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7 juin 2016
Dans Témoignages du 6 juin, il était question notamment de la baisse annoncée de 26 % des récoltes en Afrique australe. Cet extrait de la dernière édition du rapport Perspectives de récolte et situation alimentaire de la FAO donne plus de détails sur cette crise et en précise les conséquences probables.
Les perspectives actuelles concernant la production céréalière de 2016 sont très défavorables, car les phénomènes météorologiques associés à El Niño ont limité les précipitations saisonnières et entraîné des températures anormalement élevées pendant la campagne agricole 2015/16 (octobre/juin généralement). En raison de ces mauvaises conditions, les semis ont été retardés et ont reculé, le développement des cultures et la régénération des pâturages ayant également pris du retard. Bien que les pluies plus intenses tombées à la mi-janvier 2016 aient en partie atténué les effets de cette sécheresse saisonnière, l’état des cultures est resté médiocre et dans la plupart des zones agricoles, la végétation était inférieure à la normale à la mi-février (flétrissement des cultures et baisse très probable des rendements).
En Afrique du Sud, principal pays producteur de la sous-région, les prévisions préliminaires concernant la production de maïs de 2016 s’établissent à 7,9 millions de tonnes, en baisse de 25 pour cent par rapport aux résultats déjà faibles de 2015 et de 36 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Par ailleurs, au Malawi, qui par le passé a été moins touché par la sécheresse due au phénomène El Niño, les premières perspectives indiquent une contraction de 2 pour cent de la production par rapport à celle de 2015, qui était déjà inférieure à la moyenne. Les prévisions officielles concernant les autres pays ne sont pas encore disponibles, les évaluations nationales des récoltes devant être effectuées au cours des prochains mois. Toutefois, du fait de la baisse attendue tant des superficies cultivées que des rendements, la production céréalière de 2016 devrait être inférieure à la moyenne et en baisse par rapport aux niveaux réduits de 2015 ; la production régionale de maïs de 2015 est estimée à 20,5 millions de tonnes, en baisse de 16 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Le secteur de l’élevage a aussi fortement souffert de la sécheresse. L’état des pâturages est généralement mauvais et les disponibilités hydriques sont limitées, d’où une dégradation de la santé des animaux et une mortalité accrue, de fortes pertes étant signalées en Namibie, au Swaziland et au Zimbabwe.
Les besoins d’importation de maïs pour la campagne commerciale 2016/17 (mai/avril en général) devraient augmenter, du fait du ralentissement de la production prévu en 2016, l’essentiel de cette hausse devant être le faite de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe. L’Afrique du Sud devrait maintenir ses exportations vers le Botswana, le Lesotho, la Namibie et le Swaziland, mais les disponibilités régionales ne suffiront probablement pas à répondre aux besoins d’importation de tous les pays et il faudra faire appel à des approvisionnements extérieurs.
La campagne commerciale 2015/16 touche à sa fin et les exportations de l’Afrique du Sud et de la Zambie ont permis de compenser les déficits intérieurs. Les exportations de l’Afrique du Sud cette année sont toutefois nettement inférieures à celles de 2014/15, en partie du fait du resserrement des disponibilités nationales et de la hausse des prix, les exportations de maïs jaune vers l’Asie, en particulier, ayant ralenti pour tomber à 5 000 tonnes environ en 2015/16 contre 1 million de tonnes lors de la campagne commerciale précédente. Bien que l’Afrique du Sud ait maintenu ses exportations, le resserrement des disponibilités intérieures l’a conduite à accroître ses importations, lesquelles sont passées à près de 1 million de tonnes en 2015/16 (maïs jaune en provenance de l’Amérique du Sud essentiellement). La Zambie a exporté des céréales principalement à destination du Zimbabwe, tandis que le Botswana, le Malawi, le Mozambique et la Namibie ont également importé de petites quantités.
