Débat aujourd’hui sur les enfants de la Creuse

Pour enlever le silence

13 juillet 2005

C’est un sujet nourri en zones d’ombres, que l’on vous propose ce soir, 88 rue Sainte-marie, à Saint-Denis. Des ex-mineurs de La Creuse témoigneront de cette honteuse déportation d’enfants, dans les années soixante.

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L’histoire des enfants de La Creuse a longtemps été relayée par la presse. Aujourd’hui, il demeure un constat. Peu connaissent vraiment ce qui s’est passé. C’est une observation que fait bon nombre de personne proche du dossier, des ex-mineurs mêmes le constatent. En préparant le débat que l’on vous propose ce soir, nous étions soumis à la même observation. Ce soir donc, outre les déclarations "émouvantes", nous aurons l’occasion de faire la lumière, en présence des principaux concernés. Les associations Rasinn anlèr et Génération brisée, qui regroupent des ex-mineurs de La Creuse, présenteront les différentes étapes judiciaires qu’ils ont dû consentir pour voir reconnaître cette histoire. Reconnaître cette histoire ! Pour tout dire, ce n’est pas fini. Le 22 juillet prochain, le tribunal administratif de Saint-Denis rendra son verdict, et jugera si oui ou non l’Etat français est responsable dans ce dossier. Alors que certains ex-mineurs prétendent avoir des pièces prouvant la responsabilité de l’Etat, le commissaire du gouvernement déclarait dans sa plaidoirie que les responsabilités ne pouvaient être engagés.

La DDASS et le conseil général sont invités

Le débat sera ouvert par une projection, suivi des témoignages des ex-mineurs de La Creuse. Une dizaine, voire une quinzaine de témoignages, sont attendus, dont celles de Jean-Philippe Jean-Marie, président de Rasinn Anlèr. Le débat est ouvert, à toute personne. Les organisateurs ont par ailleurs invité les autorités de la DDASS et du Conseil général. En effet, l’Etat rejette la faute sur le Conseil général, ainsi que les services de la DDASS. Nous espérons que des représentants de ses instances participent à ce forum, particulier par le si long silence qui entoure cette affaire. Une affaire, qui représentent 1600 petits réunionnais, enlevés de 1963 à 1981, "sou la koup Debré". Nous vous attendons nombreux à l’ancien restaurant “Le Regaton”, au 88 rue Sainte-Marie, à Saint-Denis.

Bbj

Enfants réunionnais exilés

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