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Premier meeting en ligne du PCR -2-
1er février 2022, par
Après la présentation des indicateurs sociaux « hors-norme » décrivant l’ampleur de la pauvreté à La Réunion et après avoir expliqué que l’origine de cette situation est la conséquence de politiques menées depuis la colonisation, le premier meeting en ligne organisé ce 30 février par le PCR a montré que la lutte contre la pauvreté est une priorité essentielle pour le Parti communiste réunionnais depuis sa fondation en 1949. Intervenant sur ce sujet, Julie Pontalba a donné quatre exemples.
Dimanche dernier lors du premier meeting en ligne du PCR, Julie Pontalba a présenté les actions menées par le PCR pour lutter contre la pauvreté. La création du PCR en 1959 découle d’une analyse : la politique d’intégration depuis 1946 était une erreur et le programme du PCR proposait l’autonomie dans la République. Ce programme fut violemment combattu par tous les moyens dont disposaient le pouvoir parisien et ses alliés à La Réunion.
Beaucoup ont rejoint le PCR sur son analyse, montrant que nous ne sommes pas sur la bonne voie.
Pour illustrer l’engagement du PCR dans la lutte contre la pauvreté, Julie Pontalba s’est appuyée sur quatre exemples.
Citant la dernière étude de l’INSEE, elle a rappelé que la redistribution par les aides sociales a un impact particulièrement fort sur l’île : « il permet de réduire le taux de pauvreté de 13 points ». Sans cela, le taux de pauvreté serait par exemple de près de 80 % à Salazie.
Si les Réunionnais « ont droit à toutes les prestations sociales qui soulagent de la misère, c’est grâce à deux députés communistes réunionnais : Paul Vergès et Elie Hoarau ». Car en 1986, le gouvernement fit voter une loi de parité globale pour ne pas appliquer la loi d’égalité sociale de 1946. Malgré les protestations des deux députés PCR, la loi fut votée. Paul Vergès et Elie Hoarau ont alors démissionné de l’Assemblée nationale et mené une campagne d’explication devant le peuple. « Cela a créé un tel trouble que le gouvernement français a fait marche arrière et à partir de là l’égalité a commencé à être appliquée à La Réunion ».
« Dès le versement des premières prestations, la vie de dizaines de milliers de Réunionnais a été complètement changée », rappela Julie Pontalba. Elle donna l’exemple de la situation d’un agriculteur de Saint-Leu qui « avant le RMI il travaillait pour le mangé cuit ». « Il travaillait dur, mais il n’était pas payé », poursuit-elle. C’était la situation de nombreux agriculteurs qui en échange de leur travail recevait un sac avec « des épis de maïs, un peu de grain et on leur donnait des vêtements qui avaient déjà été utilisés pour les enfants. Ils travaillaient mais n’avaient pas le choix de ce qu’ils pouvaient manger ou de ce que leurs enfants pouvaient mettre comme vêtements. C’était quelque chose de très dur mais largement accepté ». L’égalité sociale « a marqué la fin d’une autre forme d’esclavage, pourtant nous étions dans les années 1980 ».
Deuxième exemple cité par Julie Pontalba, le 6e Congrès du Parti communiste réunionnais en 2009. « Parmi les messages importants de ce congrès figurait un mot d’ordre repris sur une banderole : croisade contre la pauvreté ». Ceci souligne que pour le PCR, la lutte contre la pauvreté est inscrite noir sur blanc dans son ADN.
Le troisième exemple date de 2012. « A la veille du 20 décembre, des militants du PCR associés à un groupe de citoyens pauvres lancent un mouvement : l’Appel de l’Ermitage pour l’abolition de l’extrême pauvreté en 2015 ». Ce groupe organisa l’élection de la maire de la commune des pauvres. « Cette maire, Madame Vochrée, portait fièrement ce flambeau et menait la lutte pour que la situation de ses enfants change ».
La maire des pauvres fut reçue en 2013 par M. Chérèque, délégué auprès du Premier ministre pour les questions de pauvreté. « Ces personnes ne se cachaient pas, n’avaient pas froid aux yeux et voulaient sensibiliser les gens à ce problème ». Julie Pontalba rappelle que « la lutte contre la pauvreté avait pris une dimension planétaire car l’ONU avait fixé la lutte contre la pauvreté comme numéro un des Objectifs du millénaire 2000-2015 ». L’ONU a reconduit cette bataille pour 2015-2030 et le gouvernement a signé cet engagement universel.
Le quatrième exemple se situe en 2019. « Dans le sillage des célébrations des 60 ans du PCR », c’était la préparation des élections municipales de 2020. « Les camarades de la Section de Saint-Denis proposent qu’il y ait une union sur des projets. Pour la Section, il apparaissait essentiel que le projet porte sur la lutte contre la pauvreté ». Un Manifeste fondé sur la lutte contre la pauvreté fut élaboré avec 4 actions concrètes à mettre en place en cas de victoire aux municipales.
« Dès la première année de mandat, le premier projet proposé par les communistes a été adopté par le Conseil municipal. Ce projet est un prêt social et solidaire ». Ce prêt est destiné aux personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui souhaitent créer leur activité génératrice de revenu. Ceci répond à une demande importante, car ces personnes ne peuvent avoir accès à un prêt bancaire du fait de la faiblesse de leurs revenus.
Par ailleurs, cet accompagnement permet de lutter contre la pénurie d’emploi à La Réunion, car seuls 46 % des Réunionnais en âge de travailler en ont un. Or, « une des premières façons de sortir les gens de la pauvreté, c’est l’emploi ».
« Au PCR, il faut se battre constamment pour améliorer les conditions de vie de la population, pauvre notamment. Pour y arriver, nous sommes persuadés qu’une nouvelle politique, une nouvelle voie doit apparaître, pour que la situation change véritablement. Pour cela il faut des militants de plus en plus convaincus et que les victimes soient de plus en plus conscientes de leur situation, qu’elles soient rassemblées pour se faire entendre et transformer cette société inégalitaire. Il n’y a pas d’autres choix, il faut continuer à se battre ». Et de conclure sur cette citation de l’Abbé Pierre : « la pauvreté ne se gère pas, elle se combat ». « Ensemble, nous gagnerons ce combat ».
(à suivre)
M.M.
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