Du fait des prévisions défavorables concernant les récoltes de maïs de 2016, du resserrement des disponibilités locales et de la dépréciation des monnaies nationales, les prix du maïs ont atteint des niveaux record dans plusieurs pays. En Afrique du Sud, les prix se sont maintenus à des niveaux élevés tout au long de 2015/16 pour atteindre des records historiques en février, ceux du maïs blanc ayant plus que doublé par rapport à un an plus tôt. Ces envolées sont essentiellement imputables aux mauvais résultats en perspective pour 2016, auxquels vient s’ajouter le resserrement des disponibilités issues des récoltes déjà réduites de 2015. La dépréciation continue du rand sud-africain par rapport au dollar E.-U. a également favorisé la tendance à la hausse, bien qu’un léger affermissement du rand en février ait fait baisser les prix. La cherté des denrées alimentaires a également fait grimper le taux d’inflation national.
Au Malawi, les prix du maïs se sont encore affermis, atteignant des sommets en janvier, essentiellement du fait de la récolte réduite de 2015 et du resserrement des disponibilités. En outre, la perspective d’une production médiocre en 2016 et la faiblesse du kwacha qui se traduit par une augmentation des coûts d’importation ont poussé les prix à la hausse. En Zambie, la hausse des prix a ralenti au début de 2016 après les fortes augmentations enregistrées à la fin de 2015, ce qui tient aux ventes de maïs à prix subventionnés effectuées par l’Agence nationale des réserves alimentaires, qui impose aux meuneries bénéficiaires de maintenir les prix de gros de la farine de maïs à un niveau fixe. Les prix étaient toujours plus élevés qu’un an auparavant et se situaient à des niveaux record.
Au Lesotho et au Swaziland, les prix ont subi le contrecoup des hausses record enregistrées en Afrique du Sud. En réaction, la National Maize Corporation (NMC), unique importateur de maïs du pays, a relevé de 66 pour cent le prix de vente local du maïs en janvier.
En revanche, au Zimbabwe, les prix du maïs sont restés relativement stables et se situaient en décembre à des niveaux inférieurs à ceux enregistrés en décembre un an auparavant, en partie du fait de la fermeté du dollar E.-U., principale monnaie du pays, qui a exercé une pression à la baisse sur les coûts d’importation des denrées alimentaires.
La sécheresse provoquée par le phénomène El Niño a poussé le Lesotho, la Namibie, le Swaziland et le Zimbabwe à déclarer l’état d’urgence national, tandis qu’en Afrique du Sud, cinq provinces sur neuf ont été déclarées sinistrées en raison de la sécheresse. à l’échelle régionale, la FAO et le PAM aident la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) à fournir une intervention coordonnée en vue de minimiser l’impact du fléau et de renforcer les capacités de résistance de la population touchée.
Avant la crise actuelle, 7,5 millions de personnes étaient estimées en situation d’insécurité alimentaire en 2015/16, essentiellement en raison de la baisse de la production due à la sécheresse enregistrée en 2015. Toutefois, suite à la dégradation rapide de la sécurité alimentaire, plusieurs pays ont révisé le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire en 2015/16. Au Zimbabwe, le nombre révisé de personnes en situation d’insécurité alimentaire est de 2,8 millions (pour la période janvier-mars 2016), en hausse par rapport au chiffre estimatif de 2015, à savoir 1,5 million. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a également été relevé de 15 pour cent au Lesotho, pour passer à 534 502, chiffre valable jusqu’en juin 2016, tandis qu’au Swaziland il est de 300 000, en hausse par rapport à l’estimation précédente (200 000).
Ces chiffres risquent d’augmenter fortement en 2016/17, en raison des récoltes inférieures à la moyenne qui sont attendues en 2016, du mauvais état des troupeaux et de la hausse des prix des céréales. L’affaiblissement probable des capacités de production agricole des ménages, suite à plusieurs mauvaises récoltes consécutives, risque d’aggraver la situation, tandis que la croissance économique généralement atone accentue les difficultés. Des informations détaillées concernant le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire seront disponibles une fois achevées les évaluations des comités nationaux d’évaluation de la vulnérabilité, qui devraient être effectuées en avril/mai. Il est indispensable de soutenir les interventions immédiates d’aide alimentaire et de redressement qui contribuent à renforcer les capacités de résistance des ménages touchés.
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