personnes. Il traversait la Méditerranée à la remorque d’un autre navire sur lequel s’entassaient 800 réfugiés. Mercredi, un autre naufrage a fait 250 victimes, selon les témoignages recueillis par l’OIM auprès des survivants.

Plus de 700 personnes sur un bateau en bois

D’après Frédéric Soda, directeur du bureau de l’OIM à Rome, le temps apparemment plus clément sur la Méditerranée encourage le recours à des bateaux en bois qui peuvent transporter plus de 700 personnes par voyage.

« Il y a une urgence humanitaire dans le désert et sur la mer où des milliers de personnes meurent ». Il constate que si en Italie, le nombre de réfugiés arrivés est égal à celui de l’an dernier, celui des décès est beaucoup plus important. « Sans le travail de bateaux de sauvetage qui patrouillent dans le détroit de Sicile, le bilan aurait été bien plus élevé », a-t-il dit.

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