L’UFR rencontre l’association Momon Papa Léla

Pour une action commune contre la violence

10 novembre 2005

Hier, Huguette Bello rencontrait l’association Momon Papa Léla, à la demande de cette dernière. Pour coordonner leur action, les femmes de l’association souhaitent adhérer à l’UFR.

Accompagnée de militantes de l’UFR (Union des femmes réunionnaises), qu’elle préside, Huguette Bello, députée (PCR), est venue soutenir l’action que mène l’association Momon Papa Léla contre la violence faite aux femmes. Violences physique, psychologique, économique que souhaitent abroger les 2 associations. "Notre société humaine ne doit pas tolérer que 6 femmes meurent par mois des suites de violence", indique Huguette Bello. Elle déplore le manque d’implication des décideurs locaux, le manque de volonté politique du gouvernement. "Il y a urgence pour les dégâts matériels causés par les émeutes que l’on connaît, mais il n’y a pas d’urgence pour la violence faite aux femmes", poursuit la députée. Certains diront que des structures existent pour les accueillir. Mais le problème reste entier. Ces femmes n’ont pas de logement où vivre dignement.

Une permanence d’accueil dans l’Est

Aujourd’hui, l’association Momon Papa Léla déplore que les associations fassent le travail “social” de l’État et du Conseil général, sans que les moyens suivent, de surcroît. Reste l’initiative de tout un chacun parce que tout le monde doit se battre contre ce fléau qu’est la violence faite aux femmes. Il suffit de lire les faits divers et les comptes rendus de la Cour d’Assise. En adhérant à l’UFR, les membres de l’association Momon Papa Léla entendent coordonner leur action, sans pour autant se substituer à une association qui travaille depuis longtemps pour la reconnaissance des femmes réunionnaises. L’UFR mène un combat quotidien contre la violence faite aux femmes. Les 2 associations travailleront ensemble, et veulent mettre en place une permanence d’accueil aux victimes des violences, à Sainte-Suzanne ou Saint-André.
Patrick Savatier de Momon Papa Léla espère que cette initiative soit soutenue par les autorités compétentes. Une réunion sera organisée avec l’UFR dans le courant du mois de décembre, pour les nouveaux adhérents.

Aidons Carole

Symbole de cette violence à bannir, Carole mérite notre soutien à tous. Soutiens moral et financier, bien évidemment. "Il faut faire disparaître les stigmates que garde Carole", précise Huguette Bello, qui considère que cela est "comme un crime de guerre". Par des concerts, des mécènes, ou encore des dons, les Réunionnais peuvent l’aider à profiter des avancées de la médecine, pour que les tatouages que portent son corps soient effacés. Et pour faire taire le ladilafé indécent, qui tenterait de faire croire que la victime s’est elle-même tatouée alors qu’elle se trouvait en prison, sachez que Carole n’a jamais connu le milieu carcéral. Au lieu de perdre leur salive, les mauvaises langues feraient mieux de soutenir cette Réunionnaise, symbole de la violence faite aux femmes.

Bbj


À propos du Salon de la solidarité

On s’étonne que plusieurs petites associations dont l’action sociale n’est plus à démontrer ne figurent pas dans le Salon de la solidarité qui se tiendra prochainement. "De toute façon, on ne veut pas être la vitrine institutionnelle de tout ce qui va bien", déclare Patrick Savatier. Le mieux aurait été que les associations soient soutenues financièrement.


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