Fin du cauchemar...

... pour Patricia Payet Victorien

22 janvier 2007

Juste un sourire esquissée par Patricia Payet Victorien hier en fin de matinée au sortir de la gendarmerie de la Plaine des Cafres le Tampon. Elle porte dans ses bras un de ses enfants, une fillette. À côté d’elle, Patrick Savatier, porte-parole de Momon Papa Lé La, qui l’a hébergée la semaine dernière et qui est venu la soutenir comme les amis qui l’attendent. Une bonne nouvelle leur est annoncée, cette mère de famille peut regagner en toute tranquillité sa maison à la cité Vorgas à la Plaine des Cafres sous bonne escorte.

Une énième femme battue

Les portes du domicile sont fermées. Elle ouvre le portail pour ensuite se diriger vers la porte de la cuisine pour la pousser après un moment d’hésitation. Elle entre et marche à pas de velours. Elle est soulagée ! Pas de trace de celui qui la maltraite physiquement et psychologiquement depuis tant d’années, son mari. Elle respire enfin. La maison n’a pas été saccagée ! Dehors petit à petit, les voisins viennent aux nouvelles. Des femmes essentiellement lui témoignent soutien et sympathie. Ce geste de solidarité, elle ne s’y attendait pas !

Solidarité des voisines

Le voisinage connaît la triste vie de Patricia Payet Victorien et de ses 4 enfants. Mais depuis le vendredi 12 janvier, la terreur s’est installée plus que jamais au domicile conjugal. Une énième dispute éclate sous les yeux des enfants sur fond de menaces de mort annoncées. Son compagnon quitte le domicile. Elle profite pour rencontrer une assistante sociale à la mairie du Tampon. Elle est de retour chez elle à midi. Son compagnon est présent. Il règne un calme apparent. Elle remarque que toutes les issues sont fermées. Elle commence à s’inquiéter. Son fils crie ! Elle tourner la tête et évite de justesse un coup de hache portée par le père de ses enfants. Elle échappe ainsi à la mort.

Elle échapper à la mort

Elle quitte le domicile en courant et hurle « mon mari veut me tuer ». Une voisine A juste le temps de récupérer la petite fille de Patricia Payet Victorien restée dans la maison. La mère de famille se rend chez son médecin. Il lui délivre un certificat médical, elle peut alors porter plainte à la Gendarmerie de la Plaine des Cafres. Mais « la procureur l’a laissé en liberté », explique-t-elle. Il revient au domicile comme si rien ne s’était passé. Les menaces reprennent ! Cette fois-ci, elle ne compte pas se laisser faire. Hier, elle s’est rendue à la gendarmerie. Après une médiation, le mari violent a quitté le logement. Aux gendarmes, Patricia Payet Victorien n’a pas tout dit ! En 2002, il tente de l’empoisonner. Pourquoi ces non-dits ? Elle est mauricienne en situation régulière, mais elle n’a pas la nationalité française. Elle avait tout simplement peur d’être expulsée et séparée de ses enfants.

Concertation des élus !

Colère de Patrick Savatier ! Des mesures - des lois - doivent être prises rapidement pour que la femme battue puisse regagner le domicile sans la présence du “tortionnaire”. « Nos élus doivent se concerter au plus vite », plaide-t-il. « Dans pareille situation » continue-t-il, « le Conseil général doit se porter partie civile ». Cette collectivité comme la Mairie du Tampon accompagneront Patricia Payet Victorien.

Patrick Savatier a tendu la main à Michelot Payet. Il lui a proposé de l’héberger.

Et celles qui n’osent pas en parler !

Présente sur les lieux Josette Brosse, Présidente de l’association l’Île de La Réunion contre le chikungunya, venue épauler Patricia Payet Victorien et dénoncer des gestes impardonnables. Elle s’inquiète du sort d’autres femmes malmenées par leurs maris ! Nous aussi.

J.-F. N.


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