Une intervenante dans le « Grand débat national » a-t-elle oublié qu’elle se revendique comme une élue de la France, « patrie des droits de l’homme » ?

Propos anti-républicains d’une élue de Mayotte : halte à la haine anti-migrant

5 février 2019, par Manuel Marchal

Les propos d’une élue mahoraise affirmant en substance que l’immigration clandestine est pire que le chlordécone ou les sargasses n’ont pas leur place dans la République. Ils constituent également une insulte à tous les immigrés, en particulier aux Réunionnais.

Embarcation de migrants interceptée par des militaires à Mayotte.

Vendredi à l’Elysée, une grande partie du « Grand débat national » avec des élus d’Outre-mer a donné lieu à des échanges sur deux catastrophes environnementales et sanitaires qui frappent les Antilles : la prolifération des sargasses et la pollution des nappes phréatiques par le chlordécone, pesticide autorisé dans les plantations antillaises alors qu’il n’était plus autorisé en France en raison de sa toxicité.

Après cet échange, une élue de Mayotte a alors pris la parole pour dire que son île est touchée par une phénomène pire que cela : l’immigration clandestine.

Cette prise de position dans la résident du chef de l’État d’un pays qui se dit « patrie des droits de l’homme » est scandaleuse. Elle évoque un état d’esprit digne d’une époque révolue qui fait le lit de l’extrême droite. Comment peut-on en effet dire que des migrants sont pire qu’un pesticide ou qu’une algue marine ? N’est-ce pas là faire la promotion du racisme qui, rappelons-le, n’est pas une opinion mais un délit ?

Que ces mots soient prononcés par une personne susceptible de ceindre une écharpe tricolore en sa qualité de maire, et donc dépositaire de l’autorité publique, les rend encore plus graves.
Le racisme n’a pas sa place dans la République.

M.M.

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  • Je me pose des questions. Souvent les mahorais sont considérés comme racistes. Tous ces gens rentrent à Mayotte illégalement, volent, frappent, insultent les mahorais. Là je m’interroge ou je pose la question à M. M. Mettez vous à la place des mahorais avant de porter un jugement que vous estimez fonder. Si c’était votre enfant qui est agressé par ces ressortissant comoriens en allant à l’école et que la justisse ne fait rien.


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